Phoenix Suns

#6Ouest
39V
·
28D
#11 PTS+(117.1)
#16 PTS-(114.6)
#11 REB(45.7)
#13 AST(26.7)
Final
Logo Phoenix Suns global
PHO129
Logo Milwaukee Bucks global
MIL140
A venir
Logo Phoenix Suns global
PHO-
Los Angeles Clippers
LAC-
A venir
Logo Phoenix Suns global
PHO-
Sacramento Kings
SAC-
A venir
Logo Phoenix Suns global
PHO-
Minnesota Timberwolves
MIN-

Le Shop des Phoenix Suns

//////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////




Les Phoenix Suns selon TrashTalk

Jacques Dutronc s’est trompé, le monde entier n’est pas un cactus. Mais il y en a quelques uns en Arizona, ce qui permet à la franchise NBA des Phoenix Suns de piquer un peu leurs adversaires. Direction donc Phoenix, où il parait que Sir Alex a ses entrées.

Quand le soleil se lève à l’Ouest – les débuts des Phoenix Suns

En 1968, les Phoenix Suns deviennent la première franchise d’une ligue majeure en Arizona en rejoignant la NBA en tant qu’équipe d’expansion, avec la volonté de la ligue de s’élargir vers l’Ouest. Le tout jeune General Manager Jerry Colangelo – qui va marquer pendant des décennies l’histoire des Phoenix Suns – s’appuie sur Johnny Red Kerr comme coach et Dick Van Arsdale sur le terrain. Le premier moment marquant de l’histoire de la franchise est la perte du pile ou face pour le first pick de la Draft NBA de 1969 face aux Milwaukee Bucks, autre équipe ayant rejoint la NBA en 1968. Du coup les Bucks mettent la main sur Kareem Abdul-Jabbar et les Suns se contentent de Neal Walk dont la carrière sera un poil moins légendaire que celle de KAJ.

En récupérant quelques années plus tard Paul Westphal et Alvan Adams, les Phoenix Suns posent tout de même des bases solides qui leur permettent de jouer les Finales NBA de 1976, qu’ils perdent face aux Boston Celtics, avec en prime lors de la série le Game 5 – également perdu – considéré comme le plus grand match de l’histoire, fort de trois prolongations et d’un scénario hallucinant.

Chasse aux sorcières dans le désert

Petite gueule de bois après cette performance, car les Phoenix Suns ne parviennent pas à se qualifier pour les Playoffs lors de la saison suivante. Ils relèvent ensuite la tête avec d’autres saisons abouties, sans pour autant retrouver les Finales NBA, dans le sillage de Walter Davis, Larry Nance ou Dennis Johnson, ainsi que Paul Westphal, toujours présent.

Les soucis viennent d’en dehors du terrain au milieu des années 80 : James Edwards, Jay Humphries et Grant Gondrezick – trois joueurs des Phoenix Suns – se trouvent embarqués dans un scandale lié à la drogue, avec dans le camp des témoins leur coéquipier Walter Davis, qui récupère le totem d’immunité pour avoir parlé. Les remous salissent l’image de l’équipe qui voit en plus leur jeune pivot Nick Vanos décéder lors d’un accident d’avion. la fin des eighties est donc compliquée pour les Phoenix Suns qui sont rachetés par un groupe d’investisseurs menés par Jerry Colangelo

Kevin Johnson, Dan Majerle, Tom Chambers, Charles Barkley

Mais dans cette période compliquée, les Phoenix Suns renaissent de leurs cendres (Phoenix, cendre, renaissance, vous l’avez ?) en envoyant Larry Nance – dont la perte est dure à avaler pour les fans de l’Arizona Veterans Memorial Coliseum – à Cleveland contre le 7ème choix de la Draft 1987, à savoir Kevin Johnson, ainsi que Tyron Corbin et Mark West. Un an plus tard, c’est Tom Chambers – premier unrestricted free agent de l’histoire – qui signe aux Phoenix Suns en provenance de Seattle. À partir de là, les Phoenix Suns enchaînent 13 saisons consécutives en Playoffs, avec en point d’orgue les Finales NBA de 1993.

Un tel parcours est possible grâce à l’arrivée en 1992 de Charles Barkley. Un trade – contre Jeff Hornacek, Andrew Lang et Tim Perry – qui place définitivement Phoenix sur la carte de la NBA, car la ville reste un petit marché dans lequel il est rare de voir débarquer des stars du calibre de Barkley. À la même période, les Phoenix Suns déménagent à l’America West Arena – ce qui gonfle les revenus – et installent l’ancienne légende Paul Westphal sur le banc. Pour sa première expérience en tant que coach, Westphal emmène donc les Phoenix Suns de Kevin Johnson, Dan Majerle, Kevin Johnson, Oliver Miller et Richard Dumas aux portes du titre. Seuls les Bulls en Finales NBA mettent fin aux espoirs de Barkley – MVP de la saison régulière – et compagnie.

Si les ambitions restent intactes du côté de Phoenix en 1994 et 1995, un déclin s’amorce. La faute aux blessures mais surtout aux départs de Dan Majerle (pour Cleveland en 1995) puis Charles Barkley en 1996 suite à la dégradation des rapports entre Sir Charles et Jerry Colangelo. S’ils ne sombrent pas complètement dans la médiocrité grâce à des mouvements bien sentis qui ramènent Antonio McDyess, Jason Kidd, Penny Hardaway ou Stephon Marbury en Arizona, les Phoenix Suns ne redeviennent pas pour autant de véritables contenders pour le titre NBA.

Sept secondes shoot compris pour les Phoenix Suns

C’est une nouvelle génération symbolisée par la Draft d’Amar’e Stoudemire en 2002 puis le retour de Steve Nash en 2004 (il a été drafté par les Suns sans s’imposer en 1996) qui va faire de nouveau des Phoenix Suns une place forte en NBA. Avec Mister Moustache Mike D’Antoni sur le banc et des joueurs de complément comme Shawn Marion, Joe Johnson, Raja Bell, Jason Richardson, Boris Diaw ou Leandro Barbosa (au fil des saisons), le duo Steve Nash – Amar’e Stoudemire est bien entouré. Le jeu rapide prôné par Mike D’Antoni – seven seconds or less, soit le tir doit arriver dans les sept secondes suivant le début de l’offensive – les Phoenix Suns sont l’une des franchises les plus sexy à voir jouer. Ça shoote dans tous les sens, la balle circule vite et Steve Nash se régale tout en donnant caviar sur caviar à ses coéquipiers – Amar’e Stoudemire en tête. Si le Canadien gagne deux titres de MVP de saison régulière, cela n’offre pas pour autant le titre NBA aux Phoenix Suns qui ne franchissent pas le cap de la finale de Conférence Ouest – atteinte en 2005 (San Antonio Spurs), 2006 (Dallas Mavericks) et 2010 (Los Angeles Lakers).

Malheureusement, les différents mouvements des Phoenix Suns sur le marché ne changent pas la donne et finalement cette génération dorée s’essouffle. Amar’e Stoudemire quitte Phoenix pour rejoindre New York comme agent libre en 2010 – via un sign and trade. Steve Nash va jouer au golf aux Lakers. Et les Phoenix Suns entament dix ans sans aller en Playoffs, la plus longue disette de l’histoire de la franchise.

Devin Booker un peu seul aux Phoenix Suns

Goran Dragic, Eric Bledsoe, Marcin Gortat voire Isaiah Thomas, les Phoenix Suns tentent différentes combinaisons pour se relancer après ces départs. Sans succès. Et même lorsqu’ils mettent la main sur un talent comme Devin Booker à la Draft 2015, leur destinée ne semble pas en mesure de s’inverser. L’arrière a beau s’affirmer comme un excellent joueur et un scoreur prolifique, il n’est certainement pas assez entouré pour faire gagner des matchs aux Suns. Comme lorsqu’il envoie 70 pions en 201, mais dans une défaite, comme un symbole de la solitude de Devin Booker à Phoenix.

Version 2 de Devin Booker, avec des coéquipiers pas trop mauvais

Mais il y a un avantage à ne pas gagner trop de matchs en NBA. Celui d’avoir plus de chance de repartir avec le gros lot à la Draft. En 2018, les Suns héritent du premier choix et sélectionnent le pivot Deandre Ayton. Si on ajoute Mikal Bridges à ce duo Ayton-Booker, un jeune noyau se dessine à Phoenix. Pour lui apporter de l’expérience, les Phoenix Suns récupèrent Chris Paul en 2020. L’effet est immédiat, les Suns atteignent les Finales NBA dès la saison 2020-21. Mais comme lors de leurs deux premiers voyages jusqu’à cette dernière marche, les Suns s’inclinent, cette fois-ci contre les Bucks. Pire, ils ne parviennent pas à surfer sur la vague de ce run malgré une excellente saison régulière 2021-22 . Ils se font sortir en demi-finale de Conférence Ouest.

Monty WIlliams et ses joueurs ont alors la pression. Il faut franchir un palier et enfin aller chercher le titre NBA. Alors que la saison 2022-23 est loin de se passer aussi bien que prévue, les Phoenix Suns tentent un gros coup. Exit Mikal Bridges, Cameron Johnson et des tours de Draft, bienvenue à Kevin Durant et T.J. Warren (un retour puisque l’ailier avait été drafté par les Suns en 2014). Clairement, les Phoenix Suns veulent gagner et s’en donnent les moyens. Certes, Chris Paul n’est plus tout jeune. Oui, Deandre Ayton est parfois boudeur. D’accord, l’avenir a été en partie sacrifié. Assurément, Kevin Durant et Devin Booker peuvent parfois squatter l’infirmerie. Mais on est désormais en mode must win chez les Suns, et pour cela il faut parfois prendre des risques. Et puis derrière Chris Paul – Devin Booker – Kevin Durant – Deandre Ayton, il y a aussi des role players intéressants. Bismack Biyombo pour faire les poubelles. Torrey Craig pour faire le sale boulot lui aussi. Cameron Payne, Terrence Ross et T.J. Warren pour apporter en sortie de banc. Assez pour faire du Footprint Center l’enceinte des champions NBA ?