Philadelphie 76ers

#6Est
38V
·
30D
#14 PTS+(114.8)
#9 PTS-(112.3)
#21 REB(44.4)
#26 AST(24.6)
Final
Miami Heat
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Le Shop des Philadelphia Sixers

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Les Philadelphia 76ers (Sixers) selon TrashTalk

Dans la Cité de l’Amour fraternel, il n’y a pas que Rocky Balboa qui pèse niveau sport. La franchise NBA des Philadelphia 76ers – ou Sixers – a aussi son mot à dire au moment de passionner les foules.

Des Syracuse Nationals aux Philadelphia 76ers

Parmi les équipes toujours en activité en NBA, les Philadelphia 76ers sont la plus vieille franchise. Sa date de création remonte à 1939, lorsqu’elle voit le jour à Syracuse – pas Philadelphia – en tant que Nationals – pas 76ers – en tant qu’équipe indépendante – pas encore la NBA, qui n’existait pas. Les Nats, rejoignent la National basketball League en 1946, puis la National Basketball Association en 1949 lorsque la Basketball Association of America absorbe la NBL pour donner naissance à la NBA. Ils s’offrent immédiatement une Finale NBA dès leur première saison dans la ligue, mais s’inclinent face aux Lakers. Ce n’est que partie remise, les Nats emmenés par Dolph Schayes sont champions NBA cinq ans plus tard (1955).

Durant quatorze saisons, les Nationals permettent aux fans de Syracuse d’assister aux Playoffs saison après saison. Mais la stabilité sportive de l’équipe n’est pas synonyme de grosse rentrée d’argent et les Nats déménagent à Philadelphie en 1963. La ville de Pennsylvanie vient de perdre sa franchise NBA un an plus tôt, les Warriors ayant bougé à San Francisco en 1962. Avec cette nouvelle maison, l’équipe se renomme 76ers, comme l’année de la signature de la Déclaration d’Indépendance (1776) à Philadelphie justement.

Wilt Chamberlain mène les Philadelphia 76ers au titre

En 1965, les Philadelphia 76ers montent un trade pour récupérer Wilt Chamberlain. L’enfant de Philadelphie retourne au bercail tandis que Dolph Schayes est désormais sur le banc comme coach. Mais c’est son remplacement par Alex Hannum en 1966 qui est synonyme de nouveau titre NBA pour les Philadelphia 76ers, dans la foulée d’une saison régulière bouclée avec un bilan de 68 victoires pour 13 défaites, un record à l’époque. Un succès qui ne s’inscrit pas sur la durée car un an plus tard, coach Hannum se barre tandis qu’un Wilt Chamberlain mécontent demande aussi son transfert.

Sans leur big man dominant, les Sixers ne font plus figure de favoris malgré la présence d’Hal Greer, leur arrière emblématique. Philadelphie passe même quatre saisons (de 1972 à 1975) sans les Playoffs, alors que l’équipe ne les avait jamais ratés depuis ses débuts en NBA. En 1973, les Philadelphia 76ers bouclent l’exercice avec un bilan de 9-73, le plus moche de leur histoire.

Moses Malone et Julius Erving, duo choc des 76ers

Pour retrouver le devant de la scène, les Philadelphia 76ers sortent le chéquier. Lors de la fusion ABA-NBA en 1976, les Sixers profitent des difficultés financières des Nets pour récupérer Julius Erving. Un tournant. Durant les saisons où Dr. J. porte le jersey des Sixers, les Philadelphia 76ers remportent un titre en 1983, vont trois autres fois en Finales NBA, et trois fois supplémentaires en finale de Conférence Est. Ouais, pas trop mal comme bilan, même si Julius Erving n’est pas le seul artisan de ces belles saisons. L’équipe dispose aussi de joueurs du calibre de George McGinnis, Darryl Dawkins, Doug Collins, Bobby Jones ou Lionel Hollins, le tout coaché par l’ancienne légende de la franchise Billy Cunningham.

Mais c’est surtout l’ajout de Moses Malone, arrivé aux Sixers en 1982, change la donne. Tellement sûr de la force des Philadelphia 76ers, il annonce avant les Playoffs de 1983 “Fo’Fo’Fo”, soit trois sweeps que les Sixers vont infliger à leurs adversaires. Il se plante un peu, les 76ers perdent une rencontre en finale de Conférence Est, ces gros nullos. Cela ne change rien à l’issue des Playoffs puisqu’ils repartent donc avec le titre NBA cette saison-là.

Charles Barkley prend le relais

Malgré leur excellent niveau, les Philadelphia 76ers bénéficient d’un coup de pouce du destin. En ayant envoyé World B. Free aux San Diego Clippers en 1978, puis Joe Bryant toujours chez les Voiliers en 1979, ils récupèrent deux choix à la Draft, un pour 1984, l’autre en 1986. Le premier s’avère être le cinquième pick qu’ils transforment en Charles Barkley. Sir Charles devient le visage de la franchise après les départs de Moses Malone (1986) et Julius Erving (1987).

Mais les Philadelphia 76ers profitent pas de cette bénédiction. Tout d’abord car lorsque Malone part, c’est en échange de cacahuètes. Ensuite car dans le même temps, le choix de Draft de 1986 hérité des Clippers – le first pick – est envoyé aux Cavaliers – qui sélectionnent Brad Daugherty – contre les petites olives pour compléter l’apéro. Soit un All-Star confirmé et un futur All-Star contre quelques joueurs obscurs qui ne seront jamais des soutiens de poids pour Charles Barkley (allez, on exagère un peu, il y a Clifford Robinson dans le lot mais il ne fait pas long feu à Philadelphie).

Si bien que malgré les grosses performances individuelles de Charles Barkley, les Philadelphia 76ers se montrent incapables de réaliser des runs en Playoffs. Pire, lors de la saison 1992, ils échouent même dans leur quête de post-season. Sir Charles quitte alors les Sixers, direction les Phoenix Suns.

Allen Iverson, la réponse des Philadelphia 76ers

Sans leur star, les Sixers partent en mode reconstruction et passent sept saisons sans voir les Playoffs. Hersey Hawkins, Clarence Weatherspoon ou encore Dana Barros sont bien gentils, mais ils n’ont pas l’étoffe d’un franchise player capable de tirer les Philadelphia 76ers vers le haut. L’équipe pense que la solution peut venir de Jerry Stackhouse. Mais lui non plus ne s’impose pas vraiment comme un taulier indispensable malgré ses qualités de scoreur. Il faut dire qu’un an plus tard, en 1996, les Philadelphia 76ers viennent lui mettre dans les pattes un meneur qui aime bien croquer dans le ballon lui aussi. Avec le premier choix de la Draft NBA 1996, les Sixers sélectionnent Allen Iverson. Le meneur prend en main les rênes de l’équipe.

Avec Larry Brown comme entraîneur et entouré de joueurs valeureux plus que talentueux, Allen Iverson s’empare du trophée de MVP de la saison régulière en 2001 et mène les Philadelphia 76ers jusqu’aux Finales NBA cette même année. L’occasion de remporter le premier match de la série en offrant un récital ainsi qu’une image iconique en enjambant Tyronn Lue. Pas plus, les Lakers de Shaq et Kobe étant bien supérieurs à cette équipe des Sixers.

Malheureusement, ce voyage jusqu’aux Finales NBA est un one shot, car les Sixers d’Allen Iverson ne passent aucune autre fois le cap du second tour des Playoffs. The Answer est finalement échangé en 2006, sans avoir pu offrir le quatrième titre de champion NBA aux Philadelphia 76ers.

Le tanking bien sale des Philadelphia 76ers

La suite ne fait pas rêver à Philadelphie. Les Sixers s’offrent quelques saisons honorables avec des joueurs comme Andre Iguodala, Elton Brand ou encore Thaddeus Young, Lou Williams et Jrue Holiday. Le point d’orgue de ces générations post-Iverson ? L’upset face aux Bulls numéro 1 de la Ligue au premier tour des Playoffs NBA de 2012. Mais l’équipe ainsi construite n’apporte pas de grosses perspectives. Donc on détruit tout pour miser sur l’avenir avec comme chef de chantier Sam Hinkie qui en tant que General Manager conduit le plus gros tank de l’histoire de la NBA.

2014 : 19 victoires. 2015 : 18 victoires. 2016 : 10 victoires. Moins de 16 matchs remportés en moyenne chaque saison. L’objectif est clair, perdre le plus possible et être bien placé à la Draft pour sélectionner des jeunes avec un gros potentiel :

  • Michael Carter-Williams (numéro 11 en 2013),
  • Nerlens Noel (numéro 6 en 2013, en provenance des Hornets),
  • Joel Embiid (numéro 3 en 2014),
  • Jahlil Okafor (numéro 3 en 2015),
  • Ben Simmons (numéro 1 en 2016),
  • Markelle Fultz (numéro 1 en 2017)

Alors on enfile les picks, sans véritable ligne directrice (sauf si choisir trois pivots en trois ans vous semble d’une cohérence folle), dont certains manquent une partie ou toute leur saison rookie. Les Sixers bricolent tant qu’ils peuvent, et le coach Brett Brown gère la colonie de vacances.

Joel Embiid peut-il mener les Philadelphia 76ers au titre ?

Ce puzzle finit par prendre forme en 2018, dans le sillage du duo Joel Embiid – Ben Simmons. Les Philadelphia 76ers bouclent la saison avec 52 victoires, suffisant pour squatter le podium de la Conférence Est. En 2019, dans leur volonté de passer un cap, les Sixers recrutent Jimmy Butler. Le noyau qu’il forme avec Embiid, Simmons et Tobias Harris est solide, mais pas encore suffisant pour aller chercher le titre, ni même les finales de Conférence. Au moment de passer à la caisse, les Philadelphia 76ers font le choix de sacrifier Jimmy Butler, pas la meilleure des idées quand on voit la suite des événements.

Si Tobias Harris est un joueur sérieux, il n’a pas l’impact de Buckets – accessoirement très proche de Joel Embiid. Pire, Ben Simmons montre ses limites et craque complètement psychologiquement en Playoffs, incapable de prendre des shoots. Comme en prime Doc Rivers – qui a remplacé Brown en 2020 – ne fait pas preuve de tact avec son meneur – pas plus que Joel Embiid ou le reste de la franchise – la relation avec l’Australien se casse. Il faut désormais faire sans lui. Par chance, James Harden se retrouve sur le marché, lui qui pète un câble chez les Nets. Le deal est mis en place, le Barbu débarque à Philadelphie pendant que Simmons va faire les beaux jours – ou pas – de Brooklyn.

Derrière ce nouveau duo Joel Embiid – James Harden, les Philadelphia 76ers ne manquent pas d’ambition. Tobias Harris est toujours dans la place pour faire son taf, Tyrese Maxey apporte son insouciance et P.J. Tucker défense et expérience. Reste que Doc Rivers est le coach, et ses limites en Playoffs ont été exposées au grand jour lors des dernières saisons. Est-il l’entraîneur qui peut permettre à Haren et Embiid d’aller chercher leur première bague pour ce qui serait le quatrième titre de champion NBA des Philadelphia 76ers ? Le Wells Fargo Center n’attend que cela.