Sacramento Kings

#8Ouest
37V
·
28D
#8 PTS+(118.1)
#21 PTS-(117.3)
#16 REB(45.3)
#6 AST(28.8)
Final
New York Knicks
NYK98
Sacramento Kings
SAC91
A venir
logo New Orleans Pelicans global
NOP-
Sacramento Kings
SAC-
A venir
Logo Phoenix Suns global
PHO-
Sacramento Kings
SAC-
A venir
Portland Trail Blazers
POR-
Sacramento Kings
SAC-

Le Shop des Sacramento Kings

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Les Sacramento Kings selon TrashTalk

On s’est tellement moqués d’eux qu’on avait fini par croire qu’ils n’auraient jamais le droit au bonheur. Mais le sourire revient pour les fans des Sacramento Kings dont la riche histoire souvent marquée par les galères comporte tout de même des joueurs talentueux et un titre en NBA.

Avant les Sacramento Kings, les Rochester Royals

Bien avant de voir les Kings tenter de régner sur la Californie depuis Sacramento, tout débute à Rochester, dans l’État de New York. Nous sommes en 1945 et les Royals – descendants des Rochester Seagrams fondés, équipe semi-pro fondée en 1923 – évoluent en NBL. Et ils ne sont pas mauvais, car pour leur première saison dans la ligue, ils remportent le titre avec des joueurs comme Bob Davies, Red Holzman et William “Fuzzy” Levane, ainsi que George Glamack et Al Cervi.

C’est ensuite en BAA (qui devient NBA en 1949) que les Rochester Royals sévissent à partir de la saison 1948-49. La transition se passe plutôt bien puisque l’équipe va chercher le titre NBA en 1951 dans le sillage de Bob Davies, Bobby Wanzer et Arnie Risen, trois hall of famers. Sur les saisons suivantes, les Royals demeurent une équipe solide, même s’ils ne parviennent plus à aller au bout. Surtout, le calendrier désormais plus chargé qu’à leur période NBL, les Royals ne peuvent pas disputer beaucoup de matchs d’exhibition. Des rencontres supplémentaires qui remplissaient bien les caisses.

Direction Cincinnati pour les Kings encore appelés Royals

Du coup, comme beaucoup de franchises à cette époque, l’équilibre financier pour une équipe évoluant dans un petit marché devient difficile. Peu importent les victoires sur le parquet, le blé ne rentre pas, ou en tout cas pas suffisamment. Et quand en plus les saisons sont moins abouties (comme en 1956 et 1957 sans Playoffs), le déménagement est inexorable. C’est en direction de Cincinnati que les Royals bougent. Bon en termes de taille de marché, on n’est toujours pas à Los Angeles ou New York. D’ailleurs, malgré le passage de grands joueurs (Oscar Robertson, Jack Twyman, Maurice Stokes, Jerry Lucas, Nate Tiny Archibald), l’argent ne coule toujours pas à flot et les Royals ne vont rester que quinze ans dans l’Ohio avant de bouger dans le Missouri.

Avant cela, un moment marque l’histoire de la franchise et de la NBA : l’accident de Maurice Stokes 1958. En fin de saison régulière, l’ailier fort chute et se cogne la tête. Quelques jours plus tard, il est victime d’une attaque lors d’un déplacement en avion. Il ne quittera plus jamais son lit d’hôpital. Son coéquipier Jack Twyman devient son tuteur légal et se débrouille pour lever des fonds afin de payer les soins de Stokes. Mais cet incident fait du mal à l’équipe, dont nombreux joueurs, choqués, partent exercer leurs talents sous d’autres cieux.

Pour inverser la dynamique, les Cincinnati Royals misent sur Oscar Robertson lors de la Draft NBA de 1960. Ce monsieur Triple Double (il est en 1962 le premier joueur de l’histoire de la NBA à boucler une saison avec un triple double de moyenne) brille individuellement. Il porte l’équipe, fait des Royals une franchise qui compte, mais pas suffisamment pour venir à bout des Celtics. Même l’ajout de Jerry Lucas n’y change rien. Pire, lorsque l’équipe tente de mettre Bob Cousy – justement un ancien de Boston – coach en 1969, c’est le désastre : l’effectif vole en éclat avec le trade de Jerry Lucas puis celui d’Oscar Robertson, alors que l’ancien meneur des C’s s’offre même quelques minutes sur les parquets (7 matchs à 41 ans).

Puis Kansas City où ils deviennent des Kings (mais sans couronne)

Survient alors un nouveau déménagement en 1972, direction le Missouri et Kansas City. L’équipe se baptise Kansas City-Omaha Kings, pour éviter la confusion avec l’équipe de baseball de la ville nommée Kansas City Royals. On reste dans le thème de la royauté mais malheureusement on conserve aussi la médiocrité, malgré l’avènement de Tiny Archibald qui termine la saison 1973 comme meilleur scoreur et passeur de la NBA. Pour ne rien arranger, les blessures (dont le prometteur Phil Ford), des joueurs qui quittent les Kings pour de plus gros contrats ailleurs ou encore le toit de la  Kemper Arena (la salle des Kings) qui s’écroule suite à une tempête sont autant de red flags pour laisser penser que la franchise des Kings est maudite.

Les Kings à Sacramento

Est-ce qu’un déménagement peut changer la donne ? On n’est plus à un mouvement prêt pour les Kings qui ont désormais l’habitude de faire leurs valises. En 1985, ils rejoignent la Californie. Nous sommes enfin bel et bien chez les Sacramento Kings. Mais là encore, cela ne signifie pas la fin des galères sportives. Si les Kings disputent les Playoffs lors de leur première saison à Sacramento, ils doivent ensuite attendre jusqu’en 1996 pour revoir la post season NBA. Le principal joueur de cette époque est l’arrière Mitch Richmond. S’il fait ses stats, il ne permet pas aux Sacramento Kings de gagner beaucoup de matchs. D’ailleurs, c’est son trade qui change la destinée des Kings… Notons aussi un cocorico puisque lors de la Draft 1997, les Sacramento Kings choisissent Olivier Saint-Jean (aka Tariq Abdul-Wahad) qui devient le premier Français à jouer en NBA.

Volés par les Los Angeles Lakers

Après cette parenthèse chauvine, revenons-en au départ de Richmond, échangé aux Wizards en compagnie d’Otis Thorpe contre Chris Webber. Suite à ce mouvement, les Sacramento Kings retrouvent les Playoffs, et cette fois-ci de façon régulière. Le rookie Jason Williams, l’expérimenté Vlade Divac et C-Webb constituent le noyau de cette génération et sont déjà présent, tout comme Peja Stojakovic qui débute lui aussi sa carrière NBA lors de cette saison 1998-99. Les Sacramento Kings de Rick Adelman ajoutent ensuite Doug Christie et Booby Jackson pour proposer un spectacle unique en NBA qui ravit les fans

au rythme des passes de Jason Williams. Mais le jeu trop à risque du meneur lui est fatal, les Kings décidant qu’ils ont besoin d’un point guard meilleur gestionnaire pour franchir un palier. Williams est alors envoyé aux Grizzlies contre Mike Bibby. Le cap est passé dans la foulée avec meilleure saison de l’histoire de la franchise (61-21, premiers en NBA) en 2002. Les fans des Kings rêvent alors de titre NBA, mais les Los Angeles Lakers bien aidés par les arbitres – Tim Donaghy en tête – douchent leurs espoirs. Vol ? Pour une fois, le mot ne semble pas trop fort.

Période de disette pour les Sacramento Kings

Les Kings ont laissé passer leur chance. Les résultats des Sacramento Kings déclinent saison après saison, avec la chute qui s’accélère en 2004. La blessure de Chris Webber, le départ de Vlade Divac ou encore le transfert de Christie mettent fin à cette ère prometteuse et excitante. Tout doucement, les Kings deviennent même une blague car à partir de 2007, ils sont en vacances avant les joutes printanières des Playoffs NBA. Peu importent alors les trades, les signatures, les joueurs sélectionnés à la Draft, le destin semble toujours enfoncer les Kings. Que ce soient Kevin Matin, Tyreke Evans, DeMarcus Cousins ou Isaiah Thomas, personne n’arrive à sortir l’équipe de Sacramento de son marasme, et chaque maigre satisfaction est vite balayée. Même le retour de Divac – en tant que General Manager – n’y change rien.

Une nouvelle ère pour les Sacramento Kings

Alors comme souvent dans cette situation, appuyer sur le bouton reset demeure la meilleure solution en NBA. On fait le ménage à tous les étages. Vivek Ranadive – proprio depuis 2013 – décide de s’appuyer sur d’autres hommes, dont Monte McNair comme GM. Cette bascule en 2020 est un véritable tournant qui permet aux Kings de retrouver les Playoffs NBA en 2023 après 16 saisons sans bilan positif (triste record du sport US).

Pour cela il a fallu faire des choix comme se séparer de Tyrese Haliburton, pourtant adoré par les fans, afin de récupérer Domantas Sabonis. Le mot d’ordre est claire : solder l’héritage laissé par Divac. Enfin une partie, car le meneur De’Aaron Fox est heureusement toujours là, tout comme l’ailier Harrison Barnes, aussi discret que précieux. Autour de ce trio, les jeunes Keegan Murray et Davion Mitchell – draftés par les Kings ces dernières années – apportent de la profondeur sur la base arrière. Tout comme Malik Monk, pote de De’Aaron Fox depuis leur passé commun à Kentucky. Et comme Mike Brown arrivé sur le banc en 2022 a su mettre en musique toutes les qualités de cette équipe – il remporte le titre de coach de l’année dès sa première saison comme entraîneur des Kings – le sourire est de mise au Golden 1 Center où Domantas Sabonis, De’Aaron Fox et leurs coéquipiers peuvent célébrer chaque victoire par le désormais traditionnel “light the beam”, à savoir l’éclairage d’un faisceau lumineux pour rayonner dans le ciel de Sacramento.