Facu Campazzo a eu du mal à s’habituer au trash-talking en NBA : il faudra prévoir les boules Quies la saison prochaine
Le 28 août 2021 à 11:26 par Benoît Carlier
Arrivé à Denver au mois de décembre en provenance de Madrid pour vivre sa première expérience en NBA à 29 ans, Facu Campazzo a rapidement fait sa place au sein du roster des Nuggets et dans le coeur des fans. Mais ce qui a plus dérangé l’adaptation du magicien argentin, c’est tout le blabla entre joueurs pendant les matchs. Bienvenue dans notre monde, Facundo !
Déjà en possession d’un palmarès impressionnant en Europe ou sur le plan international, Facu Campazzo ne pouvait pas laisser passer cette opportunité de rejoindre la meilleure ligue du monde, surtout chez un contender comme les Nuggets. Néanmoins, il s’agissait d’un vrai pari et on se souvient tous de l’impossible intégration de Milos Teodosic à la NBA notamment. Pour le meneur de Cordoba, cela s’est mieux passé et il a même obtenu un rôle plus important que ce qu’il pouvait espérer dans le Colorado. Avec les blessures de Jamal Murray et de Monte Morris, il a tourné à 6,1 points et 3,6 passes de moyenne en près de 22 minutes, des chiffres qui sont même passés à 9,3 puntos, 4,1 asistencias et 3 rebotes en 27 minutes lors des Playoffs où il a débuté 9 des 10 matchs de Denver dans le cinq majeur contre Portland et les Suns. Mais même à 30 piges, un rookie reste un rookie et il a été surpris par le sort qui lui était réservé par ses adversaires et plus globalement à l’ambiance qui régnait sur les parquets de NBA. Tout basketteur professionnel a déjà pratiqué ou été confronté au trash-talking, mais pas à cette intensité précise Facu Campazzo au média argentin la Caja Negra (via EuroHoops).
“C’est la chose la plus dure pour moi. Il y a beaucoup de blabla, ils sont tout le temps en train de te mettre la pression. On ne voit pas trop ça à la Coupe du Monde ou aux Jeux Olympiques mais en NBA ça n’arrête jamais. Si je tire à 3-points depuis le corner le plus proche du banc adverse, ils vont me dire ‘Ne tire pas, ne le rentre pas’ et je me dis que je pourrais me tourner vers eux pour le célébrer. Si ça rentre, vous vous tournez et vous êtes le meilleur. Mais si ça ne rentre pas, ils rentrent dans votre tête, c’est incroyable.”
Le trash-talking, c’est l’épice qui rajoute un peu de goût et de piquant à notre sport chéri. C’est presque l’essence de ce sport qui a grandi dans la rue, à tel point qu’on a voulu en faire le nom de notre propre média. Mais lorsqu’on est habitué à ridiculiser la concurrence avec des nutmeg passes ou des passes à l’aveugle en Liga ACB toute la saison, le décalage peut paraître violent. Tout d’un coup, le vice-champion du monde argentin et double vainqueur de l’EuroLeague passe de l’ogre au petit poucet. Il devient alors une victime facile pour les meilleures boîtes à camembert de NBA qui cherchent à manger le cerveau de leur match-up à la petite cuiller en lui parlant sans s’arrêter durant toute la partie. C’est donc cet aspect qui a le plus perturbé l’adaptation du point guard de l’Albicéleste à son arrivée dans la Grande Ligue. Quand on voit son apport en Playoffs, ça ne l’a tout de même pas trop dérangé pour être performant dès sa première saison en NBA.
Encore sous contrat garanti chez les Nuggets pour une saison supplémentaire, Facu Campazzo n’a pas fini d’entendre ses adversaires le charrier. Surtout après avoir tenu un tel discours dans les médias. A lui de répondre par des actes ou des paroles, pour définitivement fermer leur bouche.