Le Guide officiel du blabla chez TrashTalk : j’ai droit, ou j’ai pas le droit ?

Qu’est ce que le trashtalking. Comment l’utiliser, et de quelles façons. Pourquoi Kendrick Perkins joue-t-il au basket. Telles sont les premières questions, à la fois anodines et bancales, qui se dressent devant nous lorsqu’on se jette dans l’arène du débat sportif.

La nouvelle religion du 21ème siècle, c’est bien celle de la transpiration. Par conséquent, il est important de rappeler à notre communauté quelles sont les règles à respecter, afin de passer des moments passionnants tous ensemble sans avoir à sortir le fusil à pompes dès la moindre offensive. Car c’est ça aussi le sport : la poussée vers l’extrême, que ce soit dans l’effort physique comme dans la défense vocale de ses positions. Il est donc assez facile de tomber dans le piège vicieux et attirant qui tend ses bras à la nature humaine, celui de l’insulte. Non, insulter les gens n’a jamais été une solution solide et durable à la moindre épreuve apparaissant sur quelconque chemin. Voici un exemple parmi tant d’autres que vous retrouverez dans la Bible ci-dessous, celle du TrashTalker en or. A lire, et à conserver précieusement. Comme les feuilles de stats de Rudy Gay.

J’ai le droit… d’insulter un membre de la communauté ? NON.

Rien de pire que d’imaginer le moindre débat partir en poubelle sociale, avec un concours de menaces et d’insultes tout aussi originales les unes que les autres. La plus grande des faiblesses, c’est celle de tomber dans la violence verbale par faute d’avoir évité toute alternative disponible. Si vous vous faites charrier sur des propos que vous avez tenu, avec une réponse pleine de connaissances et de self-control : c’est le jeu. Il faut savoir riposter avec les mêmes armes, au lieu de se laisser tomber dans l’agressivité naturelle. C’est d’ailleurs la beauté du débat sportif, voir plusieurs personnes se rentrer dedans et admirer un des acteurs sortir le combo le plus fatal possible pour fermer la bouche de ses auditeurs.

“J’aime bien quand tu parles de défense chez les Lakers, on dirait Gilbert Montagné.” YES !
“Faut vraiment être une sous-merde comme toi pour sortir des âneries pareilles.” NON !
“James Harden défend très bien : tu peux me donner l’adresse de ton dealer please ?” YES !
“Oui je te la donne, c’est chez ta mère au fond à droite, enculé de ta race.” NON !

J’ai le droit… d’insulter un joueur ? Hélas, oui.

C’est malheureux, mais c’est permis. Bien évidemment, il convient de ne pas dépasser la ligne imposée par les pionniers du blabla contemporain : celle démarquée par la religion, la politique, l’handicap mental comme physique, les communautés ethniques ainsi que les orientations sexuelles. Ces 5 axes ne doivent jamais être effleurés, sous peine de recevoir un carton rouge irrévocable. “Jason Collins est un gros pédé ?” Il en est hors de question. “Jeremy Lin ne sait pas jouer car il est jaune ?” Ferme-la. “David Stern n’est qu’un sale juif ?” Enterre-toi vivant. Ces exemples, déjà vus et hélas encore à voir au quotidien même si on aimerait les effacer, n’ont aucune place dans les discussions ayant lieu chez TrashTalk, que ce soit sur le site comme au travers des réseaux sociaux. Le trashtalking est un art, c’est la maitrise des mots, pas celle de la bêtise.

“Mais qu’il est con J.R. Smith, je peux pas le blairer ce blaireau.” YES !
“J’espère vraiment que Derrick Rose va se reblesser, un vrai fils de pute celui-là.” NON !
“JaVale McGee le plus gros boulet de la NBA, il a même pas sa place dans un cirque.” YES !
“Anthony Bennett lui il a sa place dans un cirque, mais avec les singes c’est normal.” NON !

J’ai le droit… de péter la soirée des autres lors d’un match commenté en direct ? NON

S’il existe un petit plaisir secret que la communauté TrashTalk aime conserver, c’est bien celui de pouvoir regarder un match en direct avec nos commentaires dans leurs oreilles et le sourire aux lèvres. Ainsi, afin de passer un moment agréable et divertissant tous ensemble, il est demandé à tout le monde de bien vouloir respecter les codes de base de la vie en communauté : pas d’insultes sur le chat, pas de trolling, pas de liens partagés et jugés dangereux, et bien évidemment pas de perte de mémoire concernant les droits mentionnés ci-dessus. La NBA a cette particularité de nous faire tenir jusqu’à 5 à 6h du matin toute l’année, déjà que c’est une épreuve en soi si en plus on doit faire la police autant demander à tout le monde de rentrer dans son coin et mettre un terme à ce superbe projet que nous tentons de construire ensemble. Oui aux passionnés, non aux relous.

J’ai le droit… de donner mon avis personnel sur tous les articles ? OUI

Et avec grand plaisir même ! Ce qu’on souhaite, c’est permettre à tout le monde de s’asseoir à notre table. Celle des passionnés, des drogués de la balle orange, des penseurs qui ont un avis sur tout et aiment assumer leurs positions. Le meilleur joueur de tous les temps n’est pas Michael Jordan dans votre monde ? Libre à vous de convaincre les autres, par la force des arguments et des chiffres ! On ne pourra pas vous faire taire si vous tentez de participer au débat. Mieux encore, vous aurez notre soutien inconditionnel si vous argumentez patiemment et gardez votre calme face aux réponses assassines. Car elle est bien là la force principale des vrais TrashTalkers : on ne peut les rendre silencieux, tant ils marchent droit sur leur chemin.

J’ai le droit de réagir sans avoir lu l’article ? NON

Précisons : oui, vous avez le droit, mais il y a de fortes chances pour que vous preniez une douche de commentaires nauséabonds sur la gueule. La particularité du projet TrashTalk, c’est qu’elle rassemble les passionnés et leur permet de débattre sur des sujets d’actualité toujours variés et dans la bonne humeur. Rien de pire que de se retrouver nez-à-nez avec des lecteurs partant sur de bonnes intentions, mais n’ayant pas fait l’effort de lire l’analyse du sujet en question. Sachant que nous acceptons sans le moindre problème les remarques, conseils et autres affirmations que vous pouvez avoir, c’est la moindre des choses que de savoir de quoi vous parlez avant de poser le moindre doigt sur votre clavier. Si on prend le temps et le plaisir de lire vos commentaires au quotidien, on espère que vous prendrez le temps de lire nos publications. Cette relation, on souhaite la développer avec chacun de vous.

J’ai le droit… de dire à TrashTalk que je suis pas d’accord avec eux ? OUI

C’est même fortement conseillé ! Aussi beaux et intelligents que nous sommes, nos avis ne représentent pas de vérités générales qu’il faut tamponner dans l’immédiat et imposer à la planète basket. Chaque être humain a sa part de croyances et de certitudes, il nous arrive souvent de soutenir corps et âme certaines équipes ou quelques acteurs au potentiel illimité, alors que nous sommes dans le tort. Libre à vous de montrer vos doutes sur nos connaissances, en vous opposant ouvertement à des affirmations que nous tenons et en proposant de remettre nos acquis en cause. Si on annonce qu’on peut à la fois tacler un joueur puis lui donner des fleurs parce qu’il a montré de véritables progrès, ce n’est pas du blabla : on le fait, et régulièrement. Cela représente notamment l’honnêteté intellectuelle avec laquelle nous écrivons, et la capacité à admettre nos erreurs que nous souhaitons tous partager. Encore mieux, si vous avez des suggestions et des idées à nous transmettre, on en lira un maximum avec le plus d’intérêt possible !

J’ai le droit… de poursuivre TrashTalk en justice pour mauvais pronostic ? NON

Plus on avance, plus notre communauté grandit et remarque que nous pouvons avoir juste sur la plupart de nos pronostics. Cependant, nous sommes constitués comme n’importe quel autre groupe de passionnés attiré par le succès : des êtres humains, parfois dans le bon et parfois dans le mauvais. Nous aimons donc régulièrement converser avec nos lecteurs sans regarder l’heure, mais nos prévisions restent personnelles. Elles reflètent notre réflexion intime, nos propres heures passées à peser le pour comme le contre, et elles dévoilent également une partie de notre caractère en fonction des risques envisagés. Nous invitons donc les amoureux du pari sportif à réaliser leur propre introspection dans leur coin, en mélangeant plusieurs analyses dont la nôtre : si on place Phoenix au fin-fond de la Conférence Ouest en Octobre 2013 mais qu’on affirme que les Knicks n’iront pas en PlayOffs, vous vous rendrez vite compte que nos jugements peuvent vite aller du Sud au Nord sans passer par le centre.

J’ai le droit… de supporter uniquement un joueur ou plusieurs équipes ? OUI

Le sport se pratique au rythme de chacun, et le job de supporter également. Ainsi, libre à vous de pouvoir suivre un joueur tout au long de sa carrière, en préférant le nom au dos du maillot plutôt que celui de devant. Cependant, ce choix-là impose une nuance à ne pas oublier dans l’art du trashtalking : si vous êtes davantage dans le soutien individuel plutôt que celui collectif, les critiques auront nettement plus de mal à être perçues avec crédibilité lorsqu’il s’agira d’équipes. De ce fait, vous qui avez cette passion pour LeBron James et que vous voyez ce dernier rejoindre Cleveland, il sera difficile pour tous de vous voir tacler le Heat et ses fans alors que la chemise était inversée l’an passé… De même pour la clique de Boston, à qui ce clin d’oeil va à ravir : la gloire passée ne doit pas forcément couvrir la désinvolture actuelle ! Vous pouvez donc tout à fait supporter plusieurs équipes, plusieurs joueurs, et naviguer à votre guise selon vos influences et vos envies, mais il ne faut jamais oublier le parcours que certains fans ont traversé et traversent encore pendant que d’autres préfèrent seulement venir au moment où le soleil rayonne. Ce sont des marques de respect, de vécu, et d’ancienneté qui composent l’encre avec laquelle ces 10 commandements sont écrits.

J’ai le droit… de faire de la pub à outrance pour d’autres sites ? NON

Bien évidemment, nous ne voyons aucun problème au fait de vous laisser partager un article ou une oeuvre proposée par un autre diffuseur. Après tout, notre mission est davantage d’aider notre sport à gagner en exposition médiatique sur l’hexagone, plutôt que de jouer à la vieille guerre du monopole. Cependant, nous tenons à rappeler que la communauté TrashTalk se rassemble au quotidien pour débattre de l’actualité outre-Atlantique, et pas pour bombarder nos publications de publicités douteuses n’ayant aucun rapport avec la balle orange. Vous nous verrez ainsi ravis si, au cours d’un débat, une pièce venant de l’extérieur amène le groupe à en savoir davantage ou à obtenir une vision différente de celles exposées. C’est non seulement notre intérêt, mais c’est également notre souhait. Évitons simplement qu’une discussion sur la défense aléatoire des Lakers soit coupée par la promotion d’une paire de godasses à 200 balles au lieu de 250.

J’ai le droit… de faire un maximum de pub pour TrashTalk à mes proches ? OUI

On ne vous le dira jamais assez : ce projet, il est fait pour tous les drogués de la NBA qui souhaitent se rassembler sur une plateforme solide et à l’ambiance décontractée. Vous avez donc carte blanche concernant la diffusion du site, nos vidéos créées, les illustrations balancées et les matchs commentés ! Plus on sera nombreux, plus les ambitions grandiront et plus on passera de temps à chercher ce qui pourrait permettre au basket de se développer en France. N’hésitez pas à partager les articles que vous appréciez, à commenter au quotidien en nous offrant votre propre opinion, à nous soumettre vos idées pour qu’on puisse les développer ensemble, et ainsi offrir à la balle orange une place un peu plus large dans le paysage sportif. Si le cœur se joint à l’effort, le ciel est la limite pour nous tous !

Vous voici désormais conscients des 10 commandements à toujours respecter. Adoptez-les, diffusez-les, et TrashTalk s’occupera du reste pour vous faire vibrer autour de la NBA !

Source image : Artsky7