Meilleure Progression de de l’Année 2018-19 : est-ce qu’un MVP peut ensuite devenir MIP…?

Le 04 déc. 2018 à 07:41 par Bastien Fontanieu

Derrick Rose 1er novembre 2018
Source image : NBA League Pass

C’est une des courses préférées des observateurs de la NBA, c’est aussi une des plus compliquées à mettre dans l’ordre. Déjà, de base, on a tort pour pas mal de monde. On vous invite donc à checker ce petit classement dans la course au titre de la Meilleure Progression de l’Année 2018-19, et ça envoie du lourd à tous les postes.

Stats arrêtées au 3 décembre, fuck Christmas

Mentions honorables : Malcolm Brogdon, Joe Harris, Willie Cauley-Stein, Clint Capela, Joel Embiid, Caris LeVert, Domantas Sabonis

#10 Tim Hardaway Jr

Là, on est clairement dans la catégorie j’augmente mes stats, et j’en ai particulièrement rien à foutre du nombre de matchs qu’on va gagner cette année. Tim Hardaway Jr s’occupe des buckets cette saison à New York, et on peut dire qu’il n’y va pas à moitié sur ce premier mois de compétition. Avec 22 points de moyenne au compteur, THJ fait partie des meilleurs scoreurs de la Ligue (!) et ses coups de chauds restent très appréciés au Madison Square Garden. Clairement pas le genre de garçon autour duquel baser sa reconstruction, par contre pour manger une grosse part du gâteau statistique, y’a client.

Statistiques 2018/19 : 22,2 points, 3,5 rebonds et 3,1 passes en 34 minutes

#9 Montrezl Harrell

HARRELL AU REBOND… Qui aurait pu affirmer que cette phrase, devenue légendaire, deviendrait un cauchemar dans la réalité des adversaires des Clippers, quelques mois plus tard ? Monstrueux chaque soir, Montrezl est un des meilleurs remplaçants de toute la Ligue, et une machine d’une incroyable efficacité. Du point, du box out, de l’énergie, et une grosse raison expliquant le magnifique début de campagne à Los Angeles : il n’y a pas que dans la course au MIP que le bonhomme est présent, celle des Sixièmes hommes va devoir le prendre en compte gentiment. N’allez surtout pas checker le montant de sa prolongation cet été dernier.

Statistiques 2018/19 : 16,6 points, 7,4 rebonds et 1,5 passe en 26 minutes

#8 Josh Richardson

Ouais, bon bah finalement on ne va pas prendre Jimmy Butler. Tu m’étonnes ! Le Heat était chaud bouillant sur le dossier du All-Star en tout début de saison, et en voyant notamment les progrès de J-Rich, ça a calmé pas mal de monde sur les négociations. Les statistiques sont généreuses, le niveau de jeu est propre, la régularité et le leadership on repassera, mais Josh est une des très belles surprises de cette saison à Miami. Qui aurait pu affirmer que ce dynamiteur de banc à ses débuts allait ensuite se transformer en machine à 20-4-3 ? Si le Heat gagne à nouveau des matchs, il grimpera dans la hiérarchie.

Statistiques 2018/19 : 20,3 points, 4 rebonds et 3,2 passes en 35 minutes

#7 JaVale McGee

De base, si tu triples tes moyennes statistiques en une saison, y’a moyen qu’on parle de tout dans ces alentours. Car oui, JaVale est bien en train de tripler ses moyennes, chez des Lakers qui se basent très sérieusement sur lui. Le temps de jeu n’est peut-être pas énorme, et il y a pas mal de galères à régler, mais l’impact défensif de McGee est indéniable. Et dans l’équipe de tarés dirigée par Luke Walton, si on nous demande de classer les joueurs de L.A. les plus sérieux sur ce début de campagne, c’est pas un scandale de mettre JVMG sur le podium.

Statistiques 2018/19 : 12,1 points, 6,4 rebonds et 2,7 contres en 24 minutes

#6 Buddy Hield

Et beh voilà, il est là le nouveau Steph Curry. Désolé, on est bien obligés de se foutre de la gueule de Vivek et des Kings quand la perche est tendue. Il n’empêche que sur ces six premières semaines de compétition, Buddy est en train de faire taire ceux qui le voyaient plafonner en NBA. Dans un système plus libre et sur un rythme de jeu nettement plus adapté à son approche de l’attaque, Hield envoie shoot sur shoot et le garçon a montré qu’il pouvait prendre feu par séquence. Comme d’hab, côté Sacramento, on demande confirmation. Car si ça dure toute l’année, il faudra forcément lier les progrès de l’arrière avec ceux des Kings d’une manière générale.

Statistiques 2018/19 : 18,4 points, 5,5 rebonds, 2,7 passes en 31 minutes

#5 Derrick Rose

Elle est pour lui, cette question posée dans le titre. Et nombreux sont ceux qui la mettent sur la table en ce moment. Est-ce qu’un MVP peut devenir MIP dans la même carrière ? Le chemin semble improbable, mais si tu passes du sommet au plus profond des précipices, avant de remonter, techniquement parlant t’es éligible… non ? Derrick est sensationnel cette saison, plus confiant que jamais et capable de nous refaire vivre du 2011 par petites doses. Les Wolves auraient de meilleurs résultats qu’il craquerait le Top 3 en fermant les yeux, mais on demande encore mieux et encore plus. Pour le pur plaisir de le revoir à ce niveau, pour le simple fait de suivre cette incroyable carrière, censée se terminer l’an dernier et qui retrouve aujourd’hui de quoi vivre. Putain que c’est beau mon Dédé.

Statistiques 2018/19 : 19,3 points, 3,1 rebonds et 4,4 passes en 30 minutes

#4 Pascal Siakam

On fait davantage preuve de finesse sur ce coup. Car numériquement ? Difficile de voir en Siakam un monstre de la Ligue. La progression est là dans ses chiffres, cependant c’est dans l’approche globale de son rôle et de son impact que l’évolution est immense. Energizer en sortie de banc l’an passé, Pascal est aujourd’hui une pièce fondamentale des Raptors, actuellement meilleure équipe de la NBA. C’est simple, maintenant les adversaires doivent scouter Siakam, sous peine de se prendre une performance all-around de toute beauté. Défense, attaque, beau jeu, générosité, de l’énergie, et tout ça avec des résultats. S’il augmente sa contribution, c’est limite injuste pour tout le reste de la Conférence Est.

Statistiques 2018/19 : 14,8 points, 6,4 rebonds et 2,4 passes en 30 minutes

#3 Nikola Vucevic

Levez la main, si vous n’avez pas pris un 20-10 minimum par le Voutche cette saison. Ok, donc en gros y’a quasiment personne. Voilà l’état du bordel mis par Nikola en ce moment, lui qui est en train de nous offrir une contract year à faire bander les plus grands agents libres de l’histoire. Si l’agent du pivot va s’en mettre plein les poches dans quelques mois, le Magic est le premier à se frotter les mains car la franchise offre pour le moment un démarrage respectable. Est-ce qu’on va encore avoir droit à la spéciale, donc une sale série de défaites en janvier février ? Peut-être. Mais dans le jeu, dans le money-time, dans la régularité et dans les chiffres, ce que fait Vucevic cette saison mérite clairement une place sur le podium : All-Star, oui oui.

Statistiques 2018/19 : 21 points, 11,3 rebonds et 3,8 passes en 31 minutes

#2 Zach LaVine

Heureusement que les Bulls puent collectivement. Et heureusement que les Clippers assurent juste en-dessous. Car honnêtement ? Dans la pure production numérique, Zach est en train de nous offrir un jump aussi violent que celui qui a été injecté dans ses mollets à la naissance. Non, les soirées en 25-5-5 ne sont pas des coups de chaud, ce sont devenus des habitudes pour le kid de Californie. Plus confiant, plus responsabilisé, orphelin de plusieurs bons coéquipiers, LaVine s’est gavé sur ce début de campagne et fait aujourd’hui partie des meilleurs marqueurs de toute la Ligue. C’est très fort, et cela pourrait être encore mieux dans les semaines à venir. Y’a des coéquipiers de retour de blessure, et un mauvais coach en moins.

Statistiques 2018/19 : 25 points, 5,3 rebonds, 4,7 passes en 36 minutes

#1 Tobias Harris

Ah bah ça va en faire chier plus d’un, mais on pose la question : les Clippers en tête de l’Ouest et Tobias Harris nommé joueur du mois de novembre, qui l’avait prévu ? Personne. Donc on remballe ses arguments, et on applaudit l’énorme début de campagne de Toto, qui va aller nous chercher le chèque du siècle sur le marché de 2019. Pour le moment, Harris tient en grande partie grâce aux résultats des Clippers, mais si le rythme est maintenu ce sera compliqué pour les gars du dessus d’aller le chercher. On demande donc à Tobias de confirmer, de faire encore mieux, et surtout de claquer une ou deux grosses performances mémorables. Car les votants, ce qu’ils aiment, ce sont les cartons dans la progression.

Statistiques 2018/19 : 21,4 points, 8,5 rebonds et 2,4 passes 35 minutes

Voilà pour ce premier bilan des meilleures progressions de cette saison en NBA, en attendant le préchauffage de certains et la montée en puissance d’autres : next stop dans un petit mois !