Les Pelicans se la jouent radins cet été : pas de nouveau mouvement à prévoir avant la trade dealine

Les Pelicans auraient pu passer leur été à flâner, à grignoter du poisson et à s’adonner à la saison des amours… Si Dell Demps se dit content de la free agency de sa franchise (lol), elle ne fut pas de tout repos. A priori, peu (ou pas) d’upgrades ont été réalisées par le GM de NOLA. Et alors qu’il se devait de renforcer le poste 3, maillon faible du cinq majeur d’Alvin Gentry depuis l’an dernier, le temps ne semble pas presser, puisque personne n’arrivera cet été. Non, il faudra plutôt attendre quelques jours avant la trade deadline.

Décidément, quand on est bon, on est bon. Avancez d’une lettre pour le premier caractère, et vous obtenez… Dell Demps, a.k.a. Le Génie. Double D est en poste en Louisiane depuis 2010. Ses meilleurs moves ? La Draft d’Anthony Davis, indéniablement. A part ça ? La Draf… non. La free agenc… ah, bah non plus. Ses faits d’armes notables datent des dernières années. Il s’agit des ajouts de DeMarcus Cousins et de Nikola Mirotic, en fin de trade deadline. Février, c’est là où le GM des Pelicans entre in da zone. C’était enfin encourageant pour la franchise l’an dernier, avec une Demi-Finale de Conférence Ouest. De quoi attirer des gros noms, pérenniser un effectif, et enfin progresser en partant de bases solides. Sauf que… départ de Rondo aux Lakers. Crime de lèse-monosourcil de la part de Boogie qui rejoint la team All-Star de l’Ouest les Warriors pour un paquet de cacahuètes et un Bounty. Et leurs “remplaçants”, Elfrid Payton et Julius Randle, ne représentent pas des upgrades significatives. Les fans des volatiles étaient donc en droit de s’attendre à une belle recrue au poste 3, de manière à avoir au moins un cinq majeur vraiment compétitif. Que nenni. Dell Demps a pris des dispositions, mais pas celles attendues. Et au lieu de renforcer le squad, il laisse Alvin Gentry dans la panade, Dell Deums. C’est en tout cas ce que rapporte Scott Kushner du New Orleans Advocate :

“Des sources variées et plusieurs rapports disent que les Pelicans étaient actifs dans des discussions de trade cet été, notamment avec les Atlanta Hawks pour Kent Bazemore. Mais avec si peu d’équipes souhaitant renvoyer des joueurs de qualité avant le coup d’envoi de la saison, et espérant faire un run en Playoffs, le coût était trop élevé. […] Plusieurs sources de la Ligue indiquent que Demps patientera pour faire un trade de milieu de saison. Alors que des équipes verront leur perspective de postseason décliner, elles auront envie d’échanger un joueur de qualité pour des salaires expirants ou pour le premier tour de Draft des Pelicans, il y aura une opportunité de consolider, de panser leur plus grande faiblesse.”

Déjà que Kent Bazemore n’apparaissait pas vraiment comme le meilleur 3&D dont les Pelicans pouvaient rêver pour cette saison, on part sur un abandon clair et net de la démarche du côté de la Louisiane. Ainsi, au poste de petit ailier pour la saison 2018-19, on trouvera les mêmes que la saison dernière : le fragile Solomon Hill, l’irrégulier E’Twaun Moore, et Darius Miller, relativement limité. Ah non, attendez, on nous dit dans l’oreillette que NOLA a signé trois postes 3 pour le camp d’entraînement, dont Troy Williams. Avec lui, on trouve Gerlon Green et Kenrich Williams, ou plutôt Jean-Paul Anonyme et Jean-Michel Random. Autant dire que Alvin Gentry va devoir jouer à Bob le Bricoleur pendant une grosse partie de la saison. Reste toujours la solution de mettre Mirotic au poste 3, en titulaire. Mais cela dégarnirait le faible banc de la Big Easy. Il semblerait que les Pels aient attrapé le syndrome Clippers d’il y a quelques années : le cinq majeur est lourd, le banc est faible, et ce qui fait défaut, c’est de trouver un petit ailier costaud. Ce n’est pas impossible que Dell Demps trouve une bonne affaire en s’approchant de la trade deadline, afin d’aller faire le push pour les Playoffs. Mais il va falloir que ça fonctionne. Après un dernier exercice séduisant, il ne faut pas retomber dans les bas fonds de l’Ouest. Sinon, on connaît un Unibrow qui va finir par avoir des envies d’ailleurs dès la fin de la saison 2019-20. Et autant dire qu’avec un énième renforcement de la Conférence Ouest, la tâche s’annonce ardue.

Dell Demps et le front office des Pelicans semblent donc prôner la patience. Flairer la bonne affaire, la saisir au vol en janvier ou février, et faire en sorte que cela marche du mieux possible. Cela peut, mais surtout, cela doit fonctionner. L’été fut compliqué en Louisiane, et l’effectif, sur le papier, est clairement moins bon que celui de l’an dernier. Alvin Gentry n’étant pas connu pour faire des miracles, l’absence de nouveau poste 3 ne va pas l’aider à justifier le nouveau contrat qu’il a paraphé cet été. S’il n’y a pas de résultats, il va y avoir sanction. Alors, limogeage de Gentry, départ prémédité de Davis, ou écartelage en place publique de Dell Demps, à vous de voir. Mais New Orleans va devoir s’accrocher sous peine de voir le top 8 s’envoler à tire d’aile avant que son GM n’ait pu réaliser son coup de génie à la mi-saison. 

Source texte : New Orleans Advocate