Gilbert Arenas revient sur sa partie de cartes avec Javaris Crittenton : quand le trashtalking… va trop loin

Le 08 août 2018 à 11:26 par Benoît Carlier

Flight Cards Air Jordan
Source image : Flight Cards

Retraité depuis quelques années, Gilbert Arenas a décidé de rompre le silence sur l’épisode des guns dans les vestiaires du Verizon Center en délivrant quelques nouveaux détails croustillants sur cette affaire. La prochaine fois qu’il jouera aux cartes, l’Agent Zéro ira peut-être moins loin dans la provocation.

Si vous avez des poches qui vous servent de cernes et que vous suivez la NBA depuis déjà près d’une décennie, vous avez forcément déjà entendu parler de cette violente altercation entre Gilbert Arenas et Javaris Crittenton. Nous sommes en 2009 et les Wizards possèdent quelques-uns des plus beaux spécimens de toute la Ligue dans leur roster : JaVale McGee, Nick Young, Andray Blatche, DeShawn Stevenson et donc nos deux héros du jour précédemment cités. Quand tout ce petit monde prend l’avion ensemble, on est déjà content que l’appareil arrive à bon port sans qu’une rixe n’éclate en plein vol et ne provoque un accident. C’est pourtant ce qui a failli se passer ce soir de décembre, alors que l’équipe rentrait d’un road-trip. En pleine partie de cartes – de bourré pour être précis, le nom annonce déjà la couleur – la tension monte d’un cran lorsque Gilbert Arenas se joint au jeu de paris tandis que Javaris Crittenton est déjà mal embarqué. L’ancien meneur raconte la scène à Jon Gold de The Action Network.

“Il était déjà en sang [expression imagée, ndlr]. Je suis déjà à fond parce qu’il y a 1 100 dollars dans le pot. J’ai senti le sang. J’arrive dans la partie et il [Javaris] est déjà complètement livide, il a très chaud. ‘C’est n’importe quoi ! Comment tu peux rejoindre la partie maintenant ?’ Il s’est énervé parce qu’il a commencé à penser aux probabilités qu’il gagne et c’est la dernière personne à pouvoir demander des cartes.”

C’est à ce moment là que ce bon vieux Gil’ commence à titiller ses coéquipiers dont il est aussi le leader dès qu’il s’agit de basketball.

“Je leur sort mes conneries habituelles. ‘Oooooh, bébé, ne t’endors pas maintenant’. Quand tout le monde était sur les nerfs, j’ai appuyé sur le bouton pour appeler un steward. ‘Quelqu’un veut sauter, appelez le pilote !’ A ce moment-là, Javaris est à 1 000 degrés. Mais tout le monde me connait, je vais continuer de foutre la merde.”

La partie se poursuit et Gilbert Arenas comprend alors que JaVale détient la meilleure main parce qu’il essaye de la montrer à Earl Boykins. Il se couche pour laisser Crittenton seul face à son adversaire. A bout, Javaris persiste et finit par perdre la main… et son argent. C’est alors qu’une dispute se déclenche après que le natif d’Atlanta réclame qu’on lui rembourse son cash. Pas rassasié, le numéro 0 se joint à la discussion et prend parti pour McGee.

“Je disais des trucs du genre ‘Javaris, je vais brûler ta voiture quand tu seras dedans. Puis nous allons trouver un extincteur pour t’aider à sortir de là.’ Il a répondu ‘Dans ce cas je te flinguerai’ et j’ai fini par lui dire ‘Mec, j’apporte les armes et tu me shooteras’. Je l’accusais de bluffer. Tu dis que tu vas me tuer ? Très bien, je vais t’apporter les guns pour le faire. […] Ce n’était pas la dette le problème. Je parlais juste mal alors que je perdais. J’étais celui qui te score sur la tête toute la soirée. Je suis le trashtalker désigné. J’aurais pu être en déficit de 40 000 dollars mais si je peux embêter quelqu’un pour qu’il ait l’impression d’avoir perdu 20 000 dollars je considère que j’ai gagné. Je ne me sens pas comme le plus gros perdant de la soirée.”

Ce que l’Agent Zéro ne savait pas, c’est que Javaris Crittenton détenait aussi une arme chargée qu’il ramènera dans le vestiaire des Wizards deux jours plus tard. Affolés à la vue des pistolets, les coéquipiers s’enfuient en courant, engendrant une suspension directe pour les deux joueurs concernés. La suite n’est qu’une accumulation de mauvais choix et de mauvaises rencontres pour JC qui ne jouera plus un match NBA de sa vie et peut désormais lire cet article derrière les barreaux. De son côté, Gilbert est envoyé à Orlando et sa carrière ne sera plus jamais la même. Il quittera la Grande Ligue par la petite porte, à 30 ans. Ça fait cher la partie de cartes.

La morale de cette histoire c’est que le trashtalking est un art et qu’il doit respecter quelques règles simples. Lorsque celles-ci sont franchies par l’un ou par l’autre, cela peut parfois avoir des conséquences désastreuses. Les NBAers sont prévenus, un simple jeu de cartes dans un avion peut courir à leur perte.

Source texte : The Action Network