Brian Bowen s’exile en Australie : nouvelle secousse pour la NCAA et pour le one-and-done

Le 08 août 2018 à 18:29 par Clement PLB

Brian Bowen
Source image : YouTube/ESPN

Embourbé dans une spirale infernale suite à son implication dans le scandale des pots de vin en NCAA, Brian Bowen, dont la famille a reçu 100 000 dollars pour jouer à Louisville, a choisi de s’inscrire dans le nouveau programme australien offrant une option inédite au one-and-done, le NBL “New Stars” Initiative.

Depuis que son nom est apparu dans l’affaire révélée par le FBI, Brian Bowen est passé du statut de star au lycée (top 20 des meilleurs lycéens du pays en 2017) à celui de pestiféré. Rejeté par Louisville, il a dû changer d’université, se dirigeant vers South Carolina, sans pouvoir prendre part aux rencontres, selon les règles NCAA. Sa cote est alors au plus bas, il ne peut que retirer sa candidature à la Draft 2018. Sans aucune pitié, la NCAA va alors le punir pour son implication dans le scandale en le rendant inéligible au championnat universitaire pour la saison prochaine. C’est donc par le biais du programme Next Stars mis en place par la ligue australienne qu’il choisit de poursuivre sa carrière. Ce programme propose une alternative au one-and-done, de plus en plus décrié par les joueurs. En effet il permet aux prospects d’évoluer dans une ligue professionnelle, en étant donc rémunéré tout en continuant de se développer en prévision de la Draft comme l’a confirmé le président de la NBL, Jeremy Loeliger, à ESPN.

“Nous sommes ravis qu’il rejoigne les Sidney Kings cette saison et nous sommes impatients de le voir évoluer en tant que basketteur professionnel. C’est une étape très importante de la carrière de tout joueur et nous pensons que la NBL est la ligue parfaite pour la transition d’amateur à professionnel, et démontrer à tous les scouts de la NBA qu’il a ce qu’il faut pour affronter des adultes jouant au basketball professionnel.”

Ce choix de carrière fait écho à la décision inédite du lycéen Darius Bazley de rejoindre directement la G League plutôt que l’Université de Syracuse. L’absence de rémunération pour des jeunes sportifs évoluant dans un milieu qui s’apparente au monde professionnel apparaît de plus en plus comme une aberration, appuyé par le scandale qui a éclaboussé la NCAA l’année dernière. Cela profite à des options alternatives, telles que la G League qui tend à devenir la véritable antichambre de la NBA, ou des ligues étrangères, notamment la ligue australienne par laquelle Terrance Ferguson a eu l’occasion de montrer ses qualités avant d’être drafté en 2017 par exemple.

Bon ou mauvaix choix ? Seul l’avenir nous le dira, mais s’il permet à Brian Bowen d’être bien classé à la prochaine Draft, nul doute que ce programme va profiter d’une belle exposition et se présenter aux top prospects lycéens comme une alternative crédible et rémunérée au one-and-done.

Source : NBC Sports, DraftExpress, ESPN