R.J. Hunter pense être prêt pour un retour en NBA : “J’avais besoin de tout ce que j’ai enduré”

Le 06 août 2018 à 17:01 par Reda Ghaffouli

R.J. Hunter
Source image : Youtube

Il y a des seconds tours de draft qui surprennent, des premiers tours qui répondent aux attentes… et ceux qui passent aux oubliettes. C’est malheureusement le cas de R.J. Hunter, qui aurait finalement trouvé la formule pour véritablement entamer sa carrière dans la Grande Ligue.

Drafté en 28ème position par les Boston Celtics en 2015, R.J. Hunter n’a pas eu l’impact escompté. Annoncé comme un très bon shooteur, l’arrière déçoit dès son entrée en NBA, ne compilant que 2,7 points à de faibles pourcentages. R.J. n’a pas l’air bien dans ses sneakers et ne ressemble en aucun cas au scoreur prolifique qu’il était pendant ses trois ans en NCAA, où il frôlait la vingtaine de points de moyenne. Ainsi, dans un roster déjà plein de jeunes joueurs, le chasseur n’est pas reconduit par Boston, mais trouve un point de chute aux Bulls… ou plutôt les Windy City Bulls, l’équipe de G League affiliée à la franchise de Chicago. En effet l’arrière ne jouera que trois petits matchs en NBA dans l’Illinois pour un total de seulement neuf minutes de jeu… L’année suivante, R.J. trouve un point de chute aux Rockets en two-way contract, continuant donc de vadrouiller entre la ligue de développement et la NBA. Une situation assez compliquée à vivre pour un ancien premier tour de draft. Mais R.J. ne s’avoue pas vaincu. Au micro de Gary Washburn du Boston Globe, l’arrière revient sur les raisons de cet échec et ses projets futurs.

“J’ai écouté trop de monde et le fait de bouger m’a beaucoup dérangé. Après on te tire d’un côté, puis d’un autre, et j’ai perdu ma concentration. Cela prend un certain temps de rebondir à chaque fois, sans parler des échecs. […] Ça a été extrêmement dur et j’ai dû mettre mon égo de côté et me concentrer sur le jeu. J’avais besoin de tout ce que j’ai enduré et cela m’a fait devenir une meilleure personne, un meilleur joueur. Ma concentration est meilleure. Je peux mieux m’adapter pendant les matchs. Maintenant, j’essaie juste de profiter de chaque opportunité.”

Objectif : un retour en NBA, pour celui n’a toujours pas trouvé preneur à l’heure actuelle. Parce que Hunter est loin d’être un peintre sur un parquet. Ainsi, en G League, l’arrière a retrouvé sa confiance, compilant un très bon 19 points, 5,1 rebonds, 5,8 assists et 2 interceptions à de très bons pourcentages, notamment un joli 40% derrière l’arc. Alors certes, ce n’est que l’antichambre de la NBA, mais cela montre que le joueur est capable de mettre la balle dans le panier lorsque le mental est là. Parce que R.J. sortait de trois ans de NCAA où sa principale raison d’être était le scoring. Néanmoins, à son arrivée en NBA, les attentes sont différentes. En tant que rookie dans une équipe des Celtics qui jouait les Playoffs, l’arrière devait se contenter des garbage times et des rares opportunités que Brad Stevens ne pouvait lui octroyer. Mais même à ce moment-là, le rookie est limité à un rôle de catch-and-shooteur, qu’il avait visiblement du mal à accepter. Cependant, R.J. semble avoir mûri et pourrait être prêt à véritablement intégrer une rotation NBA. Néanmoins, les rosters sont quasiment tous bouclés, et il faudra peut-être repasser par la case G League pour cette année. Allez, courage au chasseur, son heure pourrait bientôt arriver.

Malgré un talent certain, il n’est jamais garanti de trouver sa place dans la jungle que constitue la NBA. R.J. n’était certainement pas prêt, mais semble s’être mis à la page et pourrait intégrer une rotation dans la longueur. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite.

Source texte : Boston Globe


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