Luol Deng saoulé de son manque de temps de jeu : ça tombe bien, aucun poste 3 n’est arrivé cet été à L.A.

Le 04 août 2018 à 14:10 par Reda Ghaffouli

Luol Deng
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De titulaire indiscutable à boulet sans temps de jeu et au contrat toxique, Luol Deng ne vit pas une fin de carrière des plus joyeuses. Une situation qui a le don de l’énerver, lui qui aurait vraisemblablement toujours le niveau pour jouer dans la Ligue.

Il y a quatre ans, Luol Deng était un ailier respecté, un lieutenant exemplaire, qui compilait régulièrement 16 points par match à Chicago, Cleveland puis Miami. Le Sud-Soudanais a même été deux fois All-Star et jouait environ 2500 minutes par an, soit à peu près une trentaine par rencontre. Mais tout cela, c’est du passé. Depuis son arrivée au Lakers à l’été 2016, l’ailier n’a joué que… 1500 minutes… en deux ans. Un comble pour un L(u)ol qui arrivait à la Cité des Anges avec un énorme pactole de 72 millions de dollars sur 4 ans, qui semblent interminables pour la franchise pourpre et or. On en arrive donc à une situation exécrable, entre un joueur qui n’a joué qu’un seul petit match l’an dernier et un management qui est bloqué pour encore deux ans avec 18 millions de dollars dans le salary cap. Car malgré l’intérêt des Wolves ou encore des Suns, les Lakers n’ont toujours pas réussi à refourguer ce contrat toxique. D’autant que Luol commence en avoir ras la patate, comme il le montre au micro du média américain IOL.

“Je ne sais pas [où est ma place aux Lakers, ndlr], je me suis conformé à leurs décisions. Il y a eu beaucoup de discussions. Le fait que je ne joue pas n’était pas mon choix. C’était une décision de l’organisation. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, j’ai respecté ce qu’ils m’ont dit. Toute l’année j’ai essayé de jouer et à chaque fois ils me disaient qu’ils voulaient faire jouer les jeunes, donc c’est leur décision. Je ne sais pas ce qui se passe, j’espère que je saurai bientôt, je voudrais avoir des réponses. […] Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, je sais que je peux jouer au basket, ils me voient à l’entraînement tous les jours. Si c’était une question de niveau sur le terrain, et bien viens et dis le moi, mais la vérité, c’est que c’est une décision d’en-haut. […] Si le respect et la reconnaissance ne sont pas là, alors je préfère être autre part.”

On peut comprendre sa frustration. Le mec est quand même passé de titulaire au Heat à animateur BAFA en deux ans seulement. Surtout qu’à sa signature, le poste d’ailier n’était pas des plus fournis, et Luol semblait destiné à être titulaire et aider Brandon Ingram, alors rookie, à se développer, comme il a pu le faire avec un certain Jimmy Butler. Malheureusement, le Sud-Soudanais a vite déçu. Sur sa première saison 2016-17 en pourpre et or, il ne compilait qu’un maigre 7,6 points et 5,3 rebonds, à 38% au tir et 30% à 3-points, en 56 rencontres dont 49 dans le cinq de départ. Une ligne statistique absolument dégueulasse et indigne du contrat qu’il venait de signer. Mais quand on voit que même Corey Brewer a eu du temps de jeu régulier en 2017-18 sur l’aile, on imagine que le problème est bien plus profond. Rupture avec Luke Walton ? Avec le management en place ? Niveau sur le parquet vraiment exécrable ? Quoi qu’il en soit, Luol Deng n’est pas content, et sa situation ne devrait pas s’arranger l’an prochain, avec l’arrivée d’un certain numéro 23 à son poste. Espérons quand même pour lui qu’un trade ou un buy-out puisse se mettre en place, et qu’il puisse avoir une nouvelle fois sa chance dans la Ligue, histoire de véritablement juger de son niveau de jeu.

La frustration de dingue Deng est compréhensive. Une saison entière sans jouer, c’est toujours chiant, mais si tu n’arrives pas trouver des minutes à côté de Corey Brewer, c’est qu’il y a vraiment un gros problème. En attendant, la situation embête également le management, qui rêverait de voir les 36 millions garantis à l’ailier disparaître comme son temps de jeu.

Source texte : IOL