Andre Drummond bosse comme un dingue sur son tir à trois-points : le sens des priorités est all-time

Le 04 août 2018 à 10:39 par Bastien Fontanieu

Andre Drummond pari
Source image : NBA League Pass

On parlait déjà de lui dernièrement, vu qu’apparemment il a perdu 10 kilos, Andre Drummond continue ses belles déclarations en nous indiquant, sans trembler du menton, qu’il bosse sur son tir à trois-points cet été. Ahlala…

L’été, c’est le moment idéal pour bosser sur son jeu. Prendre du temps hors calendrier NBA, pour régler certains points techniques, continuer à développer son corps, et se ramener encore plus fort la saison suivante. C’est notamment pendant cette période clé qu’on voit certains joueurs passer d’un cap à un autre, comme par exemple Victor Oladipo l’an dernier. Doué, l’arrière des Pacers avait de quoi dominer dans cette Ligue, mais une nouvelle approche et un taf bien ciblé a permis à Vicky de devenir un All-Star rayonnant. Andre Drummond ? All-Star lui aussi, le pivot a de quoi dominer les raquettes de la Conférence Est, et il veut le montrer en réalisant une campagne complète chez les Pistons. En duo avec Blake Griffin, l’homme aux épaules velues peut tout à fait retrouver le All-Star Game en fermant les yeux. Dans sa production comme celle de son équipe sous Dwane Casey, Drummond a de grands mois à venir et il sera intéressant d’observer son évolution sur le parquet. Mais alors quelle peut bien être la priorité estivale d’Andre ? Quel élément majeur domine son programme en août comme en juillet, afin de retrouver ses coéquipiers à la rentrée et être encore plus dominant ? La défense peut-être ? Ou les lancers francs, non ? Bah non. Envoyer de la saucisse du parking, c’est la vie que Dédé a choisi de mener.

Je ne fais pas certaines actions juste pour le fun. Si je prends ces tirs, c’est parce que je bosse dessus pour la saison à venir. Ce sont des tirs que je vais prendre.

Chaque jour, je rentre plus de 200 tirs à trois-points avant de quitter la salle. J’envoie. Je prends le même tir à chaque fois, afin d’être le plus à l’aise possible avec. Et cela se passe bien jusqu’ici.

C’est un sujet dont nous avons discuté avec le coaching staff. Bosser sur le tir à trois-points dans le corner, bosser sur ma tenue de balle, toujours bosser sur mon toucher près du panier, mais ouvrir mon jeu à différentes possibilités. Ce sera fun cette saison.”

Déjà, on éponge la nuque car ces déclarations peuvent faire monter la température. Ensuite, rappelons le principal. Qu’un joueur veuille développer son jeu d’une manière globale pour être un athlète aussi complet que polyvalent, c’est parfaitement compréhensible. Et dans une ère où on demande aux joueurs d’être capables de tout faire, de switcher sur plusieurs attaquant et tirer de 10 mètres tout en dribblant en coast-to-coast, Drummond peut en effet étendre sa palette chaque été. On a juste un peu de mal avec le sens des priorités du pivot, qui reste une quiche absolue aux lancers et n’a toujours pas trouvé de solution ultra-solide. Des progrès, il y en a eu avec un jump à 60% de réussite l’an dernier sur la ligne. Plus à l’aise balle en main, Dédé a moins paniqué aux lancers et a distribué du caviar avec encore plus d’efficacité. Il est juste frustrant de voir un garçon comme lui s’éparpiller sur différents aspects du jeu, alors qu’en se concentrant sur déjà deux ou trois bases il fermerait un paquet de gueules. Comment un athlète comme lui peut encore faire partie des défenseurs average, capable de séquences fabuleuses puis totalement fantomatiques ? Drummond n’est pas un mauvais défenseur, il est juste aussi doué qu’irrégulier. Entre ce manque de discipline défensive, des lancers qui l’empêchent de rester sur le terrain lors de certaines fin de matchs et un toucher encore juste près du panier, Andre a du pain sur la planche… qu’il préfère troquer contre un tir à distance. Dans le système de Casey, cela s’entend car ce dernier a demandé à Valanciunas d’envoyer une bonne soixantaine de tirs de loin l’an passé. Mais le jour où Drummond a un dixième des mains de Jonas, on parle tous couramment japonais.

Les lancers francs ? Mais, pour quoi faire ? La vraie vie, c’est d’envoyer de la brique de 8 mètres et ne pas se focaliser sur ce qu’on a entre ses mains : hâte de voir les premiers shoots de Drummond dans le corner, prévoyez votre casque…

Source : The Score