Manu Ginobili fête ses 41 ans : une légende de plus à avoir passé toute sa carrière dans une seule et même franchise

Le 28 juil. 2018 à 16:15 par Reda Ghaffouli

Manu Ginobili
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En plus d’être un joueur hors norme, Manu Ginobili est un modèle de fidélité. 16 saisons dans la même franchise, un exploit jamais anodin et tellement à l’image de l’Argentin, qui fête aujourd’hui ses 41 bougies.

On touche du bois, mais normalement ça devrait le faire : à 41 ans, Manu Ginobili ne devrait pas jouer dans une autre franchise que les San Antonio Spurs. Une carrière NBA entière dans une seule et même franchise qui paraît limite logique quand on voit le tempérament du bonhomme. Toujours prompt à se sacrifier dans l’intérêt du collectif, l’arrière n’a par exemple pas bronché au moment de se reconvertir en sixième homme, pour aider les Spurs dans leur quête de titre. Parce qu’il faut imaginer le contexte : Manu Ginobili était un All Star dans son prime, médaillé d’or avec l’Argentine aux Jeux Olympiques, et capable de mettre la misère à n’importe quel backcourt NBA. C’est comme si, aujourd’hui, un joueur comme C.J. McCollum acceptait de passer son prime sur le banc, pour mieux laisser briller Damian Lillard et une potentielle deuxième star qui s’ajouterait à l’effectif des Blazers. Ajoutez à cela les petites ristournes salariales made in San Antonio, et vous avez une légende qui coche toutes les cases, et qui verra lui aussi son maillot numéro 20 flotter au-dessus de l’AT&T Center, à côté de ses quatre titres de champion.

Surtout que ce genre de carrières se fait rare. LeBron James en est ainsi à sa troisième franchise, Dwyane Wade a accepté les dollars de Chicago il y a deux ans, et Kevin Durant a vendu son âme quitté OKC pour les Warriors. Même Tony bordel, même Tony. Et même auparavant, Michael Jordan ou encore Karl Malone ont enfilé un autre maillot à la fin de leur carrière. El Manu entre donc dans un cercle très fermé, à qui il convient naturellement de rendre hommage. On salue donc les Tim Duncan, Dirk Nowitzki, Kobe Bryant, John Stockton et autres Nick Collison, qui seront restés fidèles à leur franchise originelle. Et il convient également de remercier les managements pour avoir gardé ces gars-là. Car demandez à Patrick Ewing ou plus récemment à DeMar DeRozan s’ils n’auraient pas voulu rester, respectivement, aux Knicks et aux Raptors. Toujours est-il que dans une NBA plus mobile que jamais, les stars ne restent plus éternellement sous la même tunique, rendant nécessaire un petit hommage à tous ceux qui ont choisi cette voie, contre la douce mélodie des dollars ou de l’exposition médiatique.

Tout jeune basketteur, ou fan, a déjà rêvé d’une carrière NBA, avec autant de fidélité et de succès. El Manu, lui, a réalisé ce rêve, au prix de nombreux sacrifices, qu’il ne risque cependant pas de regretter. Merci encore Manu, et joyeux anniversaire.