Manu Ginobili fête ses 41 ans : retour sur ce jour de 2014 où El Mago a enterré Chris Bosh en Finales NBA

Le 28 juil. 2018 à 18:17 par Paul-Arthur Certain

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Si ces dernières saisons le fantasque argentin a essentiellement brillé au shooting ou sur des drives dont lui seul a le secret, Manu Ginobili pouvait tout à fait il y a quelques saisons écrabouiller des clients dans la peinture. Son dunk incroyable sur la tête de Chris Bosh lors des Finales 2014 en est le parfait exemple. A 37 ans, El Manu est tout simplement venu postériser l’un des meilleurs intérieurs de sa génération, rien que ça. 

Manu Ginobili a encore montré de beaux restes lors de sa dernière campagne de Playoffs. En effet, face à Golden State, l’Argentin alors âgé de 40 ans a notamment permis à San Antonio d’arracher le Game 4 à la maison, synonyme de réduction de l’écart et de sauvetage d’honneur texan. Avec ses drives géniaux et une patte gauche toujours aussi bien réglée, El Manu termine la rencontre avec 16 points et le shoot à 3-points tuant le match. Si son équipe tombera finalement face aux futurs champions lors du match suivant à l’Oracle Arena d’Oakland, le cœur du champion était bel et bien au rendez-vous. Back-up de Danny Green au poste 2 lors de l’épopée 2014 , il avait alors largement contribué au jeu magnifique proposé par les joueurs de Gregg Popovich. Certains parlaient même alors du plus beau basket jamais pratiqué par une équipe lors d’une post-season. Sous les ordres du technicien natif de Chicago, le Big 3 composé de Manu Ginobili, Tony Parker et Tim Duncan récite cette année-là sa plus belle partition, bien aidé par un Kawhi Leonard en passe de devenir la bête furieuse qu’il est aujourd’hui. Sur le banc, l’apport de Manu, Boris Diaw ou Marco Belinelli fait du bien. Réglé comme une horloge, San Antonio avait déjà survolé la régulière en remportant 62 matchs. Néanmoins, l’essentiel était ailleurs. Manu et ses potes avaient été terrassés par le Heat en finale la saison précédente. Des finales notamment marquées par le shoot assassin de Ray Allen pour arracher la prolongation au Game 6. Battus dans le Game 7, les Spurs voulaient leur revanche.

Face aux Heatles et le trio infernal Chris Bosh / LeBron James / Dwyane Wade, les Spurs débarquent le couteau entre les dents. Au match 1, San Antonio s’impose facilement, Ginobili régale à la passe et termine la rencontre avec 11 caviars. Malgré un sursaut d’orgueil dans le Game 2, les Floridiens sont dépassés. Tony Parker est trop vif, Duncan est trop fort, Leonard est trop puissant et El Manu est insaisissable. Les Texans se ramènent à l’American Airlines Arena avec une avance de 3-1. Cette fois, pas de bêtise, la victoire ne peut plus leur échapper. Dans le sillage d’un Kawhi exceptionnel auteur de 22 points et 10 passes décisives, San Antonio maîtrise la rencontre. En face, seul King James surnage avec ses 31 pions sur la tête de The Claw. Malgré la victoire collective qui se dessine, une action individuelle marquera les esprits. Lors du 2ème quart temps, l’arrière argentin capte un rebond et décide de vite remonter la balle. Voyant un espace dans la défense du Heat, il accélère entre Haslem et Allen. Ginobili protège bien son ballon et repousse Ray Allen d’un coup d’épaule. Alors que toute la salle pense qu’El Manu va nous gratifier d’un finger-roll pour éviter le contre de Chris Bosh, le numéro 20 prend appel pied droit et écrase l’ailier-fort multiple All-Star. Chris Bosh termine avec un tatouage du ballon Spalding sur le visage, le banc des Spurs explose, Patty Mills tourne les serviettes. Au final, les Spurs l’emporteront 104-87. Ginobili glanera une quatrième bague aux côtés de ses potes Timmy et TP. Et ce dernier confirmera d’ailleurs que celle-ci était “The Sweety One”.

Une action qui restera comme l’une des plus marquantes de sa carrière. A 37 ans, Manu Ginobili s’est offert dans le même match un quatrième titre NBA et un poster de légende sur l’un des intérieurs les plus solides des années 2000. Qui a dit que les blancs ne savaient pas sauter ?