Officiel : Shelvin Mack rejoint les Grizzlies pour un an, un été discret mais efficace pour Memphis

Le 21 juil. 2018 à 03:19 par Giovanni Marriette

Shelvin Mack
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Ce n’est pas l’opération qui a fait le plus de bruit hier et pour cause : pas mal de gens se foutent des Grizzlies et absolument tout le monde se fout de Shelvin Mack. Et c’est bien dommage, bande de mécréants que vous êtes, car si Shelvin Mack est loin d’être un futur Hall of Famer, l’été de la franchise du Tennessee est également loin d’être raté…

La free agency avait commencé de bonne heure à Memphis, Chris Wallace nommant Jerry Stackhouse, Nick Van Exel et Vitaly Potapenko pour former une équipe de 3×3  parmi les assistants coachs de l’inénarrable J.B. Bickerstaff. Déjà une envie de changer certaines choses, avec des mecs qui savent où ils mettent les pieds. Quelques semaines plus tard, la Draft représentait évidemment le gros morceau de l’été et c’est finalement Jaren Jackson JR. qui débarquait avec le pick 4, là-aussi de quoi donner de l’espoir aux fans d’une franchise engluée dans la boue toute la saison passée. Puis vint le départ inéluctable de Tyreke Evans, dans un dossier qui aurait par contre pu être géré d’une manière plus intelligente selon nous. Mais faisons table rase sur le passé, regardons devant et accueillons désormais Kyle Anderson, son record personnel du 100m à 24 secondes mais surtout son Spurs basket récité sur le bout des doigts depuis cinq saisons déjà. Jevon Carter, Omri Casspi et Garrett Temple suivront, et si l’on considère que Mike Conley et Marc Gasol seront quasiment des recrues en 2019 vue la saison écoulée, on peut donc clairement estimer que l’été de l’autre Team Grizou est plutôt réussi. Dernier petit ajout en date ? L’arrivée à la mène de Shelvin Mack, qui servira probablement de back-up à Mike Conley mais également de mentor à Jevon Carter, parfait fit pour compléter un roster sérieux.

A 28 ans, le 34ème pick de la Draft 2011 n’a jamais été un leader mais il a rarement déçu. A Washington, Atlanta, Utah ou Orlando, Shelvin a joué depuis une petite dizaine d’années les remplaçants solides, s’accommodant parfois avec succès au poste de meneur titulaire (en 2016 notamment). Capable d’organiser le jeu, pas dégueulasse au tir, Shelvin c’est ce genre de gars qui ne fait pas grand chose mais qui, forcément, ne fait pas trop de connerie. Un petit général de second unit idéal, qui complète donc à merveille un effectif redevenu solide et qui pourrait même en étonner plus d’un la saison prochaine si les leaders tiennent le coup et si les petits jeunes sont aussi bons qu’on le dit, malgré la confirmation sur le banc de celui qui pourrait être le talon d’Achille de la franchise : Jean-Baptiste Bickerstaff. Mais attention, seul l’avenir nous fera taire ou non, puisqu’on rappelle qu’on était en avril… à deux doigts de s’incliner devant la grandeur d’Alvin Gentry, quelques semaines après avoir estimé qu’il n’était pas assez doué pour coacher en L2 pakistanaise. Comme quoi la vérité d’un jour n’est pas toujours celle du lendemain, alors pressons le bouton pause et rendez-vous à la reprise.

Petit à petit, touche après touche, les Grizzlies se fabriquent donc une jolie petite armée pour la saison 2018-19. Rien de révolutionnaire attention, mais peut-être juste assez pour faire oublier rapidement la catastrophique saison passée. On est peut-être à côté de la plaque hein, mais nous on aime bien ce qu’il se passe dans le Tennessee depuis un mois…