La rotation intérieure des Sixers prend forme : Embiid, Saric, Amir, Muscala et Bolden, au boulot !

Le 21 juil. 2018 à 11:30 par Bastien Fontanieu

Joel Embiid
Source image : NBA League Pass

Avec quelques petits ajustements à réaliser et un secteur intérieur à bien définir, le management des Sixers s’est mis au boulot et commence à voir la gueule de son effectif pour la saison 2018-19 : dans la peinture, ça va charbonner.

Si les mouvements réalisés par la franchise de Philadelphie n’ont pas été aussi médiatisés que ceux d’autres équipes ce mois-ci, coucou Paul George – Kawhi Leonard – LeBron James, ils ont été suffisamment solides et importants pour qu’on en parle. Bye bye Bryan Colangelo, hello Brett Brown et quelques conseillers bien avisés, l’été n’était peut-être pas flippant pour les fans de Philly mais il fallait garder le groupe le plus intact possible et développer les jeunes sans dépenser trop de thunes. Un challenge accepté et plutôt validé par le management de Pennsylvanie, qui s’est notamment penché sur son secteur intérieur afin de se ramener la saison prochaine avec des armes aussi polyvalentes que douées. Joel Embiid et Dario Saric en tête de gondole, évidemment, ça ne bouge pas. Les deux phénomènes pourront continuer à envoyer du steak aux postes de pivot et d’ailier fort, avec une complémentarité qui fait ronronner les habitants de la cité de l’amour fraternel. Cependant, c’est derrière la paire que les choses se sont ‘compliquées’, au niveau des ajustements. On met bien des guillemets, car si tout est positif dans l’ensemble, il a fallu faire des choix sur certains joueurs, dire au revoir à quelques têtes bien aimées et intégrer des nouvelles pièces prêtes à aider le Process dans sa mission divine.

Ersan Ilyasova et Richaun Holmes out, Mike Muscala et Jonah Bolden in. Voilà comment résumerait-on grossièrement la situation, même si c’est bien plus complexe que cela. Initialement, les Sixers pensaient avoir leur pépite en sortie de banc en la personne de Nemanja Bjelica. Le Serbe, finalement trop déterminé à choper un contrat longue-durée, a mis un sacré stop à la franchise de Philly pour finalement s’installer en Californie. En se retrouvant devant ce lapin posé dans les plus belles traditions de Tinder, Brett Brown et son crew ont continué à swipé vers la droite en espérant trouver une nouvelle perle. C’est donc dans le trade entre Hawks et Thunder que Philadelphie s’est incrusté, en récupérant Muscala. Si on devait lui donner un rôle ? Ce serait probablement celui de Holmes, c’est-à-dire remplaçant-booster au jeu différent mais à l’impact déterminant. Les 15-20 minutes de Richaun seront récupérées sans problème par Moose, qui deviendra rapidement un chouchou du Wells Fargo Center grâce à son hustle et son surnom. Certains soirs, il ne sera pas étonnant de voir Brett Brown utiliser l’ancien Hawk comme pivot derrière Embiid, lorsqu’il faudra jouer plus technique et mobile qu’Amir Johnson. Ne pas oublier non plus qu’un joueur comme Wilson Chandler pourra, par séquences, jouer 4 s’il le faut. Ensuite vient le cas Jonah Bolden, qui était un plan sagement conservé par les Sixers. Long, doué, l’Australien rejoindra Ben Simmons pour assurer la rpz des kangourous et tentera de choper des miettes ici ou là. La rotation semble donc déjà avancée, et Brown devra faire avec ces deux nouveaux joueurs moins expérimentés que ceux de l’an dernier. Le moindre couac physique serait évidemment un sacré pépin pour Philly, mais dans un été où il fallait conserver Redick et Amir Johnson, le principal a été géré. Suivre le camp d’entraînement de très près sera une priorité.

Les passages en force d’Ilyasova et les dunks de Richaun laisseront place au hustle de Muscala et les sauts de Bolden. Une upgrade ? Non, sur le papier. Mais laissons aux Sixers la possibilité d’intégrer les deux nouveaux, et les rendre meilleurs : après tout, Holmes est un produit qui a bien profité du Process pour se faire un nom en NBA.

 


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