Anthony Davis ne voulait pas voir DeMarcus Cousins partir : encore une excuse en moins Boogie

Le 11 juil. 2018 à 14:25 par Fabien Passard

Anthony Davis
Source image : NBA League Pass

À New Orleans, l’affaire DMC n’a pas fini d’occuper les conversations. En marge de la Summer League de Las Vegas, le coach Alvin Gentry a tenu à mettre les choses au clair alors que des bruits se faisaient entendre depuis quelques jours. Non, Anthony Davis n’a pas éjecté DeMarcus Cousins de l’équipe, au contraire.

Ils formaient une paire aussi atypique qu’excitante dans la NBA actuelle. L’union des deux big men Anthony Davis et DeMarcus Cousins a fait couler beaucoup d’encre, il n’est pas étonnant que leur divorce intéresse tout autant. Et spécifiquement les conditions de celui-ci, car sitôt l’annonce de la signature de DMC aux Warriors, on ne pouvait s’empêcher d’avoir une pensée pour son collègue de bureau qui n’a cessé de lui faire des appels du pied ces derniers mois. On imagine la claque qu’a dû prendre Unibrow, le genre de claque qui te remet le sourcil en place. Pourtant, une information étonnante avait émané peu de temps après la bombe. Un reporter de WWL TV, Andrew Doak, affirmait qu’AD préférait la manière de jouer des Pelicans et l’ambiance dans le vestiaire sans Boogie. Autant la première justification pouvait paraître un tant soit peu plausible si l’on se fie au pur parcours des Pels en postseason, autant la seconde avait de quoi faire avaler sa trompette à un joueur de jazz de Bourbon Street. Les deux tours de contrôles s’appréciaient, sur et en dehors du terrain, et n’ont pas manqué de le faire savoir. Dans quel but Davis aurait joué ce jeu si c’était pour tej Cousins ensuite ? WTF. Mais le bruit de couloir basé sur la source de la mère du gars qui refait les peintures dans le vestiaire du Smoothie King Center a été étouffée par la petite mise au point de Coach Gentry dans un point presse à Vegas lundi, rapporté par William Guillory du Times Picayune.

“Quelqu’un a dit que AD ne voulait pas que DeMarcus revienne, et ça ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité. Je ne sais pas d’où ça sort, mais ça ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité. […] Il [Cousins] était super pour nous. Tout le monde a oublié que nous avons gagné huit de nos dix derniers matchs avant qu’il ne se blesse. Pendant la free agency, il y a tellement de choses qui entrent en jeu… Je pense qu’il était bon pour nous, réalisait de gros chiffres, créant un tas de mismatches en notre faveur.”

Pour ceux qui en doutaient, vous avez votre réponse. Le numéro 0 n’a donc pas quitté la Louisiane par absence d’offre ni par inimitié du monosourcil envers lui. Ajoutez à cela des fans de NOLA qui, dans leur très large majorité, étaient favorables à son retour, et vous avez déjà un bon nombre de raisons potentielles du départ de DMC balayées. Bientôt on va nous sortir que c’est Cheick Diallo qui a fait le forcing ou que c’est parce qu’il en avait marre de bouffer épicé. Comme une bonne partie de la planète NBA, le franchise player des volatiles a dû chialer en apprenant la nouvelle, on espère au moins que DeMarcus a eu la courtoisie de lui passer un coup de fil auparavant. Et on espère aussi que les deux se retrouveront en forme sur les parquets la saison prochaine, car ça fera partie des matchs à ne pas louper. Si on imagine qu’il l’a encore en travers de la gorge lui aussi, Alvin Gentry s’est néanmoins montré fair-play avec son ancien joueur, qui rejoint une franchise que l’entraîneur des Pelicans connaît bien pour y avoir été chercher sa bague assistant coach en 2015.

“Je sais que ça va le faire pour lui. Il est dans une super organisation maintenant. Il doit simplement revenir en bonne santé.”

Gentry a également confié qu’il n’était pas inquiet pour le leadership de l’équipe suite à la perte du vociférant Rajon Rondo. Et c’est tant mieux car la vie continue dans la Nouvelle Orléans malgré la perte de deux de leurs quatre All-Stars. Julius Randle, désiré notamment par Davis, et Elfrid Payton sont arrivés et auront la lourde tâche de faire oublier les anciens. Un pari sur la jeunesse… et sur la fidélité ?

Une réponse de plus est apportée au puzzle du dossier DMC avec la confirmation qu’Anthony Davis ne voulait pas que son boy le quitte. On attend les mots de Unibrow himself maintenant, qui doit peut-être attendre que la colère ne redescende avant de casser le micro.

Source texte : The Times – Picayune