NBA Flashback 2017-18 #6 : quand Lonzo Ball fermait des bouches à grands coups de triple-doubles

Le 06 juil. 2018 à 10:05 par Giovanni Marriette

Lonzo Ball
Source image : NBA League Pass

Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…

Oui, la fin de saison puis les Playoffs auront mis sur le devant de la scène une cuvée de rookies exceptionnels. Ben Simmons, Donovan Mitchell, Jayson Tatum, tiercé dans l’ordre de la plus belle course de canassons vue depuis de nombreuses années. Oui mais voilà, parmi les débutants millésimés 2018, d’autres auront plus que défendu leur bifteck. Lonzo Ball en est un bon exemple, la preuve ci-dessous en attendant les rageux partis chercher un autre joueur ayant offert plusieurs triple-doubles durant le premier mois de leur carrière NBA. Allez, flashback.

Des chiffres affolants pour un rookie, le level précocité est explosé

Question : quel joueur NBA a bien pu lâcher un 29/11/9 pour son… deuxième match chez les adultes ? Si vous suivez depuis les premières lignes, vous avez la réponse. Un quasi triple-double pour attaquer une carrière, gâché il est vrai par une défaite face à la surpuissante armada de… Phoenix, mais une perf qui en appellera d’autres très rapidement. Le 11 novembre pour être précis. Une date qui symbolise chez nous la fin de la guerre, mais qui nous rappellera plutôt le début de celle de Lonzo avec les boxscores de la Grande Ligue. Un premier triple-double (19 points, 12 rebonds, 13 passes, 3 steals et 3 contres), le plus précoce de l’histoire s’il-vous-plaît (à 20 ans et 15 jours), mais obtenu dans une défaite face aux Bucks, une de plus. Une défaite qui fait un peu d’ombre à la perf de Lonzo mais ce dernier ne mettra que quelques jours à remettre tout ça à plat, et avec la manière cette fois-ci. Une victoire autoritaire le 19 novembre face aux Nuggets, avec 11 points, 16 rebonds et 11 passes du baby meneur angelino. Deux triple-doubles en huit jours, une force de frappe sur le drive qui commence à causer, quelques comparaisons (on vous laisse à votre propre opinion) qui tombent avec le jeune Jason Kidd : tous les voyants sont au vert pour le natif d’Anaheim qui finira sa première saison avec des stats assez historiques. 10,2 points, 6,9 rebonds et 7,2 passes, pas mal pour un nullos fils à papa sans tir, cf le paragraphe suivant.

Brimé, taillé en pièces, secoué dès son premier match, mais finalement à la hauteur

Il était peut-être le rookie le plus attendu la saison passée, plus encore que Ben Simmons ou l’immense Ntilikina. Et pour cause, le gamin faisait les gros titres avant même d’avoir foulé ne serait-ce qu’une latte d’un parquet NBA. Un père omniprésent et omnipotent, des frangins dont la hype rivalise avec le ridicule, un talent certain mais un tir à faire passer Andre Roberson pour un sniper ? Bien assez pour un seul homme, bien assez pour faire de Lonzito une espèce d’ennemi public numéro un. La première apparition de Ball sous le jersey des Lakers nous donnera d’ailleurs un aperçu de ce que la NBA pense de lui, puisque Patrick Beverley (heureux hasard) le mettra au sol sur son premier ballon, regard toisant en bonus. Un échange entre LaVar et Donald Trump et une affaire de vol en Chine plus tard, Lonzo reviendra finalement plus fort, comme envoyant le message qu’il faudrait désormais se focaliser sur ses performances sur le terrain et non plus sur les pérégrinations de sa folle famille. Et sa saison sera finalement une belle brimade à ses détracteurs, aka quasi la Terre entière, puisque même l’arrivée d’Isaiah Thomas ne suffira pas à lui faire perdre sa place de titulaire dans l’une des franchises les plus mythiques de l’histoire de la NBA. Une liste dont ne font évidemment pas partie les Raptors et les Wizards, car cet article ne comportait pas encore de tacle gratuit.

Des potins en veux-tu en voilà. Oui, Lonzo sort un morceau de rap à chaque averse. Oui, Lonzo est un peu puéril lorsqu’il se ballade sur Twitter. Mais Lonzo est un putain de joueur de basket, et il a déjà commencé à le prouver alors qu’il n’a pas encore 21 ans. So please, laissez donc ce gamin tranquille non ?