Top 5 des meneurs à aller chercher sur la Free Agency 2018 : qui veut de l’expérience au poste 1 ?

Le 27 juin 2018 à 16:43 par Fabien Passard

Chris Paul
Source image : NBA League Pass

Amateurs de sensations fortes, c’est le moment de s’accrocher ! Car dimanche prochain, le marché des agents-libres ouvre ses portes en NBA, et ça risque de faire pas mal de vagues. On fait le point sur la crème de la crème des meneurs dispos à la free agency à partir du 1er juillet, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

# Chris Paul (Houston Rockets)

  • Statistiques en 2018 : 18,6 points, 5,4 rebonds, 7,9 assists et 1,7 interception en 34 minutes (46% au tir dont 38% à 3-points) en 58 matchs.
  • Salaire en 2018 : 24,599,495$
  • Situation contractuelle : Unrestricted free agent*.

Un an seulement après son arrivée dans le Texas, CP3 se retrouve free agent. Et il pourrait bien causer quelques maux de têtes à son general manager, Daryl Morey, qui ne pourra vraisemblablement pas offrir le max à Paul et Clint Capela, lui aussi agent-libre la semaine prochaine. Du haut de ses 33 piges, Chrissou est bien décidé à s’offrir un dernier gros contrat. Et ce serait tout sauf volé pour le Point God après sa magnifique saison à Houston. Alors qu’on pouvait craindre pour sa complémentarité avec James Harden sur la ligne arrière, Chris Paul a su trouver sa place et s’adapter au jeu rapide des Rockets. Laissant la gonfle à la barbe quand elle était en feu, il a su prendre les choses en mains quand le franchise player faisait n’imp’, on pense notamment aux premiers matchs de ses premières Finales de Conférence contre les Warriors avant une fin de postseason en eau de boudin avec sa blessure au Game 5. Toutes les Fusées indiquent une prolongation du meneur old-school à Houston, histoire de voir si l’on ne peut pas atteindre la lune dès la saison prochaine. Avec LBJ ? Peu probable quand même.

# Isaiah Thomas (Los Angeles Lakers)

  • Statistiques en 2018 : 15,2 points, 2,1 rebonds et 4,8 assists en 27 minutes (37% au tir dont 29% de loin) en 32 matchs (comme sa pointure).
  • Salaire en 2018 : 6,261,395$
  • Situation contractuelle : Unrestricted free agent.

Héros malheureux de l’été dernier avec son trade inattendu à Cleveland contre Kyrie Irving, Isaiah Thomas n’en était pas au bout des ses surprises puisqu’il a, depuis, été bazardé à Los Angeles dans un coup de billard à trois bandes avec le Jazz. Le billard justement, Aïe T y est encore passé cette saison, avec une dernière opération de la hanche en mars, après seulement 17 matchs joués avec les Lakers. Une saison noire donc, bien loin de la belle verte qu’il avait produite en 2016-17 avec les Celtics en 29-3-6. Mais le meneur a annoncé il y a un mois se trouver à nouveau en pleine possession de ses moyens. On a envie de le croire mais rappelons qu’Isaiah Thomas est en pleine opération séduction pour se voir offrir le pactole par une franchise cet été. Les Lakers ne lui offriront pas, en espérant qu’il n’ait pas déballé ses valises.

# Marcus Smart (Boston Celtics)

  • Statistiques en 2018 : 10,2 points, 3,5 rebonds, 4,8 assists et 1,3 interception en 30 minutes (37% au shoot dont 30% du parking) en 54 matchs.
  • Salaire en 2018 : 4,538,020$
  • Situation contractuelle : Restricted free agent**.

En voilà un joli coup à faire dans cette FA : signer le pitbull Marcus Smart. Moins cher et moins talentueux que les deux précédents, il n’en reste pas mois un joueur d’exception, dont la date de disponibilité a sûrement été cochée sur le calendrier de nombreuses franchises depuis un petit moment. Un hustle monstre, un impact mental et physique sur ses adversaires, le meneur de 193 centimètres pour 100 kilos a fait énormément de bien aux Celtics lors de son retour en PO, malgré une adresse catastrophique. Arrivé au terme de son contrat rookie, après quatre saisons constantes, le plus ancien membre de l’effectif des C’s exige une somme (12-14 millions par an) que Danny Ainge aura du mal à lâcher. D’autant plus que Smart devrait être la troisième option de Boston à la mène, après Kyrie Irving et Terry Rozier. Si Brad Stevens dresse régulièrement des louanges à son soldat le plus dévoué, il pourrait bien le perdre en cas d’offre trop importante. Les Mavericks semblent être les mieux placés, le montant de leur offre déterminera le choix des Celtics.

# Rajon Rondo (New Orleans Pelicans)

  • Statistiques en 2018 : 8,3 points, 4 rebonds, 8,2 assists et 1,1 interception en 26 minutes (47% au shoot dont 33% de loin) en 65 matchs.
  • Salaire en 2018 : 3,300,000$
  • Situation contractuelle : Unrestricted free agent.

Qu’elle a été rafraîchissante, cette saison de Rajon Rondo ! Débarqué en Louisiane l’été dernier, le champion NBA 2008 avec les Celtics a rapidement retrouvé son niveau All-Star, goinfrant de caviars les DMC, Unibrow et Holiday. Le vétéran s’est même offert un nouveau record de passes D sur un match cette saison : 25 ! Meilleure perf’ depuis un certain Jason Kidd en 1996, outch. Bon c’était face aux Nets, mais quand même… Outre les chiffres, il a formé une belle paire d’arrières avec un Jrue Holiday de retour au top. Et a apporté à NOLA le supplément d’âme qui lui manquait, particulièrement en postseason où vous pouvez l’appeler Coach Rondo. Seul hic, le gars ne touchait que 3 millions de dollars cette année – plus discount l’assist tu meurs – et n’acceptera logiquement pas une prolongation à un montant semblable. Dell Demps va devoir sortir le chéquier s’il veut garder son meneur de 32 ans mais, avec les gros salaires de AD et de Jrue en plus de la free agency de Cousins, celui-ci va certainement déjà bien chauffer si les Pels décident de garder Boogie. RR est-il prêt à offrir une ristourne pour rester dans une team où il se sent bien ? Rien n’est moins sûr et sa situation se décantera sans doute en même temps que celle de DMC.

# Tony Parker (San Antonio Spurs)

  • Statistiques en 2018 : 7,7 points, 1,7 rebond et 3,5 assists en 19 minutes (46% au tir dont 27% du parking) en 55 matchs.
  • Salaire en 2018 : 15,453,126$
  • Situation contractuelle : Unrestricted free agent.

Et oui, une mini-révolution pourrait avoir lieu en NBA en juillet. Un départ de Tony Parker de l’unique franchise pour laquelle il a joué, les Spurs. Encore inconcevable en début de saison, la sortie de Tony du cinq majeur au profit de Dejounte Murray et la saison galère des Texans, éliminés sèchement (4-1) par les Warriors au premier tour des Playoffs et en pleine crise avec l’affaire Leonard, pourraient donner envie au meilleur meneur français de l’histoire d’écrire sa dernière page sur le sol américain sous d’autres cieux. À 36 ans, on l’imagine mal récupérer une place de titulaire où que ce soit mais il peut être un back-up de luxe pour de nombreuses franchises. Lui a toujours déclaré qu’il voudrait terminer sa carrière ici, mais devra sans doute accepter une baisse de son salaire pour continuer sa formidable épopée avec le maillot noir. On le voit quand même mal bouger.

# Mentions honorables

Moins hypés que les monstres cités plus haut, ils feraient le bonheur de pas mal de franchises :

  • Elfrid Payton (Phoenix Suns – Restricted FA)
  • Fred VanVleet (Toronto Raptors -Restricted FA)
  • Shabazz Napier (Portland Trail Blazers – Restricted FA)
  • Dante Exum (Utah Jazz – Restricted FA)
  • Derrick Rose (Minnesota Timberwolves – Unrestricted FA)
  • Yogi Ferrell (Dallas Mavericks – Restricted FA)

Voilà pour les meneurs : des All-Stars et des vétérans sur la pente descendante qui devraient quand même attirer du monde. On sait que le poste de meneur est l’un des plus compétitif en NBA et le talent a un prix. Pourtant, certains pourraient être tentés de faire des rabais à leur franchise respective pour rester dans un environnement qu’ils connaissent et où ils se sentent bien. Les négociations vont être rudes !

* Le joueur est libre comme l’air

** L’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur.