Profil Draft 2018 : Michael Porter Jr, le plus gros point d’interrogation de cette cuvée ?

Le 19 juin 2018 à 13:31 par Hugo Chalmin

Michael Porter Jr.
Source image : YouTube

Et c’est reparti pour un autre profil de Draft ! Il est l’heure de s’intéresser à un des – voire le – prospect le plus talentueux mais aussi un des gamins qui suscite le plus d’interrogations. Il s’agit de Michael Porter Jr : un potentiel Kevin Durant si le Dieu des Blessures NBA le laisse peinard.

# Âge : 20 ans. Top.

# Position : ailier. Un peu de muscle et ça joue poste 4.

# Équipe : Missouri. Bonjour DeMarre Carroll.

# Taille : 208 cm. Moderne.

# Poids : 97 kg. Il faut manger gamin !

# Envergure : 214 cm. Magnifique.

# Statistiques 2017 : seulement 52 minutes sur le parquet, c’est donc difficile de juger.

# Comparaison : y’a du Kevin Durant là-dedans, du Jabari Parker aussi.

# Prévision TrashTalk : entre 3 et 8.

QUALITÉS PRINCIPALES

Scoreur insaciable

Palette offensive incroyable

Mensurations parfaites pour un ailier moderne

Bonne combinaison entre athlétisme et dextérité

On va partir avec en tête, l’hypothèse que son état de santé reste optimal. Parce que franchement, à part ses pépins physiques, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher Michael Porter Jr de régner sur la NBA dans les années à venir. Du moins, dans la moitié de terrain adverse. Par où commencer lorsque l’on veut décrire la palette offensive de l’ancien Tiger du Missouri ? Difficile de faire un choix tant elle est incroyablement large. Pourquoi pas, par son shoot. Ce dernier est d’une mécanique parfaitement huilée, un peu lente mais diablement efficace en raison de ses longues tentacules qui lui permettent de relâcher la balle bien au dessus de son défenseur. Du parking, à mi-distance, contesté, son tir est certainement sa plus grande force et déjà prêt pour la distance NBA. MPJ est d’autant plus difficile à défendre puisque celui qui doit s’occuper de son cas est forcé de respecter son drive. Du haut de ses 208 cm, il est extrêmement véloce pour cette taille, ce qui lui permet de vite se rendre au cercle et écrabouiller l’arceau si de la viande ne vient pas lui en dissuader. Un big man, pas de problème, il trouve toujours le moyen de finir sur lui, et quelques fois, de manière assez acrobatique. Ce qui fait la force du pépère, c’est également cette capacité à allier mobilité, dextérité, vélocité, verticalité avec un grand corps comme le sien. Dans la gestuelle, le style, ça pue le Kevin Durant. Encore une fois, il peut s’en rapprocher sans soucis de blessure. En tout cas, de ce qu’on a vu lors de ses années lycée et ses quelques minutes en NCAA. Le mental, le jeu en isolation, le talent, tout est réuni pour avoir un des meilleurs scoreurs de la NBA dans les années à venir.

DÉFAUTS MAJEURS

La santé

Manque de force

Un peu croqueur parfois

On va débuter par les « petits » défauts de notre ami Michael, ceux qui sont perfectibles. Le premier étant son manque de puissance pur. Même s’il parvient la plupart du temps à trouver un moyen de conclure ses pénétrations, on l’a vu quelques fois exploser au contact des gros gaillards dans la peinture. Mais étant donné que la plupart de nos analyses portent sur ce qu’il a montré au lycée, c’est compliqué d’imaginer ce qu’il donnerait face à des gabarits plus imposants, notamment en NCAA et bien sûr en NBA. S’autant plus que le bonhomme va pouvoir prendre du poids au fil des années. L’autre partie de son jeu qu’il peut améliorer est sa capacité à analyser une situation, à savoir lorsqu’il doit poursuivre son attaque ou alors lâcher la gonfle pour un collègue. Mister Porter Jr a tendance à foncer tête baissée vers l’arceau et oublier ce qu’il se passe autour de lui. On est d’accord, ce n’est pas hyper inquiétant non plus à son jeune âge mais c’est à travailler tout de même, faute de quoi, cela peut très vite énerver ses coéquipiers et son coach s’il manque les partenaires ouverts à 3 points. Entre Carmelo Anthony et Kevin Durant, niveau altruisme, il y a un pas qu’il faudra savoir franchir. Mais son plus gros défaut, et il n’y peut pas grand chose non plus, c’est son état de santé. Dès son premier match en NCAA, MPJ s’est blessé au dos et a dû rester à l’infirmerie quasiment toute le reste de la saison. C’est notamment pour cela qu’il n’est plus annoncé dans le Top 2 de la Draft. Parce que sans ses pépins physiques, le talent est là et en très bonne quantité, ce qui lui aurait assuré son spot tout en haut de la Draft.

Avec Mo Bamba et Jaren Jackson Jr, c’est sûrement Michael Porter Jr qui est le plus gros “pari” de cette cuvée. En tout cas, il est certainement le plus talentueux. Reste à voir quelle franchise aura le cran pour miser sur MPJ. Ça peut vite tourner à la catastrophe… mais si le Dieu des Blessures NBA ne vient pas l’embêter, ça peut vite tourner en jackpot !