Draymond Green veut aussi sa grosse part du gâteau : après son sacrifice en 2015, c’est bientôt l’heure de la récolte

Le 14 juin 2018 à 19:36 par Fabien Passard

Draymond Green
Source image : Youtube/NBA

En 2015, ses Warriors venaient de gagner le premier titre de leur série mais Draymond Green voyait déjà plus loin. Un contrat cheap pour accueillir KD, ça mérite bien un gros bonus lors des prochaines négos.

En plus de parler très fort, Raymond Vert est aussi un sacré planificateur. C’est en tout cas ce que l’on apprend à propos de sa prolongation de contrat renégociée en 2015, juste après le premier titre des Warriors. A l’époque, Golden State est sur le toit de la Ligue, mais se doit de préparer la suite pour ne laisser aucune chance à la concurrence lors des années à venir. C’est exactement le calcul que fait le numéro 23 qui a décidé de faire un petit cadeau à sa franchise pour lui permettre de signer un certain Kevin Durant l’année suivante selon ses propos à ESPN. On savait que le chien de garde avait joué un rôle important pour convaincre le MVP 2014 de poser ses valises à Oakland, mais ce que l’on ne réalisait pas c’est qu’il avait tout prévu avec un an d’avance, en permettant aux Dubs de faire des économies pour pouvoir s’offrir l’un des meilleurs joueurs en activité.

“J’ai pris moins pour que l’on essaye de faire venir KD. Je suis un étudiant de ce jeu et j’ai étudié l’aspect business et les chiffres quand d’autres personnes s’en foutent. Ils délèguent tout à leur agent.”

Si sur le plan sportif, le staff des Warriors peut se reposer après le back-to-back obtenu face à Cleveland, sur le plan financier, les organismes vont être mis à rude épreuve cet été dans la poursuite de la stratégie en place. À savoir la prolongation systématique des joueurs clés. Quoi de plus logique. Au micro d’ESPN, le propriétaire de la franchise, Joe Lacob, a évoqué la situation de Thompson et Green.

“Les bonnes choses coûtent énormément. Nous allons essayer de prolonger Klay et Draymond cet été. Ils ont gagné le droit de faire ce qu’ils veulent, peut-être qu’ils voudront attendre. Je ne peux pas contrôler ça, mais nous allons faire le maximum pour les garder.”

Lacob sait très bien que ses deux protégés souhaitent attendre une année avant de rempiler pour un CDD de quelques années supplémentaires. Draymond Green, et à un degré moindre Klay Thompson, pourront toucher le pactole en se montrant patients. Mais, ayant clamé tous les deux leur profond désir de rester en Californie, le proprio des Dubs peut se permettre de rentrer dans la négociation avec les All-Stars, leur montrant par la même occasion qu’ils restent en position 3 et 4 dans la hiérarchie du Big Four. Prêt à un effort financier de 12 millions de dollars sur les cinq années du contrat signé en 2015, Raymond Vert attend désormais un geste de la direction.

“Je ne regarde pas ça en me disant que c’est à leur tour de me récompenser. Si je continue à jouer mon jeu, si je continue à être meilleur, ils devront me récompenser, sinon quelqu’un d’autre le fera.”

Sur le terrain comme au micro du journaliste Chris Haynes, d’ESPN, l’homme à tout faire des champions NBA ne prend pas de pincettes. Et les chiffres parlent pour lui : 11 points, 10,6 rebonds, 8 passes et 2 interceptions de moyenne lors des derniers Playoffs, des chiffres, à quelque chose près, similaires à ceux des ses cinq dernières campagnes de postseason. Pour prétendre, l’été prochain, au contrat super-max de 226 millions de dollars sur cinq ans, Draymond Green devra cependant remporter de nouveau le titre de Defensive Player of the Year, comme en 2016-17, ou bien intégrer une All-NBA Team, ce qu’il fait chaque année depuis 2014. On vous épargne l’option où il devient MVP…

Entre la direction et Green, les discussions sont cordiales mais la partie de poker est bel et bien lancée. Reste à savoir qui perdra le plus de jetons.

Source texte : ESPN