Kevin Durant sur le toit du monde : deuxième bagouze, deuxième titre de MVP des Finales, respect !

Le 09 juin 2018 à 06:53 par Nicolas Meichel

Kevin Durant
Source image : Bleacher Report

Si l’issue de la série ne faisait plus guère de doute suite au Game 3 remporté par Golden State, il restait un peu de suspense concernant le titre de MVP des Finales. Et malgré un dernier carton signé Stephen Curry, c’est bien Kevin Durant qui a réalisé le back-to-back.

Et de deux pour KD ! Déjà nommé MVP des Finales il y a un an après sa série sensationnelle contre LeBron James et les Cavaliers, la machine offensive des Warriors a une nouvelle fois été récompensée par le commissionnaire Adam Silver. Et on peut dire que c’est mérité. Sur les quatre rencontres de cette série contre Cleveland, Durant possède des moyennes de 28,8 points, 10,8 rebonds et 7,5 passes décisives, le tout à 52,6 % au tir dont 40,9 % du parking et 96,3 % aux lancers francs. C’est propre, c’est très très propre. Mais outre son festival offensif, c’est aussi sa défense qui a été impressionnante, avec notamment deux contres par match. Bref, il a véritablement pesé des deux côtés du terrain.

Un Game 1 moyen, et puis le carnage

Pourtant, KD avait commencé sa Finale sur la pointe des pieds, avec un Game 1 dans lequel il n’a pas vraiment brillé. Shoots forcés, mauvais choix, précipitation… pas fameux pour un mec de son standing. Mais ensuite, oh my god, on passe sur une véritable mixtape ! Durant la deuxième manche, il a été monstrueux d’efficacité dans l’ombre de Stephen Curry, avant de sortir un troisième match de légende. Sans aucun doute, c’est ce Game 3 qui fait la différence. Auteur de 43 pions accompagnés de treize rebonds et sept caviars, il a définitivement fait basculer la série du côté des Californiens pendant que les Splash Brothers étaient en galère. Son shoot assassin dans la dernière minute, comme lors des Finales 2017, a tué le King et sa bande. Cette perf a incontestablement marqué les esprits. Enfin, cette nuit, pour conclure en beauté, KD a réalisé son premier triple-double en carrière en Playoffs, avec un 20-12-10 qui a parfaitement complété le coup de chaud de son pote Steph. En parlant de ce dernier, il n’a pas démérité. Il a sorti deux gros premiers matchs à l’Oracle Arena, avec un record en prime, et 37 points lors du Game 4. Ses statistiques sur la série sont également celles d’un MVP. 27,5 points, 6,0 rebonds et 6,8 assists à 40,2 % au tir et 41,5 % from downtown. Mais sa contre-performance dans la troisième manche, pendant que KD bottait le cul des Cavs, aura finalement coûté cher au Baby Face Killer.

Kevin Durant s’assoit à la table des légendes

En remportant son deuxième titre de MVP des Finales consécutif, Kevin Durant rejoint plusieurs légendes de son sport. Avant lui, seulement cinq joueurs dans l’histoire de la ligue avaient réussi une telle prouesse. Leurs noms ? Michael Jordan, Hakeem Olajuwon, Shaquille O’Neal, Kobe Bryant et LeBron James. Un groupe de rêve, dans lequel se retrouve désormais KD. Et ça, ça doit forcer le respect. On peut critiquer son choix d’aller à Golden State. On peut dire que ses titres n’ont pas une grande saveur. On peut comprendre la frustration d’une grande majorité de fans NBA par rapport au fait que l’arrivée de ce monstre chez les Warriors a quasiment tué tout suspense. Mais en fin de compte, il ne faut pas oublier que le mec vient de sortir deux Finales NBA de malade mental face à LeBron James. Il a enchaîné les performances de folie, il a évolué à un niveau de jeu tout simplement hallucinant, sur la plus grande scène du basket mondial. Sans lui, pas sûr que les Dubs seraient actuellement double-champions, surtout quand on voit leur parcours en Playoffs cette année. La franchise de Golden State était déjà très forte avant le 4 juillet 2016, mais elle n’était pas non plus imbattable. Le numéro 35 a apporté une vraie plus-value à son équipe et a guidé les siens vers le succès. Ce n’est pas comme s’il était tranquillement resté dans l’ombre de Stephen Curry et Cie pour collectionner les bagouzes. Non, il est devenu la raison principale de la domination des Dubs sur la ligue.

Qu’on le veuille ou non, Kevin Durant est aujourd’hui sur le toit du monde. Champion NBA, MVP des Finales, tout ça pour une deuxième année consécutive… c’est grand, peu importe le contexte.