Draymond Green doit beaucoup à Andrew Bogut : “Je ne serais pas la moitié du défenseur que je suis sans lui”

Le 08 juin 2018 à 12:19 par Hugo Chalmin

Draymond Green
source image : ESPN

Avez vous déjà entendu parler de Draymond Green ? En tout cas, c’est sûr que vous l’avez vu ouvrir sa bouche et ce, plus d’une fois. Si sa capacité à utiliser en permanence ses cordes vocales peut en énerver plus d’un, il faut reconnaître que le pépère fait du sale dans sa moitié de terrain. Et selon lui, il doit une bonne partie de sa science défensive à un Australien du nom d’Andrew Bogut.

On ne sait pas si vous êtes au courant mais il y a une équipe qui règne sur la NBA depuis quatre ans, malgré un petit accrochage en 2016, portant le nom de Golden State Warriors. Et si les Californiens sont sur le point de décrocher leur tant convoité back-to-back, c’est aussi grâce à la présence de Draymond Green. Parce que l’on voit surtout GS comme une machine de guerre offensive (et c’est le cas) mais pour remporter un match, il faut faire des stops et c’est bien tonton Raymond qui rameute ses troupes dans ce secteur. Franchement, quand un gaillard comme ça te dit de te bouger les fesses, il vaut mieux l’écouter. À partir du moment où le mode pitbull est déclenché, les joueurs d’en face n’ont plus qu’à prier et s’acheter des boules Quies. Un profil typique au sein d’une grande équipe qui vise le titre chaque saison et le joueur que tout le monde voudrait dans son équipe plutôt qu’en adversaire. Toujours à 2000%, à rendre fou le meilleur joueur adverse, à la manière de Dennis Rodman avec les Bulls de son altesse Jojo. Mais ce serait faire injure au triple All-Star de le réduire à un simple gueulard tant il dispose d’un QI basket extrêmement élevé. Une intelligence et une science du placement qui lui ont valu la distinction de DPOY 2017 et une place dans la NBA All-Defensive ces trois dernières années. Et pour une fois, il a fait preuve d’un peu d’humilité dans une interview pour ABC et ESPN en dédiant ses qualités de défenseurs à son ancien collègue, Andrew Bogut.

“Il m’a montré une des choses les plus importantes possibles, il m’a montré comment défendre au poste. Je ne l’oublierai jamais. Mon premier jour à Golden State il m’a appris les choses que je pouvais faire en NBA et pas à l’université. Ensuite, tout au long de ma première année il m’a appris à me positionner et ce genre de trucs. Je ne serais pas la moitié du défenseur que je suis actuellement sans Andrew Bogut. Il m’a tellement appris sur la défense que je lui dois tout mon succès de ce côté du terrain.”

Pour ceux qui ont la mémoire qui flanche, notre bon vieil ami Andrew avait été choisi en première position de la Draft 2005 par les Bucks. Après sept saisons passées dans les forêts du Wisconsin, il est envoyé chez les Guerriers de la Baie d’Oakland en raison d’une vilaine blessure à la cheville. Ses stats sous le soleil de la Californie ne seront pas mirobolantes (entre 5 et 7 points de moyenne par match de 2012 à 2016) mais sa dureté était indispensable au bon fonctionnement des Dubs. Bon ok, Dédé n’était pas du genre à venir au dernier moment pour envoyer des contres où la balle finissait au 32ème rang ou a coller des chasedown blocks à la BronBron mais pour compenser son manque d’explosivité, il disposait d’une incroyable lecture du jeu pour barrer la route aux inconscients qui osaient pénétrer dans la raquette. Une expérience qui a fortement contribué au titre de 2015 et dont l’absence s’est faite sentir en cours de Finales 2016 perdues contre Cleveland.

Lorsque l’on voit le chien de garde qu’est aujourd’hui Raymond Vert, on peut se dire qu’Andrew Bogut est un sacré mentor. Il peut être fier d’avoir formé une telle machine dont la suspension lors du Game 5 des Finales 2016 a montré à quel point il est indissociable du règne des Warriors.

Source texte : ABC / ESPN