Bilan de saison 2018, version Celtics : du coeur et de la hargne pour une immense équipe de Boston

Le 03 juin 2018 à 12:21 par Hugo Chalmin

Celtics
Source image : NBA League Pass

No Kyrie, no Hayward, no problem pour des Celtics qui nous ont fait rêver toute la saison et surtout lors de ces Playoffs où ils sont passés à deux doigts de réaliser un des plus gros exploits de l’histoire. S’incliner en finales de conf face à BronBron, il n’y a pas de quoi rougir.

CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ :

Si l’on s’est complètement planté lors de notre preview sur les Pacers, on a plutôt bien géré notre pronostic concernant les Bostoniens : 51 victoires pour 31 défaites annoncées avec en prime, le deuxième spot de l’Est. Une place logique malgré tout le chantier réalisé par Danny Ainge cet été avec l’arrivée de Kyrie Irving et de Gordon Hayward. Deux superstars parfaitement entourées de besogneux comme Al Horford et par de petites pépites à l’image de Jaylen Brown et Jayson Tatum. Mais bon, comptez sur Brad Stevens pour articuler tout ça correctement.

CE QUI S’EST VRAIMENT PASSÉ :

Inutile de vous préciser que notre petite preview n’avait pas anticipé une fracture à la cheville de Gordon Hayward dès les premières minutes du match d’ouverture de la régulière face aux Cavaliers. Une blessure qui enverra l’ancien du Jazz à l’infirmerie durant toute la saison. L’inquiétude a donc gagné le TD Garden mais ce dernier a vite été rassuré par une série de 16 victoires consécutives débutée le 21 octobre. Et les fans de Boston peuvent remercier un certain Kyrie qui a parfaitement assumé son statut de mentor de tous ces gamins avec Al Horford, en claquant une très belle moyenne de 24,4 points, 3,8 rebonds et 5,1 assists de moyenne sur ses 60 rencontres disputées. Et oui, si le ROY 2012 s’est épanoui dans son rôle de franchise player qu’il désirait en réclamant son transfert de Cleveland, Uncle Drew a vu son exercice 2017-18 prendre fin le 24 mars avec son opération du genou gauche. Certains auraient sûrement paniqué en voyant ses deux All-Stars indisponibles pour la fin de saison, mais pas Brad Stevens. Au lieu de ça, le tacticien de génie va souder son groupe de minots plus que jamais pour boucler la régulière à la deuxième place de la Conférence Est avec un bilan de 55 victoires pour 27 défaites en étant la deuxième meilleure défense de la Ligue.

On arrive maintenant à la partie la plus excitante : les Playoffs. Et les mecs du Massachusetts vont les attaquer (et les terminer) avec le cinq suivant : Terry Rozier – Jaylen Brown – Jayson Tatum – Marcus Morris – Al Horford (des fois Aron Baynes à la place du jumeau Morris). Paye ton starting five pour aller jusqu’en finales de conf… Et pourtant, c’est bien ce que vont réaliser les Celtes puisqu’ils vont se débarrasser des Bucks en sept matchs avec un Bledsoe qui a appris à connaitre Terry Rozier (17,5 pions de moyenne sur la série). Ensuite, ce sera au tour des Sixers, pourtant placés en favoris, de s’incliner face au coaching irréprochable de Mr Stevens. Et voilà, les C’s sont en finales de l’Est contre BronBron. Ils vont même pousser le King à se farcir un Game 7 au TD Garden où les petits hommes verts vont s’écrouler dans le money time et offrir une huitième Finale NBA d’affilée au Chosen One, qui a été beaucoup trop fort pour les jeunes pousses de Boston. Certains diront saison réussie pour les Celtics, d’autres diront que c’est exceptionnel ce qu’ils ont fait avec aussi peu d’expérience dans la team. Allez, on se lève et on applaudit avec respect ce que viennent d’accomplir les troupes de Brad Stevens.

L’IMAGE DE LA SAISON :

Jayson Tatum

La jeunesse et le culot d’un grand Jayson Tatum, la hargne et la détermination d’un excellent Marcus Morris, Boston n’avait peut-être pas prévu de se rendre à 1 match des Finales NBA avec ces deux gars, mais ils ont poussé LeBron et la Conférence Est jusqu’au bout. Lorsqu’il s’agit de cuisiner avec trois fois rien dans le frigo, personne ne touche aux Celtics.

ON NE L’ATTENDAIT PAS, ET IL A CARTONNÉ : JAYSON TATUM

Bien sûr, que tous les Celtics nous ont surpris à l’image de Terry Rozier et de Jaylen Brown, mais il fallait en choisir un. Et franchement, s’il y en a un que l’on a pas vu venir a un tel niveau, en particulier en Playoffs, c’est bien Jayson Tatum. Noyé dans les exploits de Donovan Mitchell et de Ben Simmons, le troisième choix de la dernière Draft a fait preuve d’une maturité impressionnante en postseason, où il a signé une moyenne de 18,5 pions par rencontre, soit presque 5 points de plus qu’en régulière. Avec 47 % de réussite au shoot, le rookie a porté sa team jusqu’en finales de conf durant lesquelles il s’est même offert le poster de LeBron James ainsi que son adoubement. Certes, on était au courant de ses qualités de scoreur fou démontrées à Duke mais de là à se positionner, à une petite longueur, juste derrière Kareem Abdul-Jabbar en nombre de points inscrits lors d’une première campagne de PO avec 351 pions ? L’avenir est immense pour l’homme aux contours ultra-soignés.

ON L’ATTENDAIT AU TAQUET, ET IL A ABUSÉ : LE KARMA

On ne sait pas ce que les 600 000 habitants de Boston ont pu faire en cet été 2017, mais ça n’a pas du plaire au Dieu des blessures. Ce dernier a été intraitable avec les Celtics en infligeant à Gordon Hayward une fracture de la cheville au bout de six minutes du match d’ouverture de la régulière. Comme si cela ne suffisait pas, le karma s’en est mêlé une nouvelle fois en forçant Kyrie Irving à subir une opération du genou fin mars, mettant fin à sa saison. Vous ajoutez à cela, l’indisponibilité de Marcus Morris pendant tout le mois d’octobre et celle de Marcus Smart durant la fin de la régulière ainsi que les cinq premières rencontres face aux Bucks, on peut dire que Boston a eu la scoumoune. Daniel Theis en bonus, ça c’est cadeau.

LA VIDÉO DE LA SAISON :

C’est ce moment, face au trauma et la difficulté de perdre Hayward, qui va lancer la nouvelle saison des Celtics. Face aux pronostics, face aux doutes, en se serrant les bras. Un puissant symbole de leur exercice.

CE QUI VA BIENTÔT SE PASSER :

On frôle limite l’orgasme si l’on pense à la saison prochaine et plus largement l’avenir des Celtics. Finales de conf perdues en sept matchs face aux Cavs, qu’est-ce que ça va être avec un Gordon Hayward qui devrait revenir pour le training camp et un Kyrie Irving dans les rangs ? Et un an d’expérience en plus pour les jeunes ? Ça s’annonce grandiose. Mais avant le début des rencontres officielles, il y a un été à gérer et il va commencer par une bonne remise en forme des deux All-Stars. Danny Ainge devra également se pencher sur d’éventuelles prolongations de contrats dont celle de Marcus Smart. Le pitbull de Boston arrive en fin de bail et juge qu’il mériterait un chèque supérieur à 12 millions. Ça se voit, il ne connait pas son GM le bon Marcus. Voilà pour ce qui sera le principal feuilleton à suivre du coté de Boston, puisque la franchise du Massachusetts n’a que le 27ème choix de Draft (contrairement à ces dernières années).

On ne peut que féliciter les Celtics qui ont réalisé une saison exceptionnelle malgré les blessures qui ont envahi l’effectif de Boston. L’aventure 2018-19 s’annonce ouf avec Hayward et Irving en tenue de basketteur, accompagnés de Brown et Tatum dont l’expérience engrangée est quelque peu énorme. On a à peine parlé d’Al Horford tant il est régulier est introverti, mais avec lui pour gifler les plus jeunes, c’est toute une franchise qui devrait démarrer la saison prochaine avec la confiance de… finalistes.