Brett Brown prolonge pour trois ans chez les Sixers : Keep the Process !

Le 30 mai 2018 à 19:56 par Hugo Chalmin

Brett Brown
Source image : Youtube

C’est officiel, Brett Brown rempile pour trois ans dans la maison des Sixers. Et franchement, avec tout ce qu’il a connu avec les Sixers, c’est une juste récompense pour celui qui a ramené Philly en Playoffs pour la première fois depuis 2012.

Un peu de baume au cœur des fans du Wells Fargo Center et ces temps difficiles pour les Sixers, plus particulièrement leur président. Certains verront cela comme une mauvaise nouvelle, mais Brett Brown va prolonger de trois saisons son aventure avec Philadelphie commencée il y a cinq ans. Si des coachs démarrent leur carrière dans une équipe visant le titre à l’image de Steve Kerr avec les Warriors, c’est tout le contraire pour notre ami BB. Débarqué en 2013 du côté de la Pennsylvanie, il a hérité d’une team vouée au tanking qui sera lancé dès cette saison sous le nom du Process. Comment être poli pour décrire les trois premiers exercices de la bande à Brett Brown ? C’est très compliqué tant c’était catastrophique. Difficile de reprocher quoi que ce soit au technicien avec l’effectif dont il disposait et des consignes qu’il recevait de ses dirigeants. Quand tu veux récupérer les meilleurs choix à la Draft, il faut gagner le moins de matchs possible. Et on peut dire qu’en termes de tanking, les Sixers vont exceller. En 2013-14, 19 victoires. En 2014-15, une de moins. Et en 2015-16, c’est le pompon avec 10 succès. On peut presque parler d’art à ce niveau-là. L’édition suivante sera un poil plus glorieuse avec 28 victoires et les premiers pas de Joel Embiid sur les parquets NBA. Ces années ont nourri beaucoup de critiques vis-à-vis de la politique locale de tout faire pour perdre, mais il faut reconnaître qu’elles ont permis à la cité de l’amour fraternel de récolter de sacrées pépites. S’il y eu une petite bourde avec Jahlil Okafor (troisième choix en 2015) choisi devant Kristaps Porzingis, ça avait plutôt bien commencé avec Joel Embiid (troisième choix en 2014). La suite, c’est plutôt pas mal avec la sélection de Ben Simmons en première position lors de la Draft 2016 (blessé toute sa première saison) suivi de celle de Markelle Fultz (first pick en 2017), qui, malgré sa blessure possède une sacré dose de talent. Et c’est sans parler de Dario Saric.

On s’excuse auprès des amoureux de Philadelphie pour ce petit rappel de cette période délicate des Sixers. Mais ne vous inquiétez pas, la suite devrait vous redonner le sourire, tout comme le futur de la franchise de Pennsylvanie qui s’annonce radieux. Et ce sont ces deux lascars de Jojo et Ben qui devraient se charger de ramener Philly au premier plan. On peut déjà leur tirer un coup de chapeau, tout comme à tout le groupe qui a sorti une saison magnifique ponctuée par un troisième spot de la Conférence Est (52 victoires pour 30 défaites), devant les Cavaliers, les Wizards et les Bucks. Qui avait prédit ça début octobre ? Vous ne deviez pas être nombreux. Il faut donner du crédit au coach, qui a su garder son équipe au top même avec des blessés. La fin de régulière a justement été bien au-delà des attentes puisque les troupes de Brett Brown ont signé un run de 16 succès consécutifs, le tout avec un Jojo absent qui a dû laisser Ben Simmons se démerder. Ce dernier, qui devrait recevoir le titre du ROY avec ses 15,8 pions, 8,1 rebonds et 8,2 caviars de moyenne par match, a été parfaitement entouré par de bons soldats comme J.J. Redick apportant son expérience et ses qualités de snipers. Tout ça forme un groupe qui s’est débarrassé en cinq rencontres du Heat de Miami lors du premier tour des Playoffs avant de s’écrouler 4 à 1 face à des Celtics surprenants. La suite de l’aventure s’annonce magnifique pour des Sixers qui devraient se renforcer lors de la free agency avec, pourquoi pas, un BronBron ou autre ailier lambda du genre (même si on en est encore très loin).

Reconduit jusqu’en 2022, Brett Brown devra désormais faire passer un cap à cette équipe promise à un bel avenir. Il faudra cependant continuer à développer ces jeunes qui composent le groupe et y rajouter peut-être une vraie star, déjà bien installée dans la Grande Ligue. Félicitations, toutes ces années de galères sont enfin récompensées.

Source texte : NBA.com