Les Celtics ont lâché leurs principes défensifs à Cleveland : perte d’identité, perte de série

Le 22 mai 2018 à 08:09 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Insupportables en défense lors des deux premiers matchs de la série, les Celtics n’ont pas su prolonger leur intensité collective en se déplaçant dans l’Ohio. Deux vilaines défaites, qui au-delà du simple résultat ont montré une certaine indiscipline dans la moitié de terrain de Boston.

On peut prendre les deux victoires de Cleveland à domicile, décortiquer chaque élément et tenter d’expliquer en quoi les visiteurs ont perdu. On peut pointer la réussite insolente à trois-points lors du Game 3 (17/34), on peut s’incliner devant la grosse performance de LeBron au Game 4 (44 points), on peut nommer Tristan Thompson, Kyle Korver ou George Hill comme apports de taille ces trois derniers jours, mais on doit surtout regarder les choses en face côté Celtics. La meilleure défense de toute la NBA en saison régulière est restée à Boston, point barre. Il n’y a pas à tourner 36 ans autour du pot, la raison numéro 1 de ce lead de 2-0 balayé d’un revers de la main par les Cavs, c’est cette perte d’identité entre grosses guillemets, au moment où Brad Stevens avait le plus besoin d’assurance et de concentration. Bien évidemment, ce n’est pas la seule raison, mais impossible de parler de deux défaites des Celtics sans mentionner les statistiques défensives qui vont quasiment toutes dans la catégorie blasphème. Pour une équipe dont la base se construit avant tout dans sa moitié de terrain, laisser Cleveland prendre autant ses aises ne peut que se traduire par des défaites.

  • Réussite des Cavs à trois points : 25% à Boston, 44% à Cleveland
  • Nombre de fautes pour les Celtics : 17,5 à Boston, 25,5 à Cleveland
  • Réussite des Cavs au tir global : 36, 46, 49 puis 51% au Game 4
  • Points encaissés par les Celtics : 88,5 à Boston, 113,5 à Cleveland

Bien évidemment, ces premiers chiffres doivent être remis dans leur contexte. Tu tires mieux quand t’es poussé par ton public, t’as plus de fautes à ton avantage quand les home calls sont multipliés par deux. Mais tout ça, les Celtics le savent. C’est ce qui leur a permis, par moments, de se sauver de drôle de situations, comme à Philadelphie par exemple lors du Game 3 remporté chez les Sixers. On peut analyser ce succès comme on veut, mais ce sont bien les efforts défensifs qui dominaient la fin de rencontre. Et il faudra impérativement les reprendre au TD Garden ce mercredi, car une série menée 2-0 et avec un plan de jeu parfaitement respecté ne peut laisser place à un 3-2 pour les Cavs en se faisant pilonner la gueule. Le bilan de Boston ne ment pas cette année en Playoffs : 6 matchs durant lesquels l’adversaire a mis moins de 100 points, 5 victoires pour les verts. Ce n’est pas de la science, mais simplement du bon sens. Avec un effectif jeune, bourré de talent mais loin d’être complet, les C’s ne peuvent jouer au game du pistolero. Pas à ce stade de la compétition, pas contre les Cavs et LeBron. C’est en ralentissant le rythme, en mettant une forte pression et en restant concentrés que les gars de Beantown se relanceront. Et quand on dit concentrés, c’est physiquement comme mentalement. Car les coups de sifflets peuvent voler dans tous les sens, l’effort doit rester le même quel que soit l’homme présent sur le terrain.

Boston a gagné, gagne et gagnera à l’avenir grâce à sa défense. Ce n’est pas cette semaine que l’identité celte va soudainement changer : le cadenas vert est prié de se ramener ce mercredi, sous peine de vivre un sale cauchemar au TD Garden…