Pour laisser Kawhi Leonard partir, il faudrait une offre de transfert XXL : allô les Sixers…?

Le 18 mai 2018 à 05:53 par Bastien Fontanieu

Kawhi Leonard
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Tiens, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de Kawhi Leonard. On y retourne ? Allez, cette fois c’est Kevin O’Connor de chez The Ringer qui donne son avis sur la question, avec deux trois bruits de couloirs…

Les Spurs sont peut-être en vacances, mais le dossier Kawhi ne l’est pas et il faut bien réaliser des updates ici ou là. Depuis leur élimination au premier tour des Playoffs, les soldats de San Antonio ont droit à nettement moins de pression médiatique, ce qui n’empêche pas des centaines et des centaines de fans de continuer à se bouffer les doigts lorsqu’ils voient des tresses ou le chiffre 2. Leonard, on le sait plus que jamais aujourd’hui, ne vit pas une idylle avec sa franchise. Est-ce qu’il s’agit d’une relation brisée ou d’une simple méthode à laquelle nous ne sommes pas habitués ? Difficile à dire, mais on ne peut nier que ça sent moyen dans les rues de la cité texane. Du coup, avant même de parler de ce que les Spurs pourraient faire cet été, il convient de se pencher sur toutes les possibilités… dont celle d’un transfert XXL. C’est justement cette option que le rédacteur de The Ringer a observé avec son microscope, indiquant au passage qu’une franchise pourrait représenter un partenaire idéal de transfert. On y reviendra en détail un peu plus bas, cependant on peut déjà affirmer que la situation est claire d’un point de vue contractuel. Kawhi sera agent-libre l’an prochain, donc par équation, s’il désire partir les Spurs ne peuvent se permettre de le perdre contre peanuts. Et ainsi, comme on le sait avec la NBA, les offres sont bien meilleures lorsqu’elles sont récupérées tôt, plutôt que d’attendre au buzzer et se retrouver dans la merde. C’est, notamment, ce qui a permis aux Pacers de récupérer Victor Oladipo et Domantas Sabonis un an avant la free agency de Paul George. Et cette idée pourrait forcément trotter dans la tête du management de San Antonio. Maintenant, comment aborder la chose et avec qui discuter…?

La question tourne en fait autour de ce que les Spurs voudraient en échange (de Kawhi). J’ai entendu, venant de la part de plusieurs membres exécutifs au sein de la NBA, que San Antonio ne négociera rien tant que l’offre faite ne représente pas une offre XXL. Si les propositions sont décevantes autour de la Draft et du marché des agents libres, les Spurs pourraient choisir de prolonger cette saga jusqu’au camp d’entraînement voire le début de saison. Leonard pourrait toujours reconstruire un contrat de confiance avec son équipe, ou retourner sur le terrain pour augmenter sa cote sur le marché. Mais les Spurs doivent aussi se souvenir du dossier Vince Carter à Toronto, qui était mécontent pendant l’été 2004 et tout au long de la saison suivante. Après avoir attendu trop longtemps, les Raptors avaient transféré Vince contre deux moyens premiers tours de Draft, deux role players et un Alonzo Mourning loin d’être au top, une fois que la relation était clairement brisée. Les Spurs patinent actuellement sur de la glace très fine, et il pourrait ne pas y avoir de meilleur partenaire de transfert que les Sixers.

Pas de breaking news concernant la gueule de n’importe quel deal, les Spurs ne lâcheront Kawhi que si c’est jackpot dans le camp d’en face. Par contre, là où ça attire le regard, c’est quand Philadelphie est mentionné. O’Connor parle d’un package, très hypothétique et un peu rêvé, qui picorerait dans l’effectif des Sixers : Markelle Fultz, Dario Saric, Robert Covington, le 10ème choix de la Draft 2018, Jerryd Bayless et des clopes ? Bonjour le mal de crâne, bonjour le potentiel bordel, et en même temps bonjour le bonus de dingue que la franchise de Pennsylvanie pourrait récupérer. Aussi séduisants et saisissants que sont les Sixers de cette année, ils ne diront jamais non à un All-Star et un des meilleurs joueurs au monde en plus dans leur effectif. C’est en ce sens que la séduction de LeBron a déjà commencé, le Process veut être complété avec l’obtention d’une équipe ultime, donc un Big Three mortel. Kawhi Leonard, aux côtés de Ben Simmons et Joel Embiid ? Même avec le triste nombre de joueurs mentionnés et qui partiraient, ça en ferait sourire plus d’un. San Antonio serait forcément soulagé de pouvoir repartir avec autant d’assets dans un cas de figure aussi étrange, et les Sixers démarreraient la saison avec un monstre à l’aile, capable de marcher sur l’Est et offrir une vraie concurrence aux Warriors. Maintenant, on le dit et on le répète : c’est de la pure fiction à l’heure actuelle, si ça se trouve tout ce joli décor s’effondrera avec un Kawhi qui reste dans le coin sans broncher en octobre prochain. Pour R.C. Buford, va savoir ce qu’il y a de plus… réaliste.

Kawhi Leonard chez les Sixers ? Et allons-y, Anthony Davis à Boston, Paul George à Golden State et LeBron à Houston. Tout est permis cet été, tout peut se passer : prévenez vos proches, car ça pourrait sérieusement partir en freestyle.

Source : The Ringer