Le banc des Rockets aux abonnés absents : les remplaçants vont devoir se remettre au boulot

Le 15 mai 2018 à 09:00 par Bastien Fontanieu

rockets houston
Source image : Montage YouTube

Si Houston a pu compter sur des titulaires assez représentatifs de leur parcours jusqu’ici, les Rockets n’ont malheureusement pas eu droit à un banc efficace sur ce Game 1 perdu à domicile : réveil obligatoire, sous peine de lourdes sanctions.

On en parlait, généralement, comme une des potentielles clés de cette série entre les deux meilleures équipes de la NBA cette saison. Avec des cinq majeurs exceptionnels des deux côtés, on avait hâte de voir quel entraîneur allait envoyer les bons gars au charbon, et quel banc allait donc faire la différence. Dans ce premier duel entre Warriors et Rockets, il n’y a quasiment pas eu de discussion. Hormis quelques bombinettes plantées ici ou là par Eric Gordon et Gerald Green, les remplaçants texans ont été à la ramasse : 21 points et 6 balles perdues au total, à 8/26 au tir dont 5/14 à trois-points, inconcevable. Ou plutôt, précisons. Ce type d’apport peut tout à faire être accepté, si l’adversaire d’en face n’est pas le champion en titre, touché dans son égo et en mission pour réaliser le back-to-back. Malheureusement pour Houston, c’est bien Golden State qui se retrouve aujourd’hui sur sa route. Et les 20 points du banc des Warriors, à 8/12 au tir, tout en ne perdant qu’un seul ballon, ont fait cette petite différence permettant à une équipe de pouvoir compter sur l’intégralité de son groupe, pendant que l’autre dépendait un peu trop de ses titulaires. On peut expliquer la défaite des Rockets de plusieurs façons, le banc est tout en haut de cette liste. Qui aurait pu, avant ce Game 1, affirmer que David West, Nick Young, Shaun Livington et Kevon Looney allaient tenir tête à Eric Gordon, Gerald Green, Luc Mbah a Moute, Ryan Anderson et Nene Hilario ? Certains y ont cru, mais à ce point-là, certainement pas.

Mike D’Antoni n’a jamais été un grand fan des rotations à plus de 8 joueurs, c’est un fait. Souvent critiqué pour son approche un peu all-in, en mode turbo sur les titulaires, le coach des Rockets avait compris sa leçon l’été dernier en voyant un Harden carbonisé et une équipe qui demandait tout simplement des renforts. Renforcement géré par Daryl Morey, Houston abordait cette saison avec les apports connus, qui bien que “mal classés” en comparaison avec les autres banc de la ligue faisaient le boulot. Le scoring de Gordon et Green, quelques picks and roll avec Nene, la défense de Mbah a Moute, PJ Tucker basculait ensuite dans le cinq mais apportait un peu de shooting et de puissance défensive chez les remplaçants. Sans exceller, le second unit de Houston était respectable et pouvait menacer Golden State par sa capacité à soudainement prendre feu. Hélas, sur ce Game 1, il a plutôt pris l’eau. Le retour de Harden et Ariza dans le second quart ? Derrière au score, alors que le début de match était en faveur des Rockets. Les sorties de Green et Gordon en fin de troisième et début de quatrième quart ? L’écart creusé par les Warriors, forçant les titulaires à bosser en cavalant pour rattraper le retard. Bien évidemment, ce sont les KD, les Curry, les Klay et compagnie qui ont mené les visiteurs jusqu’à la victoire, principalement, grâce à leur excellence des deux côtés du terrain et leur fort temps de jeu. Mais avec deux équipes dont les titulaires peuvent se répondre coup pour coup, Houston ne peut survivre sans un banc qui score davantage, et plus efficacement.

Eric Gordon, Gerald Green, Luc Mbah a Moute et Nene, le rendez-vous est pris pour le Game 2. Les titulaires des Rockets peuvent faire un boulot encore meilleur, mais quelque soit le leur, il sera impossible d’offrir un nouvel apport aussi faible et bancal. Sous peine de se mettre dans un sacré pétrin…