Kevin Durant a été sensationnel à Houston : 37 points pour KD, la définition du mot indéfendable

Le 15 mai 2018 à 08:02 par Bastien Fontanieu

Kevin Durant
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Dans ce Game 1 remporté avec autorité par les visiteurs, Golden State a notamment pu compter sur un Kevin Durant on fire pour récupérer l’avantage du terrain : c’est pratique, le basket, quand t’as un mec indéfendable dans ton équipe.

Ils y sont tous passés. Tous, sans exception. Et c’était limite choquant à regarder. Non, ceci n’est pas le début d’une blague salasse sur une jeune demoiselle dévergondée mais bien la description de la performance offerte par KD à Houston ce lundi. On peut retourner la chose de plusieurs manières, se dire que ce n’était qu’un match d’échauffement, que ça se testait, que ça donnera autre chose au prochain duel, mais la vérité reste celle-ci et elle a été rappelée avec violence aux hommes de Mike D’Antoni : il n’y a pas un type qui peut arrêter Durant en un contre-un, c’est lui qui loupe ses tirs… ou pas. Et malheureusement pour les Rockets, c’est plutôt le ou pas qui a prédominé hier soir, l’ailier enfilant les paniers comme des déclarations contradictoires devant les médias. Dès le premier quart-temps, Harden prend feu et il faut bien que quelqu’un lui tienne tête. Le numéro 35 décide donc de demander la gonfle et de sanctionner dès que possible, en attendant que ses coéquipiers le rejoignent sur Jupiter. Pauvre Trevor Ariza, puis pauvre Chris Paul, puis pauvre PJ Tucker, puis pauvre Luc Mbah a Moute, puis pauvre Gerald Green,… On pourrait citer quasiment tout le roster des Texans qu’on se rapprocherait de la vérité en terme de couverture offerte à KD, ou plutôt en terme de sacrifice humain offert à KD. L’animal enchaîne et Golden State retrouve son jeu.

Ce qui est intéressant de savoir, c’est que Durant souhaitait rester sur le terrain le plus longtemps possible. En feu total et dans une zone que lui et quelques rares êtres humains peuvent connaître, Kevin doit hélas laisser sa place et s’asseoir sur le banc en fin de troisième quart-temps, ce qui ne lui plaira pas une seule seconde. Pas de quoi en faire une tarte aux oignons, Steve Kerr comprend parfaitement la frustration de son ailier qui aurait pu continuer son massacre jusqu’à ce que la municipalité demande la fermeture du Toyota Center. “Je ne sais pas comment vous pouvez défendre sur lui, il peut créer n’importe quel tir qu’il désire, susurrait l’entraîneur de Golden State après la victoire. Le plus fascinant dans cette performance, probablement, est le fait de voir Durant exécuter son plan de jeu personnel et la torture de ses matchups avec une sérénité déconcertante. Il n’y a ni panique, ni forçage, ni erreur de lecture. Comme si le jeu était devenu en totale slow-motion dans sa tête, comme on a pu le voir lors du Game 4 à New Orleans lors du tour précédent. Les Warriors parlaient de remettre Curry dans le bain, et le chef n’était pas sensationnel contre Houston sur ce premier match. L’avantage d’avoir un KD ? C’est qu’un double-MVP peut jouer moyennement et tu l’emporteras quand même en déplacement. Les fans de la DubNation peuvent donc remercier leur numéro 35, qui a planté plus que son propre maillot sur les pauvres collègues d’un James Harden pourtant lui aussi flippant.

37 points à 14/27 au tir et 3/3 à trois-points, ce n’est peut-être pas hallucinant pour certains mais il faut voir la méthode qui va avec. Jump-shot sur jump-shot, iso sur iso, sanction sur sanction : il n’y a pas de réponses pour défendre sur Kevin Durant et Houston a appris cette lourde leçon.

Kevin Durant (37 PTS, 3 3PM) & James Harden (41 PTS, 5 3PM) put on a scoring duel in Game 1 of the Western Conference Finals! #DubNation #Rockets #NBAPlayoffs pic.twitter.com/T5s7nEabbH

— NBA (@NBA) 15 mai 2018