Draymond Green continue d’impressionner Steve Kerr : “C’est un futur Hall of Famer”

Le 09 mai 2018 à 14:21 par Hugo Chalmin

Draymond Green
Source image : montage ESPN

Ça y est, on tient enfin notre choc entre les Rockets et les Warriors ! Les deux ogres de l’Ouest se sont imposés hier soir dans leur Game 5 respectif. Les Californiens se sont notamment débarrassés des Pelicans, et un homme y est pour beaucoup : Draymond Green.

Les Warriors peuvent respirer puisqu’ils en ont terminé avec les étranges volatiles. L’occasion était trop belle pour les champions en titre qui pouvaient s’octroyer cinq jours de repos avant le Game 1 des FDC face à Houston, victorieux du Jazz un peu plus tôt dans la soirée. Les hommes de Golden State sont venus à bout des Pelicans grâce notamment à une triplette extérieure complètement on fire : Chef Curry à 28 points, KD à 24 et Klay Thompson à 23, avec une adresse de 54% au shoot. Ajoutez à ce mélange un Draymond Green à 19 pions, 14 rebonds, 9 assists, 3 interceptions, 2 contres, et le succès est quasi assuré. Une victoire qui conclut une série survolée par un mec en particulier en la personne du dernier DPOY. Ce dernier est même devenu le premier Warrior à tourner en triple-double de moyenne sur un tour de Playoffs. Sur les cinq matchs, Green est à 14,8 points, 11,8 rebonds et 10 passes de moyenne, le tout à 49% au tir, 40% à trois-points et 80% aux lancers. Bonjour la machine ! Et la tâche ne s’annonçait pourtant pas simple puisque le natif de Michigan devait se coltiner celui qui est considéré par beaucoup comme le meilleur intérieur de la Ligue. Même pas peur ! Celui qui s’est tapé LeBron pendant trois Finales d’affilée (peut-être bientôt une quatrième) a fait un boulot énorme sur Anthony Davis. Sous la pression de l’ami Raymond, The Brow a vu son pourcentage de réussite baisser de 5%, celui à 3-points de 9% et a obtenu trois lancers de moins à chaque match. C’est ce qu’on appelle l’impact Draymond Green. Une performance que son coach n’a pas manqué de féliciter après la fin du match en conférence de presse.

“Draymond a été exceptionnel pendant toute la série mais c’est comme ça depuis quatre ans. Il a une énergie folle, c’est un défenseur hors pair, il a une intelligence de jeu incroyable. C’est un futur Hall of Famer et il est dans la force de l’âge. C’est l’intérieur parfait pour la NBA d’aujourd’hui. Il peut défendre sur tout le monde, il peut marquer à 3-points, il peut créer en transition. Vous devez avoir un joueur comme lui pour avoir une bonne équipe. Nous sommes chanceux de le compter parmi nous.”

Le prochain à lui rendre hommage a été Kevin Durant qui a confirmé l’impact du chef de meute sur l’équipe.

“Quand Draymond est concentré sur les détails, c’est là que son jeu atteint un autre niveau. Quand vous le voyez contester des tirs, être physique avec les intérieurs adverses… Il est plus petit que la plupart des gars contre qui il doit défendre mais il leur rend la vie dure. Je pense que ça lui donne de l’énergie. Il aime faire tout ce que vous ne voyez pas sur la feuille de stat et c’est la raison pour laquelle nous sommes capables de gagner de cette façon. C’est un grand joueur et sa passion, sa volonté de gagner sont contagieuses.”

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, M. Green est sûrement la plus grande bouche de la NBA actuellement. Si cela doit être un calvaire pour les autres mecs de Ligue de l’affronter tout en protégeant leurs bijoux de famille (Steven Adams sait de quoi on parle), toujours est-il que Raymond Vert a été une pièce moteur des deux titres de 2015 et 2017 des Warriors. Avec les Splash Brothers, inutile d’y rajouter un autre artilleur du parking. Quoique l’ailier-fort des Dubs est capable d’envoyer des bombes derrière l’arc quand Curry et Thompson sont en difficulté, il l’a montré lors du Game 7 des Finales perdues en 2016 face aux Cavs où il a signé un joli 6 sur 8 de loin. Mais sa marque de fabrique, c’est sa défense ponctuée d’une bonne dose de trashtalking. Une dureté et une détermination qui lui a valu la récompense de Meilleur Défenseur de l’Année en 2017.

Quel bonheur d’avoir un mec all-around capable de tout faire sur un terrain y compris briser les parties génitales de tout le camp adverse. Et ça, Steve Kerr ne va pas se plaindre de l’avoir dans le groupe. L’ancien des Bulls, avec comme partenaire une autre tête de con en la personne de Dennis Rodman, sait que c’est avec ce genre de joueurs que l’on gagne des titres.