Houston under control : deux grosses victoires en déplacement, un bon apéro avant le plat principal

Le 07 mai 2018 à 13:43 par Bastien Fontanieu

James Harden Rockets

Il n’y a rien de mieux, pour calmer la planète basket, que de se rattraper comme un grand en déplacement. Chamboulés lors du Game 2 à Houston, les Rockets ne sont pas uniquement passés par Salt Lake City. Ils ont roulé sur le Jazz.

Les blagues étaient forcément de sortie, en début de semaine dernière, lorsque Utah osait se rendre au Toyota Center et repartait avec une précieuse victoire. On y retourne, James Harden n’est pas clutch, Chris Paul n’ira jamais en finale de conférence, Mike D’Antoni a un coaching limité et tout le tralala habituel. Rien de plus tentant, lorsqu’on voit les Rockets lâcher un match à la maison, en connaissant leurs antécédents. Sauf que s’il y avait bien une équipe voulant casser la tradition et montrer que cette troupe n’est pas la même que les précédentes, c’était celle de Houston. En déplacement à Salt Lake City pour les matchs 3 et 4 de leur série, les Rockets ont montré en quoi ils sont de légitimes favoris pour le titre cette saison. Dans deux registres assez différents, les copains du Texas n’ont laissé aucune chance aux potes de Donovan Mitchell, mettant un premier vrai pas en finale de conférence où ils devraient retrouver les Warriors. Clash tant attendu par toute la planète basket, clash programmé très certainement pour la semaine prochaine. D’abord, sur le Game 3 face au Jazz, c’est l’attaque dévastatrice qui a parlé et imposé une nuit déprimante aux habitants du coin. Soixante-dix points plantés en première mi-temps, la trentaine de points d’écart, aucune solution pour les poulains de Quin Snyder si ce n’est attendre que l’horloge tourne. Il n’y avait rien à faire, quand Houston attaque aussi bien, une seule équipe peut leur tenir tête et on vient de les mentionner. Avantage du terrain récupéré, il fallait taper la doublette.

Et pour le Game 4 de cette nuit, c’est la défense qui a donné le ton. Non pas que les Rockets étaient calamiteux en attaque, loin de là, mais l’adresse à distance était absente (10/38) donc il fallait s’ajuster. Et la marque des grandes équipes, justement, est de pouvoir s’adapter in game aux situations imposées par le jeu. Résultat, entre les tirs à mi-distance de Chris Paul et la défense suffocante des visiteurs, Utah n’a rien pu faire non plus sur cette partie. Sans partir sur des runs invraisemblables comme au match précédent, les gars de Houston ont tout simplement interdit l’accès à l’arceau autour d’un Clint Capela monumental, frustrant les jeunes joueurs du Jazz qui voulaient pourtant éviter de quitter leurs fans sur un 3-1 synonyme de mort assurée. Car soyons bien clairs sur la suite, Rudy et sa clique peuvent tout à fait tenter de ramener la série chez eux une dernière fois, mais les Rockets savent qu’ils sont plus observés que jamais et cela s’est vu sur ces deux dernières rencontres. Pas de mixtape de James Harden à mettre en boucle comme lors du Game 1. Pas de record à trois-points avec un Eric Gordon historique. Non, pas de ça, pas pour cette fois. Peut-être qu’il le faudra, certainement, pour faire douter les Warriors, mais Houston n’a pas paniqué en ayant perdu l’avantage du terrain et c’est donc de retour à la maison que les Texans vont pouvoir finir le deal. La série face aux Wolves était sympatoche, celle face au Jazz aura servi de très bon test. Car mine de rien, même avec les deux premiers matchs de la prochaine série à domicile, savoir l’emporter à Oakland sera potentiellement obligatoire…

Sans faire de bruit, sans paniquer, les Rockets assurent leur demi-finale. Le script n’était peut-être pas celui-ci, de base, mais en s’ajustant parfaitement rencontre après rencontres l’armée rouge se met en parfaite position pour son rendez-vous ultime : dans quelques jours, toute leur saison se jouera face aux Warriors. Can’t wait.