Le cauchemar de DeMar DeRozan : impuissant face aux Cavs, le All-Star n’est pas au rendez-vous

Le 06 mai 2018 à 08:51 par Bastien Fontanieu

DeMar DeRozan
Source image : NBA League Pass

On l’attendait au taquet pour ce Game 3 face aux Cavs, on est finalement retournés sur nos punchlines habituelles le concernant : DeMar DeRozan n’y arrive pas contre Cleveland, le cauchemar éveillé continue pour le “franchise player” de Toronto…

Que les piques et moqueries soient diminuées concernant les Raptors cette saison, c’est une chose. Mais que les doigts pointés vers les stars soient retirés, c’en est une autre. Et aujourd’hui, sorry, c’est bien DeRozan qui doit se présenter au tribunal de la fraude. Non pas que sa saison en soit une, de fraude, mais comment ne pas changer le script annuel déroulé par les observateurs quand on voit le bois qu’il est actuellement en train d’ajouter au feu lui étant réservé ? “Grosse régulière de DeMar, mais on sait tous que ça va chier en Playoffs”“All-Star oui, mais superstar jamais de la vie“. Blah, blah, blah. Les fans de Toronto auraient tout à fait pu prendre ces hérésies et les jeter à la corbeille en fin de premier tour, après avoir vu DMDR offrir un chouette récital face aux Wizards, mais c’est désormais impossible. Impossible. De nouveau face aux Cavs, de nouveau ciblé par la défense de Cleveland, DeMar passe clairement à côté de sa série. Les efforts sont pourtant là, dans la création pour autrui et l’investissement défensif. On le voit, engagé, prêt à contribuer dans d’autres domaines pour faire passer un cap aux siens. Mais on doit s’arrêter là au niveau des louanges. Car pour le reste ? C’est le choke total. Le choke habituel. Le choke tellement prévisible en affrontant la bande à LeBron que le staff de Tyronn Lue en a relancé un challenge amusant au sein de l’équipe. Celui qui saute sur une feinte de DeRozan ? C’est 100 dollars d’amende.

Et face au mur humain pourtant bien perméable développé par les potes du King, DeMar n’y arrive pas. Il n’y est pas, ne trouve pas d’alternative. Au point de voir, ce samedi, la plus grande des claques lui être envoyée en pleine gueule. Zéro minute dans le dernier quart-temps, et Toronto qui revient de nulle part pour tenir tête aux Cavs. Avec un cinq bien improvisé par Dwane Casey, les Raptors se mettent à trouver leur rythme, Lowry est au four et au moulin et ses collègues trouvent leurs spots. Pendant ce temps-là, DeRozan doit voir LeBron assassiner les siens au buzzer et expliquer aux journalistes pourquoi il a passé tout ce money-time sur le banc, sans montrer de frustration. C’est loupé. Ces 28 minutes seulement passés sur le parquet représentent peut-être le point d’exclamation dans le bad que vit le All-Star actuellement. Et pourtant, difficile d’en vouloir à Casey pour son choix : à 3/12 au shoot, seulement 2 lancers provoqués et 3 balles perdues, DMDR pouvait enlever le premier D de son surnom pour cataloguer sa performance. Mais que penser de la suite ? Car il reste un Game 4 à jouer et un dernier message à envoyer de la part de l’arrière. Est-ce qu’il forcera à nouveau ? Restera timide dans ses initiatives, ne tentant que 7 lancers francs en trois matchs alors qu’il en a tenté 7 en moyenne… par match cette saison ? Agressera-t-il les Cavs ? Il le faudra. Sinon, on ne pourra que cimenter les punchlines mentionnées initialement. Celles qui font de DeRozan un All-Star, mais jamais de la vie une superstar.

On voulait finir en beauté, donc voici les moyennes de DeMar sur cette série face aux Cavs : 18 points, à 44% au tir, 0% à trois points, 2 lancers francs provoqués en moyenne et seulement 3 passes par match. Désolé, mais si ça ce n’est pas la définition du choke et d’une incapacité totale à s’ajuster, on change tous de dictionnaire.