Les 21 passes décisives de Rajon Rondo face aux Warriors : les cadeaux, c’est naturel chez lui

Le 05 mai 2018 à 06:41 par Bastien Fontanieu

Rajon Rondo
Source image : montage youtube

Dans la belle victoire des Pelicans cette nuit, New Orleans a pu compter sur un grand Anthony Davis mais surtout sur un Rajon Rondo en mode UPS : le meneur a envoyé cadeau sur cadeau, pour taper la barre des 21 passes décisives. Du grand art.

L’ère des meneurs a peut-être évolué, depuis les années glorieuses de Rondo à Boston, mais l’excellence du point guarn’a elle pas changé au fil des années quand les Playoffs arrivent. Déjà encensé l’an dernier avec son passage par Chicago, qui voyait les Bulls tenir Boston par les balls en menant 2-0 dès le premier tour, Rajon était attendu en Louisiane pour son expérience, son leadership et sa tête brûlée qui peut faire basculer un match du bon comme du mauvais côté. Ce vendredi, justement, les Pels avaient besoin de la meilleure version de leur numéro 9, et c’est ce que RR a délivré en nous faisant limite croire qu’on était au TD Garden en tout début de décennie. Actif dès le début de la rencontre, se chiffonnant avec Draymond Green pour envoyer un message clair au pitbull des Warriors, le meneur sonnait la charge. Et comme souvent, pas par le scoring, mais plutôt par ces petites choses qui vous font gagner un match. Le hustle des balles qui traînent, la communication permanente en attaque comme en défense, la livraison de bouffe sous forme de cuir dans les mains des Solomon Hill, Jrue Holiday et Nikola Mirotic. D’une manière assez étonnante, ce n’est pas via Anthony Davis que le match démarrait à merveille pour les hôtes. Avec les joueurs mentionnés à l’instant et donc un Rondo au centre de toutes ces initiatives ainsi que le rythme global du jeu, New Orleans infligeait une première claque offensive aux visiteurs. Une qu’ils répéteront en seconde période.

Et le show de Rajon, lui, continuera sur son petit rythme quatre étoiles, à base de feintes de passes, de décalages créés et de ballons bien distribués pour ses potes. On va d’ailleurs poser la question tout de suite, parce qu’elle nous démange depuis le premier mot de cet article. Qu’y a-t-il de plus Rondo, qu’un match à 4 points et 21 passes décisives…? Maladroit au shoot, Double-R n’a pas cherché à craquer la vingtaine. Il s’est ajusté, et a vite compris qu’il pourrait taper un double-double de leader en laissant le scoring à ses coéquipiers. Résultat, en voyant AD enfin monter en température et Ian Clark suivre dans le même sens, le numéro 9 maintenait la pression sur les Warriors et commençait à craquer de hauts plateaux. On parlait du poste de meneur qui évoluait au fil des années, c’est devenu rarissime de voir un petit finir avec de telles stats. Le profil ultra-gestionnaire semble so 2010, alors qu’il était so precious cette nuit. Au final ? C’est une belle victoire collective que les Pelicans ont validé, avec un Rondo dépassant la barre des 20 caviars pour la première fois dans l’histoire des Playoffs depuis… lui-même en 2011, lorsqu’il faisait tourner des têtes avec le maillot vert et un bandeau de la même couleur. Les années passent, les jerseys changent mais la qualité de distribution de Rajon ne se modifie pas. Game 3 dans la pocket, maintenant on demande la même avec un poil de meilleure efficacité au shoot ce dimanche. Il le faudra, de toute façon, car les Dubs ne vont pas se ramener les mains dans les poches en acceptant que RR leur fasse encore une fois la totale.

4 points, 10 rebonds et 21 passes décisives, impossible de faire plus Rondo que cette performance. C’est celle qu’il fallait pour entourer Anthony Davis, Jrue Holiday et permettre aux Pels de ne pas se faire sweepr. GG, RR.

21 assists, 10 rebounds!

Rondo put on a passing show to lead the @PelicansNBA to the W! #DoItBigger| #NBAPlayoffs pic.twitter.com/hireLXnaeI

— NBA (@NBA) 5 mai 2018