Bilan de saison 2018, version Wizards : sur le podium des plus grosses déceptions de la saison

Le 05 mai 2018 à 11:42 par Benoît Carlier

Wizards John Wall
Source image : 9GAG

Washington avait joué la carte de la continuité l’été dernier et affichait de grandes ambitions avant cette nouvelle saison NBA. Eliminés par les Celtics en sept matchs l’année dernière, les gars de la capitale voulaient leur revanche pour espérer rallier les Finales au mois de juin.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Comme toutes les équipes dont l’effectif ne change pas ou très peu pendant l’été, nous nous attendions à une régulière solide de la part de D.C. avec un gros début de saison rendu possible grâce aux automatismes développés depuis un an. Certains rédacteurs audacieux les plaçaient même tout en haut de la Conférence Est alors que le podium semblait de toute façon assuré avec Cleveland, Boston et Toronto (rayer la mention inutile). Auteurs de 49 victoires en 2016-17, nous tablions donc sur une hausse de trois W pour les troupes de Scott Brooks qui avait eu tout l’été pour peaufiner son playbook avec les joueurs concernés.

Ce qui s’est vraiment passé :

Dans le genre schizophrène, nous avons déjà cité le Thunder un peu plus tôt cette semaine mais les Wizards ne sont pas mal non plus. Après une bonne entame de saison, la Maison Blanche connait un petit coup de mou post-réveillon. C’est justement le moment où John Wall décide d’opérer son genou gauche qui le gêne depuis plusieurs mois. Un passage à l’hôpital qui lui vaut deux mois d’arrêt mais pendant lequel Washington va étrangement bien tourner collectivement. A peine invité à disputer son premier All-Star Game, Bradley Beal se la joue franchise player tandis que Tomas Satoransky se révèle au grand jour en tant que meneur titulaire par défaut. Cependant, quelques commentaires trahissent le manque de cohésion du groupe. Plutôt que de calmer le jeu, Jean Mur fonce dans le piège et répond à Marcin Gortat dans les médias, preuve que l’ambiance n’est pas au beau fixe dans le vestiaire. Encore en course pour une place de cinquième à quelques semaines de la fin de la régulière, les Wizards s’effondrent et attaquent les Playoffs avec le moral dans les chaussettes. Pourtant, avec 43 victoires et le huitième seed à l’Est, on croit à l’upset face à des Raptors qui peinent à assumer leur statut lorsque la postseason arrive. Le début de la série est serré mais Toronto profite de sa profondeur de banc pour s’imposer en six manches, sonnant l’heure des vacances pour Washington dès la fin du premier tour, loin des ambitions affichées en début de saison.

L’image de la saison :

Bradley Beal

Première étoile pour double-B qui a endossé la cape de franchise player à quelques reprises cette saison, si bien que John Wall a qualifié sa saison d’une campagne de MVP.

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Tomas Satoransky

Drafté au deuxième tour en 2012, il est resté en Espagne pendant quatre ans avant de traverser l’Atlantique. Discret pour sa première saison en NBA, il n’a pas eu d’autre choix que d’élever son niveau de jeu cette saison pour compenser l’absence du All-Star accessoirement franchise player de cette équipe, John Wall, pendant deux mois au début de l’année 2018. Poussé dans le cinq majeur, il a fait mieux que se débrouiller et s’impose comme l’un des principaux moteurs de l’effectif avec une bonne sélection de tirs et une défense polyvalente sur tous les postes extérieurs. L’opération de Johnny aura au moins servi à ça.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Otto Porter Jr.

Signé pour 106 millions de dollars sur quatre ans pendant l’été, on était en droit d’attendre un bon statistique de la part du produit de Georgetown. Au lieu de ça, c’est une belle stagnation à laquelle on a été témoins pour l’ailier de 24 ans. Peut-être que les attentes placées en lui étaient trop importantes mais quand on dit vouloir ramener le titre à Washington et que l’on signe pour ce montant, on doit rassurer sa franchise ce qui n’a pas été franchement le cas cette année. Le MIP en tout cas c’est raté.

La vidéo de la saison :

On a trouvé un nouvel amateur de pastis.

Ce qui va bientôt se passer :

Le noyau dur de l’équipe est encore sous contrat garanti la saison prochaine mais il pourrait tout de même y avoir quelques mouvements du côté de la capitale. Les récentes déclarations de certains joueurs témoignent d’une sale ambiance en interne et le principal objectif du GM va être d’éliminer les éléments perturbateurs autres que ses All-Stars pour instaurer un climat plus favorable au succès dans son vestiaire. Ainsi, Marcin Gortat pourrait être prié d’aller voir ailleurs comme les rumeurs en parlent depuis déjà plus d’un an. Pour le reste, Scott Brooks va avoir à peu près le même groupe à la rentrée et devra effectuer un gros travail de mise en condition pour ne pas revivre la même saison en dents de scie en 2019. Le potentiel est là mais encore faut-il lui permettre de s’exprimer.

Avec le Thunder, Washington fait partie des plus grosses déceptions de la saison pour de nombreuses raisons. Avec tout le talent présent à la Maison Blanche, le huitième seed est une anomalie et ce ne sont pas les embrouilles qui ont éclaté en interne qui vont améliorer cette image.