Les Cavs n’ont aucune pitié pour les Raptors : 128 à 110, LeBron en mode extinction des dinosaures

Le 04 mai 2018 à 03:08 par Bastien Fontanieu

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Source image : Bishop

Pour ce deuxième match de la série opposant les Cavs aux Raptors, c’est une énorme claque psychologique qui a été infligée par LeBron James et ses potes à Toronto. Victoire de Cleveland sans trembler et avec la manière, ça sort pas les balais mais ça réfléchit sérieusement à nettoyer la maison…

Impossible de ne pas sortir de ce match, pardon de cette mixtape, sans secouer la tête. Et ce, quel que soit le camp dans lequel on se situe. Le premier, celui des Raptors ? Comment chuter encore une fois, aussi publiquement et rapidement, dans les mains de James et de son équipe ? Agressifs et inspirés en première période, les hommes de Dwane Casey avaient de quoi être confiants. Ils menaient de deux points, DeRozan et Lowry étaient en rythme, peu de ballons perdus et une belle adresse à distance, avec un poil de Jakob Poeltl en bonus on pouvait s’attendre à une seconde mi-temps de choix. Certes, la défense n’était pas au rendez-vous, mais LeBron était bien encadré et le public était en place. Rien ne pouvait suggérer ou laisser penser que la suite serait… comment dire. Que la suite serait un putain de film d’horreur. Car il n’y a pas d’autre expression pour décrire ce que les Raptors ont subi devant leur public, dans le troisième ainsi que le quatrième quart-temps. On parlait de camps en entame de papier, que dire de celui des Cavs ? On ne pouvait que secouer sa tête, là aussi, en voyant l’équipe que les fans espéraient voir depuis des semaines. Peu cohérents au premier tour, prometteurs lors du Game 1, les potes de Gérard devaient avant tout confirmer, mais pouvaient-ils s’attendre à un tel récital ? Impossible. D’abord emmenés par un Kevin Love de gala, les Cavs remettront les clés du camion au numéro 23 et s’en suivra un show tout simplement mémorable.

Il faut se rendre compte, tout de même, que le type a été assez discret en première période et a terminé sa rencontre à 43 points, 8 rebonds, 14 passes et à 19/28 au tir, avec 1 seul ballon perdu, pendant 40 minutes en enfer. Trashtalking au premier rang avec des fans, regard foudroyant vers Drake, LeBron était dans une zone infernale et qu’il semble réserver à la population canadienne, quand on voit son passif à Toronto. Cette fois, c’est dans le domaine du fade away que l’ailier a été écoeurant, sauçant de nombreuses pénétrations mais nourrissant ses fans de quelques pépites au poste. Dans son sillage, et avec l’excellent match global des Cavs (même Tyronn Lue qui prend de bons temps-mort, drinks on us), la franchise de l’Ohio a pris bien plus qu’un “simple” avantage de 2 à 0 dans la série. Pour rester poli, disons que Cleveland a mis la plus grosse droite possible dans la gueule des Raptors, le mental des Canadiens étant désormais au plus bas. On peut encore et toujours croire en cette équipe, en Dwane Casey qui a été borderline sur cette rencontre avec ses rotations, en Lowry et DeRozan, en ce banc qui va encore plus devoir produire. Mais il est clair et net que le scénario était connu de tous avant le match et il a été encore plus corsé que ce qui était prévu. Toronto n’a pas “perdu” ce match, Toronto s’est fait prendre par la main en seconde mi-temps et s’est fait asseoir sur une chaise d’école par une équipe qui possède un edge psychologique indescriptible. Et c’est ça, terriblement, qui est ressorti du buzzer final. Un écart et une domination qui restent intouchables.

LeBron et ses Cavs retournent à Cleveland, dans l’espoir de finir la série et obtenir quelques jours de repos bien mérités. Sweep ou pas sweep ? La question, aussi dure soit-elle, se pose déjà. Côté Raptors, break mental et immense travail sur les prochaines heures pour tenter d’en remporter un là-bas. Car un coup de balais 4-0 serait définitivement l’explication historique concernant l’extinction des dinosaures.

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