Mike Budenholzer et les Hawks, c’est terminé : une page se tourne et un grand coach est disponible

Le 26 avr. 2018 à 15:54 par Bastien Fontanieu

Mike Budenholzer
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Après cinq saisons passées en Géorgie et une belle identité créée avec son staff, Mike Budenholzer a décidé de quitter les Hawks et la franchise d’Atlanta a serré la main de son entraîneur : c’est l’heure de tourner la page.

Assistant de Gregg Popovich depuis la nuit des temps, Bud était un des candidats les plus intrigants du marché des coachs en 2013. Les Spurs venaient de s’incliner face au Heat, Atlanta était à la recherche d’un vrai stratège et le management en place voulait une tête autour de laquelle se référer. Le mariage était donc idéale entre les deux camps, avec une équipe à beau potentiel et un GM qui savait ce qu’il faisait en Danny Ferry. Début de l’idylle sous un soleil rayonnant, les Hawks captent le Bud basketball et développent leurs jeunes, la première saison sous la forme d’un test avant de briller plus que jamais la campagne suivante. Soixante victoires, soixante, sur l’exercice 2014-15. Le meilleur bilan de l’histoire d’Atlanta, un quatuor de All-Star, un cinq majeur lié comme les doigts de la main et un banc prometteur, l’expérience démarrait donc paisiblement. Sauf que la suite, on la connaît et elle mènera à la chute de toute une structure. Ferry tient des propos borderline sur Luol Deng, éviction du GM sur le champ, Budenholzer récupère la double casquette mais le boulot est trop épuisant, la pression trop grande. Bien qu’aidé par Wes Wilcox pour les tâches quotidiennes, l’entraîneur des Hawks est débordé. Il tente de sauver le navire mais se prend les pieds dans le tapis, entre départ d’Al Horford, départ de Paul Millsap, transfert de Dwight Howard et autres tentatives en mode lucky shot. Vient du coup Travis Schlenk, nouveau GM venu de Golden State, et cette saison baptisée par le signe du tank. Aujourd’hui, c’est fini. Le rouleur compresseur est passé, l’aventure est terminée.

C’est en effet ce qu’Adrian Wojnarowksi a rapporté ce mercredi sur ESPN, Budenholzer et les Hawks se mettant d’accord sur la fin de leur union. Tant d’espoirs, tant de potentiel, mais tout cela ruiné en quelques décisions souvent extra-sportives. Quand ce n’était pas Danny Ferry, c’était Bruce Levenson, en co-propriétaire, qui trouvait le public de la Philips Arena… pas assez blanc. Comment bosser dans de telles conditions ? Poussé à bout par ces mini-tsunamis et une reconstruction épuisante, Bud a logiquement décidé d’écrire une nouvelle page ailleurs. On parle des Hawks, on parle du Magic, on parle d’un paquet de franchises, et assez logiquement vu le talent du coach. Mike fait partie du gratin de la Ligue, ses relations avec les joueurs, son calme quotidien et ses systèmes en sortie de temps-mort font de lui un pilier dans n’importe quelle franchise. Ajoutez à cela le développement de plusieurs joueurs (Millsap, Carroll, Schröder, Hardaway Jr, Bazemore, Prince), et vous obtenez le couteau-suisse parfait sur votre banc. Oui, sur le marché des coachs aujourd’hui, il y a Coach Bud d’un côté et la concurrence de l’autre. Il sera donc intéressant de voir quel projet l’intéressera le plus, et quel sera son impact dès sa première saison. Mais une chose est sûre, maintenant que le bouquin se ferme à Atlanta. Gêné par les mauvaises décisions prises au-dessus de lui, Mike n’a pas pu exercer son métier dans le meilleur des environnements. Et pourtant, en sachant cela, il a offert la meilleur saison dans l’histoire des Hawks. De quoi le remercier, et lui souhaiter bonne chance pour la suite. Quelqu’un va devenir très chanceux et très content en récupérant ce bon Budenholzer.

Que les franchises à la recherche d’un bon entraîneur contactent immédiatement Coach Bud. Cinq étoiles dans sa profession, polyvalent et calme, il incarne tout ce qu’on peut désirer chez un leader. Atlanta et ses fans vous le garantiront.

Source : ESPN