Les notes de Warriors – Spurs : quand le Draymond Game tombe, ça fait mal

Le 25 avr. 2018 à 13:15 par Bastien Fontanieu

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Qualifiés pour les demi-finales, où ils retrouveront des Pelicans bien en forme, les Warriors ont disposé des Spurs cette nuit. Tradition oblige pour ces Playoffs 2018 sur TrashTalk : qui dit match éliminatoire dit les notes !

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SPURS

Aldridge (8) : Du LaMarcus comme on peut s’y attendre, comme on pouvait s’y attendre. Balle au poste, balle au poste, balle au poste, y’a vraiment du taf à gérer sur les passes quand on vient doubler sur lui, mais pour le reste c’était costaud. Un bon gros 30-12-4 avec les sourcils froncés et du turnaround épaule gauche ficelle qui devrait figurer dans la liste des armes nucléaires recherchées par l’armée américaine. Un peu mou en-dessous, comme dirait la jeune mariée.

Gay (5) : maladroit, mais volontaire. Et quand t’es dans une équipe où les mecs se regardent en se passant la balle, c’est nécessaire. Onze tirs loupés sur quinze, mais une note moyenne car Rudy osait pénétrer quand personne n’osait y aller. 

Mills (7) : Deadly sur ses shoots, bien en rythme, il a défendu tout terrain et continuait à y croire quand ça sentait les vacances. Patty est probablement parti sur sa meilleure note, c’est pas tout mal.

Murray (4) : une série compliquée, terminée sur un match compliqué. On l’attend en défense et il se fait parfois balader, on l’attend agressif en attaque et il est parfois fantomatique. Talent, oui, mais caractère, à corser.

Green (0,5) : Danny pas très cool pour le cool, car le type est payé pour défendre et mettre ses tirs à distance… et il n’a rien fait de tout ça. Zéro sur cinq au tir, zéro sur quatre du parking, zéro plus zéro ça donne la tête à Toto Messina sur le banc des Spurs. S’il s’agit de son potentiel dernier match avant un transfert estival, c’est cheum.

Anderson (6) : efficace en sortie de banc, même capable d’accélérer un poil quand il le fallait, Slomo a apporté son jeu tout en escargot et en application. Dommage qu’on vive en 2018, Kyle serait une légende NBA s’il avait joué en 65.

Gasol (3) : la pire des matchups pour lui, ça va beaucoup trop vite. Quelques bonnes passes, des rebonds, mais sinon ? Un tracteur dans une course de lévriers, un panda avec des bottes de ciment sur une piste noire. Pas de Pau, pour le coup.

Bertans (3,5) : merci d’être venu à l’heure au match.

Parker (3) : mais sinon, les huit derniers mois de Tony sur les terrains, on en parle ?

Ginobili (10) : ouais, dix. La perfection. Pas parce qu’il a planté 50 points ou rentré un tir de la gagne. Pas parce qu’il a défendu comme un dieu et permis aux Spurs de prolonger la série. Non, Manu mérite un 10 parce que jeter son corps sur pénétration à 75 ans, pour ce qui est ton potentiel dernier match en carrière, et dans une série dont on connaît déjà le résultat final, c’est énorme. Actif dès son entrée de jeu, 25 minutes de bonheur, peut-être les dernières, on en sait rien, tant pis, c’était tout ce qu’on voulait. Gino pourra quitter le basket en se disant que de la première à la dernière minute, il aura tout donné. Merci, putain. Quel homme.

Messina (6) : envoyé dans la fournaise de l’Oracle avec le contexte qu’on connaît, Ettore a fait le job. Pour sa dernière, peut-être, en tant qu’assistant chez les Spurs. Poussait les gars à y croire, tentait quelques lineups intéressants, y’a une équipe ou deux qui ont dû regarder la rencontre en se frottant les mains. Foncez.

WARRIORS

Draymond (9) : tellement maladroit à San Antonio qu’on avait peur pour la suite. Bang, tout l’inverse cette nuit. Dray a lâché son Dray Game et les Spurs n’ont rien pu y faire. Circulation de balle, défense, réussite à distance, énergie, trashtalking, un tourbillon de tout ce qu’une équipe peut désirer dans son vestiaire. 17-19-7, une seule balle perdue, effort maximal. Green Lantern.

Iguodala (6) : aérien, agressif, il a été punir les Spurs là où ils ne peuvent aller, c’est-à-dire à 50 centimètres au-dessus du sol. La défense habituelle, pas de folie à distance, juste du Iggy comme on aime.

Durant (7,5) : il a chié ses pourcentages tout au long de la partie, mais quand il a fallu terminer l’affaire, c’est bien KD qui a pris ses responsabilités. Monstrueux à mi-distance, volontaire en défense, Kevin était à des années lumières de son incroyable Game 4 mais il a répondu présent quand il a été appelé en plein money-time. La fin de la série, c’est lui.

McGee (5,5) : encore un match solide de Jar-Jar, même s’il a parfois chier ses close-out sur les tireurs adverses. Une passe lumineuse en back door pour Klay, quelques bonus, quel taf de Steve Kerr et son staf. Quand même.

Klay (8,5) : Durant moyen, Draymond dans ses oeuvres, fallait un gars pour assurer le scoring et mettre le feu à l’Oracle. C’est donc Klay qui a planté buckets on buckets, et que ce soit avec un ou deux défenseurs sur le dos. Même son shoot au buzzer est rentré pour déprimer les Spurs. La défense, c’est cadeau, et sa série, c’est de l’art. Quand on pense que certains ne le mettent pas All-Star…

West (6) : 18 minutes solides, du David dans le texte hein. Muscles, move au poste, bonnes rotations et les claques données au bon moment pour réveiller ses copains flemmards.

Looney (6) : le plus gros temps de jeu en sortie de banc, pas de quoi en faire un fromage, c’était utile pour faire chier San Antonio. Pas un incroyable basketteur, mais ça joue dur. Un gros and one sur Aldridge. That’s all, folks.

Livingston (6) : toujours le même taf, et pourtant qu’est-ce qu’il est précieux. Le cut ligne de fond qui fait mal, le bon rythme bien contrôlé, la défense asphyxiante et comme par hasard le meilleur +/- de toute l’équipe. C’est pas Shaun le mouton, c’est Shaun le berger.

Cooke (-) : s’est ramené à l’heure au match, bien.

Young (-) : s’est ramené à l’heure au match, bien.

Kerr (5) : meh. Il aurait pu finir sur un vrai match. Pas de panique, le ticket est validé, mais les deux dernières sorties de son équipe furent moyennes. On attend mieux dès le Game 1 contre New Orleans.

Les Spurs ont tout donné, mais ils se sont inclinés comme attendu à l’Oracle Arena. Côté Warriors, on attend encore mieux en demi-finale, il le faudra pour tenir tête à de sérieux Pelicans. 


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