Les Spurs évitent le sweep en battant Golden State : 103-90, la spéciale de Gino c’est cadeau

Le 23 avr. 2018 à 15:28 par Emile Gillet

Manu Ginobili
Source Image : NBA League Pass

Sans Gregg Popovich, les Spurs ont eu du mal dans le Game 3. Menés 3-0 par les Warriors, ils devaient absolument gagner pour éviter le sweep. Mission accomplie, rendez-vous à l’Oracle Arena pour viser le come-back de la muerte.

Peut-on dire que cette victoire est le match de référence des Spurs en postseason cette année ? Oui, indéniablement. Et pas parce que un joueur ou un autre a fait une performance extraordinaire, non. Dans l’esprit Spurs basketball, c’est un match référence car tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice. Grâce à une attaque fluide, ils ont enfin pu battre les Warriors. En revanche, sur la première période, c’est surtout grâce à leur défense qu’ils caracolaient en tête. Contraindre les Warriors à 14/43 en 24 minutes, c’est une performance que seuls les Spurs sont capables de faire. En attaque, LaMarcus Aldridge, Rudy Gay, et les membres du backcourt plantent quelques puntos pour mettre San Antonio à l’abri à la mi-temps (56-42).

Le début de seconde mi-temps est plus compliqué, rien de bien étonnant, défendre comme des morts de faim, ça épuise. Du coup, c’est dans ces micro-périodes de relâchement que des choses folles arrivent, comme un eurostep de Javale McGee, par exemple. Finalement, leur point faible dans ce match, comme dans beaucoup cette saison, se situe au niveau des rebonds. 61 rebonds pour les Warriors, contre 34 pour les Texans, c’est un peu moche, surtout quand le nombre de secondes chances au shoot explose. A 24 reprises, les Californiens ont eu l’opportunité de retenter leur chance, soit 17 fois de plus que les Spurs, c’est beaucoup. En même temps, les Spurs n’ont pas eu trop besoin de rebond, l’attaque étant très bien répartie, tous les joueurs rentraient des shoots. Résultats, 37/81, dont un magnifique 53,6% derrière l’arc. Dans le dernier quart-temps, les Warriors, bien menés par Kevin Durant (34 points et 13 rebonds, mais des pourcentages dégueulasses) tentent la remontada, en vain. Bien revenus à -2 à 5 minutes de la fin après un gros triple de KD, ils auraient pu revenir à égalité, si LaMarcus n’avait pas activé le mode chance. A 4 minutes du gong, LaMarcus, en fin de possession, se retrouve coincé en tête de raquette avec Draymond Green sur le slip (pas dedans, range ce téléphone Dray). 3… 2… 1…, il ne reste plus qu’à prendre le trois point : ficelle, en tapant la planche, si c’est pas beau. Une possession plus tard, c’est El Manu Ginobili qui plante le trois, anéantissant définitivement les espoirs de Golden State. Le même Manu qui a calé deux hooks main gauche sur la truffe de Draymond, des dribbles dans le dos enchaînés d’un fadeaway, le tout à 40 ans, normal. A 27 secondes de la fin, c’est même lui qui vient marquer l’ultime panier des Spurs. Un trois dans le corner, bouclant huit de ses seize points dans le dernier quart temps. 103-90, c’est terminé, les Spurs peuvent souffler, l’honneur est sauf.

Que la victoire est belle, ça c’est indéniable, mais de là à imaginer qu’ils peuvent faire une remontada pour revenir dans la série, c’est peu probable. En double-double LaMarcus n’a pour une fois pas été le seul vivier offensif hier soir, il peut remercier Manu Ginobili, qui n’avait clairement pas envie de (potentiellement) finir sa carrière par un sweep !


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