La pression est désormais sur les Raptors : fatigue au Game 3, choke au Game 4, réponse au Game 5

Le 23 avr. 2018 à 15:02 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Battus ce dimanche soir à Washington, les Raptors rentrent aujourd’hui à la maison avec une mission aussi simple que périlleuse : l’emporter mercredi soir devant son public, sans trembler, pour rappeler la hiérarchie à l’Est.

On en parlait avant la série, et même en plein milieu, compte tenu du scénario qui se déroulait sous nos yeux. Les hommes de Dwane Casey, très convaincants sur les deux premiers matchs, se rendaient dans la capitale américaine et ne pouvaient pas se permettre de donner confiance aux Wizards. Pas pour une équipe aussi schizophrène, capable de produire un jeu sensationnel puis borderline insupportable. Donner espoir à Wall et Beal, c’est comme tendre un bâton de TNT avec des allumettes à un fou en plein milieu d’une banque. Tu sais pas si le type va poser le tout sur la table, mais y’a bien une probabilité de le voir exploser le matos en le collant sur son front et en tapant une danse made in Fortnite. Et aujourd’hui ? Nous y voilà. Un Game 3 dans lequel Toronto a lâché sa défense, un Game 4 dans lequel Toronto a lâché son mental, la série qui était clairement en faveur des Canadiens en milieu de semaine est aujourd’hui au point mort, avec limite un petit avantage confiance du côté des Wizards. La raison de ce bonus ? La fin du match de ce dimanche, évidemment, avec un script qui n’aurait jamais dû voir les hôtes repartir avec la victoire. Sixième faute pour Bradley Beal, lui qui était en feu complet, match à égalité, 5 minutes à jouer : aucun moyen de voir le leader de la Conférence Est craquer.

Et bien si.

Quelques calls non-sifflés, mais surtout quelques attaques lourdement forcées et un abandon total des principes travaillés tout au long de l’année, les Raptors version punchline sont revenus… au pire moment. Maintenant, il n’y a pas 36 angles d’attaque. La bande à DeRozan a trois jours pour bosser son jeu et son approche, elle ne peut pas et ne doit pas perdre le Game 5. Et quelque part, c’est le meilleur des tests, car c’est celui qui définira l’évolution – ou non – de cette franchise. Si tu perds, et que Washington se qualifie en terminant le travail à domicile ? La blague sera cousue sur le front des joueurs, ad vitam eternam. Si tu gagnes, avec autorité, tu construiras un capital confiance prometteur en vue des demi-finales et de la suite de la compétition. Sachant que tu as de bonnes chances de te taper LeBron et ses Cavs au tour suivant, autant s’accorder un petit avantage d’entrée avec un torse bombé. Mais tout ça, aujourd’hui, est de l’ordre du fantasme. Le rendre réalité passera par ce Game 5 qui, déjà, s’apparente au match de l’année pour les Raptors. On se demandait justement si Washington allait trouver les bons boutons sur le clavier et activer leur mode talentueux, on a eu la réponse ce weekend. Et quand bien même on pourrait féliciter les gars de D.C pour leur détermination et leur abnégation, on préférera aujourd’hui taper du poing sur la table du bureau de Dwane Casey : son équipe n’a pas perdu le match d’hier, elle l’a tout simplement offert sur un plateau d’argent, alors que le scénario allait dans son sens. Maintenant, il faut faire avec les conséquences.

Le rendez-vous sera ce mercredi soir, au Air Canada Centre, pour la version – on l’espère – sérieuse des Raptors. Une franchise qui souhaitait se faire respecter, souhaitant la 1ère place à l’Est et souhaitait la pression qui va avec. La voici, à eux de montrer comment savent-ils la gérer.


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