Le Jazz prend l’avantage face au Thunder : 115-102 au Game 3, Ricky Rubio a dressé Russell Westbrook

Le 22 avr. 2018 à 08:51 par Giovanni Marriette

On attendait une série au couteau entre les seeds 4 et 5 de la saison régulière à l’Ouest, et merci messieurs car pour l’instant nos désirs sont des ordres. A chacun son héros, et cette nuit il fût Espagnol, que cela plaise ou non au peuple français.

Paul George avait uriné sur le Game 1, Donovan Mitchell et Derrick Favors avaient réagi quelques jours plus tard, et c’est donc forts d’un avantage du terrain récupéré dans l’Oklahoma que le Jazz retrouvait sa bouillante Vivint Smart Home Arena. Un Game 3 comme souvent fondamental dans l’histoire d’une série, qu’il ne fallait donc pas prendre à la légère, parce que tout le monde n’est pas les Blazers. Ce matin ? Les nombreux fans de la franchise de l’Utah peuvent avoir le sourire en coin, fiers de supporter une équipe qui pourrait bien en rendre folles quelques autres durant ces Playoffs….

Un début de match plutôt à l’avantage du MVP sortant et ses gars, puis un deuxième quart beaucoup plus maitrisé grâce à… Ricky Rubio, officieux nouveau roi des Playoffs pour le Jazz puisqu’il saignera le deuxième quart avec 17 points sur la période dont 10 de suite pour faire recoller son équipe. Un Rudy Gobert plus loin, le Jazz prendra même le large pour atteindre les quinze points d’écart, toujours porté par le génie d’un Ricky Rubio bien meilleur hier que Russell Westbrook au jeu du triple-double, pourtant spécialité d’un homme qui vient d’en cumuler plus de 80 en deux saisons.

Mais les chiffres ne suffisent parfois pas à gagner des matchs, et les hommes de Quin Snyder l’ont une fois de plus prouvé hier. Dono Mitchell évidemment (22 points et 11 rebonds), Ricky Rubio donc (26/11/10), Rudy Gobert (18 points et 12 rebonds à 6/8 au tir) mais aussi la défense de Jae Crowder, la polyvalence de ce vieil ours mal léché de Joe Ingles, l’utilité grandissante en Playoffs de Derrick Favors, autant de problèmes impossibles à résoudre hier pour un Billy Donovan qui devra rapidement trouver des solutions pour contrer une armada défensive devenue modèle d’exécution en attaque.

Qu’on se le dise, ce Jazz va devenir très chiant à jouer si Ricky Rubio se transforme un soir sur deux en Russell Westbrook poilu. Prochain indication demain soir dans l’Utah, mais ce Jazz a tout pour devenir l’un des tubes du printemps si le Brodie ne passe pas très vite en mode cyborg…

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