Les Sixers concluent leur régulière sur un 16-0 : un sprint historique… à confirmer en Playoffs

Le 12 avr. 2018 à 05:58 par Giovanni Marriette

Joel Embiid - Trust The Process
source image : youtube

Il est là, le sacré vent de fraîcheur qui souffle sur la Ligue depuis quelques mois maintenant. Une bande de jeunes fifous qui enchaîne les victoires comme Gérard enchaîne les bulles du parking, et qui va désormais devoir passer un cap en postseason. Les années galère sont définitivement dans le rétro, on passe aux choses sérieuses ?

Il n’est pas si loin le temps où l’on se plaisait à se foutre de leur gueule. Un temps que seuls les die-hard fans ont connu en tant que tels, quand Andre Iguodala ou Michael Carter-Williams étaient des franchise players, un temps où Jarvis Varnado ou JaKarr Sampson étaient les premières rotations les plus pétées de l’histoire de ce jeu. Mais quelques tours de tanks et quelques belles drafts plus tard, c’est bel et bien un groupe dans une forme resplendissante et bénéficiant d’un amour grandissant qui va donc dès samedi participer à ses premiers Playoffs depuis six ans.

Une qualification in extremis pour relancer la machine ? Mais que nenni ma bonne dame, car il y a encore plus de raisons d’aimer ces Sixers que de locutions latines dans la phrase précédemment citée. Seize victoires de rang pour terminer la régulière, record de franchise explosé comme des narines de toxico, et surtout un groupe solide du sol au plafond. Une saison en trois temps avec une introduction idéale, quelques doutes à l’heure du plat principal et donc ce feu d’artifice en dessert, tiré de main de maître par un Ben Simmons qui a parfois semblé être au sommet de son art alors… qu’il n’est que dans sa première année de basket pro. On vous laisse chercher un synonyme de flippant, le temps de vous rappeler que pour épauler le futur ROY, c’est tout simplement un Joel Embiid pressé d’en découdre qui fera très bientôt son retour avec un masque qui s’annonce d’ores et déjà mythique. Benny, Jojo, mais si la belle santé de l’ancienne honte de la Ligue s’arrêtait là, Nikola Mirotic serait pote avec Bobby Portis. Dario Saric en troisième homme et surtout un supporting cast de rêve se présenteront donc face au Heat dès ce week-end. T.J. McConnell, Amir Johnson ou J.J. Redick étaient déjà là et ont été rejoint par Ersan Ilyasova et Marco Belinelli, aka des remplaçants de rêve capables d’élever le niveau de jeu de leur équipe quand ils rentrent, l’occasion pour le coup de se rappeler de l’époque Varnado/Sampson et de citer Redouane Harjanne en se disant que tout va trop vite.

On en place également une, il a son paragraphe perso hein, à un Markelle Fultz enfin de retour et auteur cette nuit de son premier triple-double en carrière, un mois à peine après avoir perdu des un contre un avec des mamies à cause d’une épaule défoncée. Tout va trop vite ? Tout va trop vite.

Une win de 35 pions face à des Bucks qui ont évité les Cavs comme la peste, un bilan de 52-30 à fêter dignement et un groupe qui n’a pas connu la défaite depuis un mois, on appelle ça une soirée parfaite dans le meilleur des mondes, surtout lorsque l’on se dit que le meilleur reste probablement à venir.

Pour résumer ? Le squad d’un Brett Brown ressuscité est chaud comme une putain de baraque à frites, Philadelphie crève d’envie de s’enflammer comme à ses plus belles heures et le Heat n’a qu’à bien se tenir. Un constat qui s’atténuera peut-être en cas de craquage psychologique d’un groupe qui reste très jeune, mais la dynamique actuelle de ces mecs confère probablement beaucoup de confiance aux valeureux fans des Sixers, les vrais. Alors rendez-vous dans trois jours, Playoffs are back baby.


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