Enes Kanter hésite sur son avenir : 18,6 millions aux Knicks ou un rabais pour viser le titre ?

Le 08 avr. 2018 à 17:04 par Emile Gillet

Enes Kanter
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Enes Kanter, le pivot des New York Knicks, pourrait bien se retrouver agent-libre cet été. Actuellement dans sa troisième année de contrat, il dispose d’une player option à 18,6 millions de dollars pour la saison 2018-19. Mais le Turc pourrait décider d’aller tester le marché.

Ah, revoilà l’éternel dilemme de tout les sportifs professionnels : l’argent ou la compétitivité ? Certains, surpayés ou déjà installés dans des grosses écuries, ne se posent pas la question. Oui mais voilà, Enes Kanter n’est dans aucune de ces deux situations. Arrivé à New York en provenance du Thunder l’été dernier, le pivot sort d’une saison plus que correcte à 14,1 points et 11 rebonds de moyenne à 59,2% au tir. Malgré cela, son apport intérieur est assez comparable à celui qu’il avait au Thunder, la faute à une mauvaise gestion de Jeff Hornacek. En effet, son coach, qui préférait donner tous les ballons à Kristaps Porzingis, s’est retrouvé totalement déstabilisé quand le Letton s’est blessé. Jouer avec Michael Beasley ou Lance Thomas à côté de soi, ce n’est pas vraiment le top pour progresser, et Kanter en est conscient. Du coup, sa player option le fait beaucoup hésiter.

“Les joueurs ne pensent souvent qu’à l’aspect financier. Pour moi, c’est l’aspect sportif qui prédomine. Ce serait très égoïste de ne penser qu’à l’argent sans penser une seule seconde à l’aspect sportif, à mes coéquipiers ou à mon équipe. Pour l’instant, je fais encore partie des Knicks, ils me payent, et si je suis opérationnel pour les trois prochains matchs, je jouerais.”

Ces propos d’Enes Kanter, confiés à Brian Lewis du New York Post, ainsi que son changement d’agent (Mark Bartelstein succède à Max Ergul), témoignent d’une véritable hésitation dans le camp du Turc. L’ancien Stache Brother est extrêmement lucide. Il sait qu’il est assez apprécié, que ce soit par les joueurs, les dirigeants, ou les fans (sauf peut-être par LeBron), et que son profil intéresse. Un pivot, capable de scorer à de bons pourcentages, qui prend des rebonds et prêt à mourir pour ses coéquipiers, qui n’en voudrait pas ? Sur le papier, il intéresse beaucoup d’équipes, mais tout dépendra de son salaire. Dans un premier temps, ce sont les Knicks qui vont sans doute vouloir le garder, en louant le brillant avenir de la franchise (Porzingis, Ntilikina, Hardaway Jr., cherchez l’intrus), et ils ont tout intérêt à le faire. Car, pour simplifier les choses, son choix se portera sur New York ou une équipe compétitive (désolé aux derniers fans new-yorkais qui pensaient que leur équipe était compétitive). Oui, si le pivot n’a pas la garantie de signer dans une bonne franchise, il activera son option joueur pour s’en mettre plein les fouilles à  New York. Mais, au vu de ses déclarations, il ne sera pas trop avare, tant que le projet sportif est rpésent. Et des franchises en recherche d’un bon pivot pas trop cher, il y en a une tripotée. Toronto, Washington, Milwaukee, Portland, pourraient chercher à attirer Kanter dans leurs filets cet été. D’autres, comme les Lakers ou les Suns disposeront d’une masse salariale suffisante pour le recruter, mais ne proposerons pas forcément les mêmes garanties de résultat. Un casse-tête auquel il va bientôt pouvoir se consacrer à 100% alors que les Knicks seront en vacances à partir de jeudi prochain.

Il faut avouer que voir Enes Kanter jouer pour un prétendant au titre, ça fait envie. En plus, ils ne sont pas tous prêts à cracher sur 18 millions pour viser le titre. Reste à voir ses prétentions salariales, mais, sauf excès de gourmandise, il devrait trouver peigne à sa moustache cet été, synonyme, pourquoi pas, de temps de jeu aux Knicks pour Joakim Noah soyons fous…

Source texte : New York Post