Le triple-double de moyenne pour Russell Westbrook : 3 matchs, 41 rebonds, et l’histoire est à lui

Le 05 avr. 2018 à 09:33 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : NBA League Pass

Les Playoffs ? Encore dans la balance pour le Thunder. En cette folle fin de saison, la franchise d’OKC a une mission primordiale à gérer, mais il y a un bonhomme dans l’effectif qui a aussi son challenge personnel à prendre en main : Russell Westbrook en triple-double de moyenne, c’est encore jouable.

On en parlait il y a quelques semaines, avec une pointe de doute. Impossible, pensait-on, que le type nous termine une deuxième campagne… de suite (!)… en triple-double de moyenne. Il ne va tout de même pas faire ça, c’est infaisable. Le genre de phrase qui, depuis un an et demi, à tendance à faire marrer l’homme à tout faire du Thunder. On pensait avoir tout vu et imaginé dans l’histoire de la NBA, avant que Russ nous offre sa campagne de MVP en 30-10-10 de moyenne. Banalisant le TD comme un vulgaire ticket de transport, Westbrook nous faisait forcément penser qu’il s’agissait d’un acte singulier. Un exploit d’un an, un truc à la once in a lifetime comme dirait Céline. Oui, mais non. Cette saison encore, l’animal y retourne. Et si ses statistiques personnelles sont forcément moins impressionnantes du fait d’être mieux entouré, et si le bilan d’OKC est lourdement critiquable compte tenu des attentes, les faits sont là. Avec 3 matchs à jouer en régulière et 41 rebonds à gober, le Brodie est aux portes de l’histoire. Il l’avait déjà bousculée à sa manière, avec puissance et culot l’année dernière, il pourrait cette fois ouvrir un club que personne n’a osé mentionner, même en public. Deux saisons consécutives, en triple-double de moyenne…? La phrase à elle seule a quelque chose d’absurde. Il y a donc un aspect légendaire dans ces trois derniers matchs, qui seront regardés par un paquet de monde, même d’un seul oeil.

  • 7 avril : à Houston (10 rebonds en 2 matchs contre eux)
  • 9 avril : à Miami (13 rebonds en 1 match contre eux)
  • 11 avril : contre Memphis (24 rebonds en 2 matchs contre eux)

Donc 41 rebonds en 3 rencontres ? Sortez vos Texas Instruments, on est sur du 14 rebonds par match, environ. Ce qui semble énorme, too much, loin de ses moyennes. Oui, sauf que le phénomène au numéro 0 en a pris 31 sur les deux derniers matchs, et il a conscience – comme ses coéquipiers – de ce qui est en jeu. On ne parle pas de n’importe quel record là. Il peut et va évidemment frustrer du monde, car la chasse au tir loupé va être incessante et le grattage sera bien observé. Mais qui n’accélérerait pas la cadence, devant un accomplissement qu’aucun être humain a réalisé… ever ? Tant que le Thunder gagne, tout ira bien. Et les deux prochains matchs ne seront pas aisés. Russ le sait, ses fans aussi, le scénario global n’échappe à personne. Simplement, on se demande encore une fois si, devant un fait aussi légendaire, Westbrook va encore nous choquer en y arriver, ou s’il va s’incliner sur une marche frustrante. La NBA ne déconne pas avec ce genre de statistique, donc cela ne se jouera pas à la micro-décimale du dessus. Westbrook doit prendre 41 rebonds minimum, pas 40, pas 39, pas la peine de négocier. La barre est à 41, les Rockets savent très bien ce qui leur arrive dessus dans quelques jours, et le Heat sera lui aussi prêt à boxer la bête pour éviter de finir dans les mauvais bouquins d’histoire.

Les points sont assurés. Les passes décisives aussi, sauf cataclysme (22 en 3 matchs). Les rebonds, par contre, ont du chemin à parcourir. Trois matchs, trois défis, 41 tirs loupés à gober, et un paradis statistique qui lui ouvrira ses portes : Russell Westbrook, deux saisons de suite en triple-double de moyenne, c’est tout à fait jouable.