Les Spurs ne remporteront pas 50 matchs cette saison : une première depuis 1999, bye-bye la série

Le 04 avr. 2018 à 14:42 par Bastien Fontanieu

Spurs duncan ginobili
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En s’inclinant cette nuit sur le parquet des Clippers, la franchise de San Antonio n’a pas vu sa saison s’arrêter brusquement mais un chouette record est tombé : une saison des Spurs sans 50 victoires minimum, cela fait longtemps que ce n’était pas arrivé.

On parlait récemment de LeBron et de son incroyable série de matchs à minimum 10 points, avec des faits historiques assez hallucinants qui permettent de comprendre la longévité du délire. Usain Bolt était vite fait connu, Curry regardait la NBA à la téloche, c’était le bon temps en gros. Sauf qu’à ce petit jeu ? Les Spurs ont poussé les pions encore plus loin depuis plus de deux décennies. De David Robinson à Tim Duncan en passant par Tony Parker, Manu Ginobili, Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge, les stars se sont pointées à l’heure au boulot et les saisons régulières ont offert le même tarif : 50 victoires minimum depuis l’an 2000, même lors de la saison du lockout en 2011 (50-16…!). Cependant, en voyant cette saison se dérouler et les soucis s’accumuler, on sentait poindre le moment historique, celui qui s’est produit cette nuit. Un gros shoot d’Austin Rivers qui met fin aux espoirs de certains fans, bonjour le nightmare. C’est surtout l’absence de Kawhi Leonard, les blessures de nombreux autres joueurs et des rotations modifiées en permanence qui ont empêché San Antonio de vivre son long fleuve tranquille et habituel, résultant en cette officialisation. Non, pas de saison à 50 wins pour les Spurs cette année.

Couverture

Ô désastre, ô désespoir ! Quand on est habitué au luxe du côté de San Antonio, le moindre pépin est vécu comme une misère. Qu’on se rassure tout de suite, il n’y a rien de grave ici puisque les Spurs seront – sauf cataclysme – en Playoffs. Et là vient une autre série, qui elle pourrait devenir all-time si elle continue ainsi : le plus grand nombre de saisons consécutives terminées en PO. Vingt saisons à l’heure actuelle, vingt-et-un si tout se passe bien, record ultime à 22 pour les Sixers ! Il faudra terminer le boulot proprement pour commencer, puis régler un gros dossier à tresses et aux mains larges cet été. Cette campagne 2017-18 restera quand même historique pour les Spurs, dans le sens où elle aura offert des moments inconnus pour cette franchise depuis deux décennies. Les 50 victoires zappées, le Rodeo Road Trip clairement foiré, le bilan global en déplacement qui sera négatif dans une semaine, des médias qui foutent leur nez dans le vestiaire local, paye ton séisme. Mais tant que R.C. Buford et Gregg Popovich sont là, les simples secousses d’un jour ne seront que les bases du lendemain. Après tout, n’est-ce pas cette même franchise qui se faisait taper par les Grizzlies en 2011 au 1er tour de Playoffs, alors qu’elle avait le spot numéro 1 à l’Ouest ? Va savoir si, quelques saisons plus tard, le trophée Larry O’Brien était soulevé au AT&T Center… On gardera quand même longtemps en tête cette année, non seulement car elle pourrait avoir un impact dramatique sur la suite mais aussi car elle a brisé des piliers statistiques qui étaient intouchables jusque là. Il fallait bien que ça arrive, les Spurs n’allaient pas remporter 50 matchs par saison jusqu’en 2050.

C’est un véritable choc pour les fans, qui doivent être dévastés par cette nouvelle. Seulement 45 à 49 victoires ? Quelle honte. Et dire qu’un paquet de franchises aimeraient avoir un bilan au moins équilibré depuis des années…


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