Dario Saric veut éviter LeBron James en Playoffs : pas plus folle qu’une autre, la guêpe croate

Le 30 mars 2018 à 20:32 par Aymeric Saint-Leger

Dario Saric
Source image : barstoolsports.com montage TrashTalk

C’est officiel depuis une petite semaine, les Sixers vont retourner en Playoffs pour la première fois depuis 2012. Attendus dans la course, mais peut-être pas à ce niveau-là, le roster de Philadelphie vise même le top 4 si ce n’est le podium, pour s’offrir un premier tour le plus aisé possible. Et comme pour beaucoup de monde à l’Est, la priorité numéro 1 des 76ers et de Dario Saric va être d’éviter de croiser le chemin des Cavaliers, et du King en postseason. 

Dans la ville de l’amour fraternel, le fait de retourner goûter aux joies des joutes printanières d’ici deux grosses semaines se ressent. The Process a marché, même si ce n’est pas la façon la plus glorieuse d’accéder au premier tour de la postseason. Leur qualification en poche, les hommes de Brett Brown se projettent désormais vers un éventuel avantage du terrain, mais surtout sur les Playoffs. Actuellement quatrième à l’Est, avec un bilan solide de 44 victoires pour 30 défaites, Philadelphie connaîtra bientôt son futur adversaire pour la mi-avril. Plusieurs possibilités sont envisageables pour les jeunes de Pennsylvanie. Malgré la blessure de Joel Embiid dans le pire des timings, il n’y a rien à craindre puisque le calendrier de la fin de la phase régulière est plutôt clément pour cette franchise. Six matchs largement prenables, un contre Milwaukee, et un contre les Cavaliers.

Ainsi, il y a de fortes chances que Philly termine entre la troisième et la cinquième place, qu’ils vont se partager avec Cleveland et Indiana. Si le squad mené par Ben Simmons en l’absence du géant camerounais ne parvient pas à monter sur le podium de leur Conférence, ils joueront probablement une de ces deux équipes au premier tour des Playoffs. Entre les Pacers et leur style de jeu rapide et tout en application sur la défense, et les Cavs, blindés d’expérience à ce niveau, il n’y a sans doute pas de bon choix pour des Sixers assez inexpérimentés à ce stade de la compétition, mais il y en a un moins pire. Selon une certaine logique, Dario Saric, le crack croate de Philadelphie préférerait ne pas affronter les champions NBA 2016, pour une bonne et simple raison. Comme il l’a dit à NBC Sports Philadelphia, cet obstacle à un nom, et c’est de J.R. Smith LeBron James dont il s’agit :

“Je ne veux pas jouer contre LeBron. Il fait évidemment partie du top 3, top 2 ou 3 des meilleurs joueurs au monde, de l’histoire. […] N’importe qui d’autre dans le monde est le bienvenu pour venir jouer ici [à Philadelphie en Playoffs, ndlr].”

Tiens tiens, Super Dario n’a pas envie de croiser le grand méchant LeBron a.k.a Wario James sur sa route pendant les Playoffs. Une calvitie précoce qui pointe le bout de son crâne au Wells Fargo Center, ça a de quoi en faire frissonner quelques uns, dont le Croate. En effet, si l’on regarde en termes de match-ups, l’opposition au poste 4 lors d’un duel Sixers-Cavaliers, cela donnerait Dario Saric contre… le King, souvent décalé en 4, lorsque Kevin Love joue poste 5. L’ailier-fort sophomore n’est pas contre le moindre challenge mais il n’a pas envie de se prendre mixtape par le Cyborg devant la planète entière, surtout que ce dernier a montré qu’il voulait botter des culs en Playoffs. Celui qui s’autoproclame MVP de cette saison régulière est dans une de ses meilleures années en carrière, alors que le bonhomme a juste 33 ans. Puis, on sait que le LBJ de la phase régulière est un agneau à côté de celui du mois de mai… ce qui peut présager du gros 40-15-15 sur la tronche de n’importe quel défenseur adverse à tout moment.

Super Dario, lui, est un crack, qui n’a pas peur de grand monde. En revanche, cela reste un garçon intelligent, qui a suivi la Ligue lors des dix dernières années au moins. Il y a donc vu BronBron saccager la Conférence Est, y marcher dessus, y taper dessus comme on tape sur des bambous. LeBron n’est pas Philippe Lavil, mais cela fait quand même sept ans d’affilée qu’il se trouve en Finales NBA. Le début du mois de juin, c’est le jardin du King. Avec un bilan de trois trophées Larry O’Brien pour quatre échecs lors de la joute finale, il est plus qu’habitué aux grands matchs. À lui tout seul, il représente un obstacle infranchissable pour beaucoup, malgré la saison en demi-teinte de Cleveland. De fait, il sera intéressant de voir comment se comporte Dario Saric en face de BronBron le 7 avril, lors de la dernière confrontation entre les deux franchises avant d’éventuelles retrouvailles lors des Playoffs. Le Croate fêtera d’ailleurs ses 24 ans le lendemain de cette rencontre, anniversaire qui pourrait être gâché par un festival du Cyborg.

Si certains voient dans les propos de Dario Saric une tentative d’amadouer LeBron James pour le faire venir en Pennsylvanie l’an prochain, on peut simplement comprendre le fait que de jouer les Cavaliers et leur roi amenuisent les chances de qualification pour le tour d’après. En même temps, le type en ce moment, c’est Zeus, Jupiter et Odin réunis. Reste à voir si le colosse de Yaoundé pourra revenir assez tôt pour venir aider son pote croate lors d’une éventuelle confrontation Sixers – Cavaliers au premier tour de Playoffs.

Source texte : NBC Sports