Officiel : les Pacers sont qualifiés pour les Playoffs, une des plus belles surprises de cette saison

Le 26 mars 2018 à 08:45 par Bastien Fontanieu

Pari Victor Oladipo Meilleure progression
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Les fans des Pacers ne pouvaient demander mieux. Jouer le Heat, à domicile, être mené au score, puis revenir dans le match, l’emporter en prolongation, composter son billet pour les Playoffs et célébrer ce succès avec leurs joueurs : Indiana était en transe ce dimanche soir.

30 juin 2017. Une date qui fait forcément soupirer les habitants d’Indianapolis. Qu’on se le dise de suite, elle n’est pas choisie au hasard, car elle représente un moment déterminant dans l’histoire récente de la franchise. Bousculée par les demandes de transferts d’un ailier désabusé, l’équipe de Kevin Pritchard décide d’envoyer Paul George à Oklahoma City, en échange de Victor Oladipo et Domantas Sabonis. C’est ce moment précis qui est sélectionné aujourd’hui avec les plus joyeuses pincettes, pour poser la question suivante : qui, au lendemain du transfert de PG13, voyait les Pacers retourner en Playoffs ? Qui était capable, sans avoir ingéré une quantité inhumaine de White Spirit, d’affirmer que Nate McMillan et ses hommes seraient dans leur Top 8 à la fin du mois de mars, avec une avance confortable…? Le parcours, édifiant, mérite d’être narré. Mais ce sont surtout les montagnes russes et l’abnégation montrée par un groupe excitant, qui aujourd’hui doit être acclamé. Oui, nous comme nombreux d’entre vous ont chié leur pronostic sur Indiana cette saison. Mais autant on peut s’incliner en applaudissant machinalement devant des troupes qui rampent jusqu’aux Playoffs, autant on doit esquisser un vrai smile ce lundi en soulignant ceci. Les Pacers méritent leur qualification, car ils l’ont cherchée avec la manière.

La plupart des hommages sont souvent rendus à un Victor Oladipo qui, no joke, a réalisé une campagne monstrueuse sous un nouveau rôle. Cadenassé dans un spot de “bon lieutenant” à OKC comme à Orlando, l’arrière est rentré au bled et a atteint le level supérieur que de nombreuses franchises attendaient au moment de sa Draft. Son évolution et celle de nombreux de ses coéquipiers ont permis justement à Indianapolis de bousculer les tendances, semaine après semaine. Sabonis, membre du package contre Paulo, a trouvé un spot parfait en sortie de banc, devenant une menace infernale en pick and roll comme pick and pop. Stephenson, moqué depuis des siècles, est devenu le patron d’un squad sensationnel chez les remplaçants, avec Cory Joseph pour ajouter du sérieux. Collison et Young, en scred, ont apporté la juste notion d’expérience et de leadership dans les moments chauds. Les Pacers 2017-18, c’est un peu l’histoire de mecs laissés de côté et qui décident de se serrer les coudes pour envoyer chier les pronostics. Des gars dans la force de l’âge, entre 25 et 30 piges, mixés dans une marmite inattendue et touillés par un coach qui trouve lui aussi la recette tant espérée. Sacré Nate McMillan, de retour sur un banc NBA et qui en avait chié pour la dernière saison de Paul George dans la région. Responsabilisé avec des joueurs sérieux et compétitifs, l’entraîneur a été un élément moteur de cette grosse saison. Quoi de plus symbolique, ce dimanche, que de voir les Pacers galérer en début de rencontre, puis garder la tête dans le guidon, revenir au score, chauffer en prolongation et finir le taf en lâchant des célébrations épiques ?

Difficile de savoir jusqu’où iront ces Pacers cette saison. First round, une demie en croisant les doigts, grand max. Mais là n’est pas et n’était pas l’objectif d’Indianapolis. Il fallait construire une base post-PG le plus rapidement possible, avec une identité de jeu et des gars volontaires. Le plus dur sera de confirmer, mais c’est sans souci qu’on peut affirmer que la mission est aujourd’hui complétée. Congrats, ça en fait des bouches de fermées depuis le 30 juin dernier.