Charlotte étrille les Grizzlies avec un écart record : 140 à 79, ça donne 61 points sur la tête de Memphis !

Le 23 mars 2018 à 02:43 par Bastien Fontanieu

Charlotte hornets

On savait que les Grizzlies ne voulaient plus remporter la moindre rencontre cette saison, mais de là à rentrer aussi salement dans les livres d’histoire ? Charlotte n’a fait qu’une bouchée des oursons, avec un écart all-time au final…

S’il y avait bien une équipe à laquelle on ne pensait pas, pour infliger une telle branlée en fin de saison, c’était celle des Hornets. Sans vouloir manquer de respect aux hommes de Steve Clifford, avec un Dwight Howard suspendu pour seizième faute technique et un back-to-back dans les jambes après avoir joué à Brooklyn la veille, on ne s’imaginait pas trop voir un des dix plus gros blowouts de l’histoire prendre place sous nos yeux. Et pourtant, et pourtant… Et pourtant, les Grizzlies ont bien réussi à se faire étriller par l’équipe C de Charlotte, ce qui représente une incroyable performance sportive compte tenu de la saison des Hornets. D’entrée, Kemba Walker prend feu et les hôtes créent un écart violent dans le premier quart-temps, le buzzer sonne et on est déjà à +23 (37 à 14). Pour faire simple ? Le dragster de Caroline de Nord a plus de points (17) que l’équipe d’en face. On se dit que l’animal va se calmer, on a tout faux. Walker enchaîne les trois-points comme des perles, la défense de Memphis est à un niveau départemental, et on se rapproche de la mi-temps avec un Kemba à 35 points (!), pendant que les Grizzlies n’en ont mis que 42. Les 33 points d’avance ont de quoi donner confiance, par contre on a du mal à envisager une doublette du score en seconde période. Et pourtant, et pourtant…

Les plus grosses branlées de l’histoire en NBA ?
+68 : Cavs 148 – 80 Heat (1991)
+65 : Pacers 124 – 59 Blazers (1998)
+63 : Lakers 162 – 99 Warriors (1972)
+62 : Warriors 153 – 91 Kings (1991)
+62 : Nationals 162 – 100 Knicks (1960)
+61 : Hornets 140 – 79 Grizzlies (2018)

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 23 mars 2018

De retour des vestiaires avec la main toujours aussi chaude, le leader des Hornets s’amuse dans la défense des visiteurs et le score ne cesse d’augmenter. Bucket après bucket, Walker hallucine et le panier fait la taille du tank garé à l’entrée du stade. Le bonhomme atteint la fin du troisième quart-temps avec 46 points, tout le monde ajoute sa petite touche personnelle et on se rapproche gentiment de la zone rouge : 112 à 57, il y a 55 points d’avance pour Charlotte avec un quart-temps complet à jouer. Tout ce qu’il reste à voir ? C’est un potentiel record, la fameuse barre des 68 placée par les Cavs dans la branlée du Heat en 1991 (148 à 80). Malheureusement pour nos yeux, ce sommet ne sera pas atteint malgré les beaux efforts du fin-fond de banc des Hornets. En face, on tente de jouer encore au basket même si on lit les règles sur le banc, et la barre du six-zéro est passée. Soixante points d’avance, on veut au moins rester dans ces eaux-là pour parler de moment légendaire. Le garbage time se poursuit, les lancers font ficelle et le buzzer finale sonne. Allô la table ? 140 à 79. Un bon petit +61 dans les gencives de Memphis, de quoi faire de cette branlée la 6ème plus large de tous les temps. On savait que le tanking des Grizzlies était massif sur cette fin de saison, mais on ne se permettait pas de croire à un tel point d’exclamation. Mission accomplie pour les hommes du Tennessee, en attendant un potentiel call de la part de la NBA. Car franchement, se faire autant défoncer dans un match professionnel, ça mérite presque une investigation.

Seulement 6 matchs se sont terminés avec plus de 60 points d’écart, dans toute l’histoire de la Ligue. Celles et ceux qui ont assisté à ce merveilleux Hornets – Grizzlies peuvent se dire qu’ils ont vécu un moment d’anthologie. Allez, chiche Memphis va nous chercher les +70 avant la fin de saison : s’il y a bien une équipe qui peut y arriver, c’est elle.

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