Rudy Gobert est cash : “Personne impacte le jeu défensivement comme je le fais, dans le monde entier”

Le 18 mars 2018 à 09:24 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert
Source image : NBA League Pass

Après une nouvelle démonstration défensive face aux Kings et une nouvelle victoire validée pour le Jazz, Rudy Gobert a été interrogé sur le titre de Défenseur de l’année cette saison. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Gobzilla a tapé du poing sur la table avec conviction.

L’image était assez amusante, car contrastée en sortie de rencontre. Une crêpe décisive sur Bogdan Bogdanovic, permettant à Utah de boucler l’affaire à domicile contre Sacramento, et une interview d’après-match qui braquait la caméra de la salle sur le géant français. Encore la tête dans le match mais toujours prêt à répondre avec un sourire, Rudy se faisait évidemment interroger sur la course au titre de Défenseur de l’année. Sauf qu’au lieu de sortir le lance-flammes devant les écrans et des milliers de fans, Gobert bottait logiquement en touche. “On a tous fait du bon boulot et notre coach prépare un très bon plan de jeu pour nous.” Petite fossette apparente, histoire de filer les sous-titres aux curieux qui demanderaient le vrai avis du joueur : oui, RG27 se sent non seulement comme le meilleur défenseur de la Ligue, mais il a en plus les chiffres qui vont avec. C’est donc sans véritable surprise qu’une fois la foule dispersée et les journalistes disposés auprès des joueurs du Jazz, le pivot tricolore lâchait enfin son avis sur la vraie question. Une petite différence avec les fois précédentes, tout de même, dans le sens où Rudy voulait mettre un véritable point d’exclamation. Sur cette folle série à Utah depuis son retour fin-janvier, sur une course qui n’a pas de véritable leader et se terminera dans un petit mois.

Rudy Gobert on DPOY: “Draymond had a great year last year, and it was close. But this year, it’s not close.”

— Ben Dowsett (@Ben_Dowsett) 18 mars 2018

Gobert: “There’s nobody that impacts the game defensively like I do in the whole world.”

— Ben Dowsett (@Ben_Dowsett) 18 mars 2018

“Draymond a réalisé une grande saison l’an dernier, et c’était serré au final. Mais cette année, ce n’est pas serré.”

“Il n’y a personne qui impacte le jeu défensivement comme je le fais, dans le monde entier.”

Boom ! Au moins, là, c’est clair et net. Alors évidemment, on se doit de commencer avec une petite bise, pour celles et ceux qui auraient du mal avec un compatriote confiant en ses capacités. Après la frayeur de l’automne qui aurait pu détruire sa saison, Gobert a non seulement retrouvé ses capacités physiques en montant jusqu’au plafond pour contrer la concurrence, mais il a aussi retrouvé sa confiance qui lui permet de bomber le torse. Et il a de quoi agir ainsi. Car même si la course est loin d’être terminée, avec des Joel Embiid, Paul George, Draymond Green ou Al Horford qui traînent dans le peloton de tête, personne n’a véritablement pris le lead et décidé d’arracher le trophée de Défenseur de l’année. L’argument qui ressort le plus, en défaveur de Rudy ? Les 26 matchs loupés cette saison, ce qui représente une limite assez borderline pour repartir avec un award en fin de saison. Mais voilà tout ce qu’on peut encore dresser contre le dossier de Gobert, lui qui prouve actuellement à titre individuel et collectif qu’il est le meilleur défenseur intérieur de la Ligue. La notion que “personne n’impacte le jeu comme lui en défense dans le monde entier” est ouverte au débat, dans le sens où Draymond et un Kawhi Leonard sur deux jambes ont droit à un bout de temps de parole, clairement. Mais cette saison, Green est un cran en-dessous et le All-Star des Spurs ne joue tout simplement pas. Avec un Jazz qui semble destiné à aller en Playoffs, une défense collective insupportable et un rôle connu de tous, Gobert a de quoi sortir ce type de déclaration, que cela plaise ou non.

Cela en énervera certains, et quelque part c’est tant mieux ainsi. Mais la réalité du terrain est celle-ci : Rudy Gobert est en train de basculer la course au titre de Défenseur de l’année, et peu de monde peut affirmer avoir autant d’impact que lui sur sa propre moitié de terrain. Maintenant il faut finir le boulot, et espérer que les votants prendront en compte l’effet qu’a RG27 sur sa team quand il est présent.

Source : Ben Dowsett / Basketball Insiders