Les Blazers signent Georgios Papagiannis : un Grec pour renforcer un Bosnien, paye tes broyeurs

Le 08 mars 2018 à 16:14 par Aymeric Saint-Leger

Georgios Papagiannis Kings
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Les Blazers sont sur une pente ascendante dans cette deuxième partie de saison. Portland, qui flirtait avec le huitième spot à l’Ouest une bonne partie de l’année, est en train de progresser, sur le terrain, et au classement. Actuellement troisième de sa Conférence, la franchise de l’Oregon va pouvoir envisager les Playoffs sereinement. Un  apport tel que Papagiannis à l’intérieur pourrait s’avérer utile pendant la postseason.

Les Trail Blazers sont chauds en ce moment, puisqu’ils viennent d’aligner huit victoires d’affilée, notamment contre des concurrents directs comme le Thunder et les Timberwolves, ce qui leur donne un bilan de 39 victoires pour 26 défaites. Damian Lillard est en train de passer en mode Playoffs, puisqu’il tourne à 34 points de moyenne sur les onze dernières rencontres qu’il a disputées. Son partenaire sur le backcourt n’est pas en reste, puisque C.J. McCollum envoie quasiment 21 points par match en cette même période. Jusuf Nurkic tient la baraque dans la peinture, et n’est pas étranger aux succès récents des Blazers. Cependant, un peu d’aide ne lui ferait pas de mal. C’est sans doute dans cette idée que Portland a décidé de signer Georgios Papagiannis pour un 10-day contract, d’après les informations d’Adrian Wojnarowski. Le Grec viendra étoffer le secteur intérieur des hommes de Terry Stotts, qui, en dehors du Bosnien, est seulement garni par de jeunes joueurs et de role players. L’ancien du Panathinaikos sera en concurrence avec Ed Davis et Meyers Leonard pour la place de back-up au poste 5. Celui qu’on surnomme Big George devra gagner ses minutes et faire rapidement ses preuves, s’il veut continuer l’aventure avec les Blazers jusqu’en Playoffs.

Papagiannis va amener de la taille et de la dureté, avec ses 2m17 et 109kg. À 20 ans, il est un sophomore dans la Ligue, après avoir joué chez les Kings. Drafté en 13ème position par les Suns en 2016, il a été envoyé à Sacramento dans la soirée, et y a passé quasiment deux saisons, entre le roster principal et l’équipe de G League des Reno Bighorns. Plutôt performant lors de sa saison rookie (5,6 points, 3,9 rebonds et 0,8 contre par match en 16,1 minutes de moyenne), le Grec drafté le plus haut de l’histoire (et non, ce n’est pas Giannis) ne jouait quasiment plus chez les Kings cette saison, avec seulement 16 rencontres au compteur, pas mal d’insatisfactions côté Sacramento et des statistiques faméliques (2,1 points et 2,3 rebonds en 7,4 minutes par match). Coupé par le management Californien lors de la trade deadline (on peut rendre hommage à Vlade), il va donc connaître sa deuxième franchise NBA en allant jouer pour les Blazers. On peut dire que l’ambiance du Moda Center risque de le motiver, sans doute plus que celle du Golden 1 Center. L’international Hellène, qui a commencé sa carrière professionnelle à 14 ans, pourrait être d’une grande aide pour venir au relais de Nurkic et apporter un point d’ancrage, à la fois offensif et défensif dans la peinture. Ayant été dégagé en février, il est donc éligible pour jouer en Playoffs avec sa nouvelle équipe. Si les performances du Grec suivent, il pourra connaître les joutes printanières pour la première fois de sa jeune carrière.

Voilà un potentiel move intelligent réalisé par Neil Olshey et le management des Blazers. Récupérer Papagiannis, un lottery pick de 2016, pour une bouchée de pain, une bénédiction pour Portland, même si le rôle du pivot devrait être limité et son aventure pourrait se terminer rapidement. Ceci dit, cela pourrait toujours servir à partir de mi-avril, notamment en cas de blessure dans le secteur intérieur dans la franchise de la City of Roses. Et alors si Olshey nous refait une Nurkic en révélant Papa-G dans l’effectif de Stotts…

Source texte : Twitter/@wojespn