Jimmy Butler absent six semaines : messieurs Towns et Wiggins, on a besoin d’adultes ici, et tout de suite

Le 25 févr. 2018 à 18:54 par Hugo Morvan

Source : Carlos Gonzalez pour le Star Tribune, montage @TheBigD05 pour TrashTalk

Touché au ménisque lors de la rencontre opposant les Wolves aux Rockets, Jimmy Butler sera éloigné des parquets six semaines. Towns et Wiggins vont donc devoir step-up pour assurer le meilleur spot possible, car l’Ouest ne leur fera clairement pas de cadeau. 

On craignait les croisés, c’est finalement le ménisque qui est touché. Première « bonne » nouvelle du côté de Minnesota, surtout lorsqu’on voit l’incapacité qu’avait Butler à mettre du poids sur son genou en sortant du parquet vendredi soir. Plus précisément, on parle d’une déchirure du ménisque. Cette blessure nécessite une opération, qui, si tout se passe bien, devrait éloigner Jimmy Buckets des parquets jusqu’aux Playoffs. Pour rassurer les fans des Wolves, Russel Westbrook avait été victime d’une blessure similaire, et était revenu très vite au top de sa forme. Même si le joueur avait pris la décision de ne pas participer au All-Star Game afin de se reposer, on ne peut s’empêcher de penser au fait que Butler a le deuxième plus gros temps de jeu depuis le début de la saison, à savoir 37,1 minutes jouées par match.

Quelles que soient les raisons de la blessure, toujours est-il que les Wolves vont devoir se passer de leur arrière, qui était clairement le meilleur joueur à Minnesota depuis le début de la saison. Cette saison Jimmy Butler c’est 22,2 points, 5,4 rebonds ainsi que 5 passes, mais c’est surtout un énorme impact défensif, l’arrière des Wolves se coltinant le meilleur joueur adverse en défense tous les soirs. Un impact vital dans une équipe dont la défense est régulièrement pointée du doigt. Si on essaie de se projeter un petit peu, on s’aperçoit que les Wolves ont déjà joué sept matchs sans Jimmy Butler, pour un bilan de 3 victoires et 4 défaites. Même si les adversaires étaient plus que solides, puisqu’on parle notamment des Warriors et des Raptors, la défense des loups sans Butler a beaucoup souffert, puisque la bande à Thibodeau a encaissé 118,9 points en moyenne sur ces sept matchs. C’est donc clairement en défense qu’il faudra faire le taff, puisque de l’autre côté du terrain, Towns et Wiggins ont prouvé qu’ils pouvaient assurer sans l’arrière. Si le pivot est resté dans ses standards, avec 22 points de moyenne, c’est surtout Andrew Wiggins qui a pris ses responsabilités, en passant à 23 points par match sans Butler, avec notamment ce match face aux Clippers ou le numéro 22 avait planté 40 pions.

Et si on dit que les deux stars devront assurer sans Butler, c’est parce que le programme des Wolves est loin d’être simple jusqu’à la mi-avril. Sur les 19 matchs restant pour Minnesota, il y aura 10 déplacements, mais surtout plusieurs matchs face à des armadas qui disputeront les Playoffs. On parle notamment de déplacements à Portland, Utah, Washington, San Antonio ou encore Philadelphie. Et s’il faudra limiter la casse à l’extérieur, il faudra également assurer à la maison, car ce sont les Celtics, les Warriors, les Rockets et les Clippers, pour ne citer qu’eux, qui se pointeront au Target Center d’ici la fin de la saison. Un programme corsé donc, que les Wolves devront gérer comme des grands s’ils veulent conserver un bon spot en vue des Playoffs. Actuellement troisièmes, le classement des hommes de Thibodeau est presque anecdotique tellement la lutte entre les spots trois et huit est serrée. En effet, les Wolves possèdent seulement un demi match d’avance sur les Spurs, une victoire de plus que les Blazers, mais ont surtout le même nombre de défaites que les Pelicans, aujourd’hui huitièmes. Les résultats devront donc rester bons pour Thibodeau et ses hommes, sous peine de très vite dégringoler au classement.

Cette fin de saison régulière ne s’annonce pas simple pour les Timberwolves, qui devront lutter tous les soirs pour éviter le retour des Spurs, des Blazers ou encore du Thunder. On compte sur Towns et Wiggins pour muscler leur jeu, sans quoi Thibodeau et sa bande iront au devant de grosses désillusions.